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En 2018, la loi ORE a permis à Parcoursup de succéder à APB, dont tout le monde semble avoir oublié les dysfonctionnements – et avant APB, faut-il le rappeler, chacun se rendait avec son petit dossier dans la fac du quartier. Si nous nous sommes dotés de nouveaux dispositifs, c'est bien pour simplifier la vie de nos jeunes.
...forme a d'abord introduit de nouvelles modalités d'accès à l'enseignement supérieur, en permettant aux lycéens d'être départagés sur la base de leur dossier scolaire, de leurs motivations, tout en leur montrant les attendus, c'est-à-dire ce qu'attendent les formations d'enseignement supérieur de la part de leurs étudiants, afin qu'ils réussissent dans leurs études – c'était une grande nouveauté. Parcoursup a ouvert le champ des possibles pour nos lycéens, ce qui peut engendrer du stress et donner le vertige. C'est sans doute pour cela que nombre de députés ont insisté sur l'orientation dès le collège et le lycée, sans oublier une aide spécifique pendant l'année de terminale. Ainsi la sélection après examen du dossier scolaire et la transparence des informations fournies – les attendus, mais aussi ...
Chaque année, nous ne pouvons que constater le retour dans les médias du marronnier que constituent les choix et attributions des places dans l'enseignement supérieur. Depuis que les demandes sont effectuées sur une plateforme numérique – d'abord APB, puis Parcoursup –, des critiques se font jour, notamment au sujet de la satisfaction des lycéens intégrant l'enseignement supérieur. L'incertitude domine chez les lycéens et leurs parents, qui se sentent démunis face à une décision qu'ils n'attendent pas toujours avec sérénité. Je crois profondément au mérite républicain. L'éducation en est la première expression et l'école, qui doit permettre à chaque enfant d...
J'appelle votre attention sur les difficultés à pourvoir les postes d'infirmier, par exemple dans mon département du Lot-et-Garonne. Actuellement, le manque d'infirmiers bride fortement l'activité des établissements hospitaliers. Les formations d'infirmier sont intégrées à Parcoursup et le nombre de places ouvertes en première année a connu une augmentation de 15 % entre 2020 et 2022. Ces mesures permettent, d'une part, de stimuler les inscriptions des étudiants et, d'autre part, de favoriser l'égalité des chances, dans la mesure où l'ancien concours pouvait représenter un coût financier important pour les candidats et pour leur famille. Toutefois, deux freins empêchent touj...
« Il y a deux erreurs sur l'erreur, l'une de la surestimer, l'autre de la sous-estimer », écrivait Edgar Morin. Il en va de même pour les errements, terme choisi par nos collègues du groupe Les Républicains pour qualifier le fonctionnement de la plateforme Parcoursup. Rappelons-nous d'où nous venons : il n'y a pas si longtemps, avant 2018, APB était sans doute le pire des systèmes conçus pour permettre aux lycéens de postuler à une formation dans l'enseignement supérieur : l'information y était très limitée, les attendus ou prérequis des formations n'étaient pas toujours formalisés et l'accompagnement restait quasiment inexistant. Comble du comble : lorsque ...
Alors que toutes les conditions étaient ainsi réunies pour envoyer de nombreux jeunes dans le mur, nous regardions ailleurs, mettant en péril leur avenir et leur épanouissement, sans grande considération pour le coût que représentent les études pour une famille et pour la collectivité. Il faut certes rappeler que Parcoursup a connu, durant sa première année de fonctionnement, des défaillances auxquelles ont succédé deux années perturbées par le contexte sanitaire. Désormais, toutefois, même si elle reste perfectible, l'interface Parcoursup est reconnue par beaucoup comme un outil exhaustif et efficace, permettant d'informer les futurs étudiants sur les 21 000 formations disponibles – contre 13 200 en 2018 –, et dont...
...uméros de sécurité sociale qui ne sont pas compatibles avec le système métropolitain. De fait, les étudiants calédoniens qui arrivent en métropole sont considérés comme des enfants étrangers, et doivent entreprendre de longues démarches administratives pour être couverts par l'assurance maladie. Ce problème n'est pas de votre responsabilité, madame la ministre, mais vous pouvez y remédier grâce à Parcoursup : il serait judicieux que tout étudiant calédonien qui s'inscrit sur la plateforme soit repéré, afin que les démarches administratives nécessaires soient enclenchées et qu'il soit couvert par la sécurité sociale à son arrivée. Lors de mes études, j'ai fait la malheureuse expérience de ne pas être couvert par la sécurité sociale pendant six mois ; durant cette période, il peut vous arriver des évé...
La loi ORE visait initialement un double objectif : d'une part, remédier aux dysfonctionnements du portail APB en vigueur depuis 2009, d'autre part, lutter contre le fort taux d'échec dans le premier cycle. La loi a instauré une nouvelle procédure fondée sur la personnalisation des parcours : Parcoursup. Après quatre années d'existence, son bilan est globalement négatif : non seulement la procédure Parcoursup n'a pas supprimé les anomalies d'admission dans l'enseignement supérieur, mais elle en a créé de nouvelles, d'une autre nature, aux conséquences non moins dommageables. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de bacheliers se voient refuser l'accès à l'enseignement supérieur : à la ren...
... : « Regardez votre voisin à votre droite, et maintenant, regardez votre voisin à votre gauche ; parmi vous trois, un seul terminera ses trois années de licence. Est-ce que ce sera vous ? » Avec son côté Hunger Games, cette réflexion révèle une triste réalité : nos étudiants sont mal orientés. Le problème de l'orientation scolaire n'est pas nouveau. Le remplacement d'APB par la plateforme Parcoursup devait, en théorie, faciliter le passage du lycée vers l'enseignement supérieur en apportant de la transparence et de l'efficacité aux processus d'affectation. La réalité est tout autre : une usine à gaz nommée APB a été remplacée par une autre usine à gaz nommée Parcoursup, système opaque où l'avenir des étudiants est décidé par des algorithmes. Le calendrier est lourd, et l'arbitraire se perpét...
...me pour y accéder. L'université doit donc être pleinement impliquée dans cet examen et doit en définir les exigences. Le baccalauréat devrait attester que le lycéen est capable d'entrer dans l'enseignement supérieur et de suivre les formations avec profit. La réforme Blanquer a fini de détruire ce qu'il restait du baccalauréat. Le contrôle continu, les épreuves organisées en mars et les vœux sur Parcoursup contribuent à rendre cette épreuve inutile, puisque l'avenir des élèves se joue lors des deux premiers trimestres. Le baccalauréat – notamment ses épreuves terminales – devient une simple formalité, car la note finale n'est pas prise en compte par Parcoursup. Le baccalauréat n'est plus qu'un certificat de présence au lycée, et non un examen d'accès à l'enseignement supérieur à caractère académiqu...
Madame la ministre, je rejoins mes collègues qui vous ont alertée sur le dispositif Parcoursup et sur le baccalauréat et, plus largement, je vous appelle à repenser fondamentalement la difficile phase de transition entre le lycée et les études supérieures. Nous nous devons de répondre au désarroi des nombreux élèves qui vivent cette période comme une pénible épreuve. Premièrement, nous pensons qu'il faut redonner au baccalauréat sa valeur et sa véritable utilité. Les plaintes des enseigna...
...n effet, madame la ministre, la politique du Gouvernement, qui consiste à renforcer constamment la sélection, n'est pas à la hauteur. Le refus de créer suffisamment de places dans l'enseignement supérieur public suscite chez les élèves et leurs familles une angoisse qui profite au seul secteur privé. Commençons par décrire le stress qu'il engendre au lycée – et désormais, hélas, dès le collège ! Parcoursup rend l'année de terminale particulièrement éprouvante pour les élèves et leurs familles. Pour satisfaire le calendrier de cette plateforme, ils viennent de passer les épreuves de spécialité, avancées au mois de mars au mépris de toute considération pédagogique. Il leur faudra ensuite finaliser leurs vœux, puis rédiger des lettres de motivation – dont la plupart ne seront même pas lues. L'attente ...
Je remercie M. Jérôme Teillard, chef de projet Parcoursup, d'assister à nos échanges. Il n'y a pas un groupe qui n'ait exprimé ses inquiétudes quant à Parcoursup ; certains y manifestent leur opposition, d'autres proposent des pistes d'amélioration. Notre groupe n'est nostalgique ni d'APB ni de l'ancien système Ravel – recensement automatisé des vœux des élèves –, et encore moins de l'époque où l'enseignement supérieur était réservé de facto à un...
...isés. Ces critères sont des marqueurs sociaux. Ils entravent l'ouverture du recrutement et favorisent la reproduction sociale. Mme Laetitia Saint-Paul, spécialiste du sujet, explique que « le recrutement, très endogène, ne reflète pas encore toute la diversité de la nation ». Madame la ministre, nous avons besoin que nos armées soient à l'image de la nation. Quels sont donc les critères réels de Parcoursup pour accéder aux classes préparatoires qui mènent aux concours d'officier ? Comment garantissez-vous que le recrutement soit le plus divers possible, le plus représentatif de la nation, tant du point de vue du genre que de l'origine sociale ?
Je pourrais moi aussi parler du flou entourant les critères de sélection des candidatures dans les écoles supérieures, mais je préfère m'attarder sur la temporalité de l'ouverture de Parcoursup durant l'année de terminale. En effet, pour cette année scolaire 2022-2023, les lycéens ont jusqu'au jeudi 6 avril pour effectuer leurs vœux sur Parcoursup. Pour autant, les cours ne seront pas terminés. Tous les témoignages des professeurs font part d'une démotivation certaine de nombreux lycéens après la finalisation de leur dossier sur Parcoursup. Cela peut se comprendre. En effet, dès lors q...
...dans la continuité desquels vous vous inscrivez – je pense à la suppression du régime de sécurité sociale spécifique, à l'accès aux soins psychologiques, aux aides exceptionnelles de rentrée ou aux repas du CROUS à 1 euro. Vous avez également cité les réformes structurelles qui ont été réalisées et qui nécessitent notre attention constante, dans un souci d'amélioration permanente : la création de Parcoursup, qu'il faut continuer à faire évoluer ; la réforme des études de santé, qu'il convient d'évaluer ; la loi de programmation de la recherche, qu'il faudra actualiser à l'occasion de la prochaine discussion budgétaire. Je tiens à saluer vos annonces concernant les aides conjoncturelles aux étudiants confrontés à l'inflation. Merci pour vos propos sur les plans de sobriété que doivent mettre en œuvr...
...cherche et développement dans le PIB a été ramenée de 0,8 % à 0,75 %. La précarité étudiante ne cesse de croître. Selon les syndicats, 7 000 étudiants sont sans master et 94 000 n'avaient pas de place en licence en juillet ; il manquerait 150 000 places pour que toutes et tous puissent poursuivre leurs études. La conséquence de ce manque de moyens, c'est évidemment le choix de la sélection, avec Parcoursup et la plateforme Trouvermonmaster. Les familles passent leurs nuits à essayer de trouver une formation adéquate pour leurs enfants. Les étudiants se tournent de plus en plus vers les établissements privés – + 10 % en un an, ce qui est énorme – dont certains constituent, au dire même des représentants de grandes écoles, de véritables arnaques. Quant aux enseignants-chercheurs, ils perdent leur tem...
...aut travailler sur le sujet de manière globale. Qui dit lutte contre la précarité dit aides sociales. Les étudiants demandent l'instauration avant 2023 d'une allocation d'autonomie, ainsi qu'un plan de rénovation et de construction de logements CROUS. Quelle est votre position sur ces sujets ? Le deuxième sujet qui les préoccupe, c'est bien évidemment l'accès aux études. Vous ne cessez de vanter Parcoursup. Pourtant, le bilan en est catastrophique. Cette année, 117 000 jeunes n'ont reçu aucune proposition lors de la phase principale. À titre d'exemple, en Seine-et-Marne, 17 % des jeunes se trouvent aujourd'hui sans aucune attribution. Les étudiants en master souffrent d'un manque cruel de places. Ils estiment nécessaire la création de 10 000 places en urgence, rien que pour cette année. Cela fait d...
Nous sommes heureux que vous reconnaissiez la nécessité de faire évoluer Parcoursup : à nos yeux, c'est un échec majeur. Toutes les craintes que nous avions exprimées se révèlent fondées. Vous disiez à l'instant que les jeunes doivent pouvoir choisir le métier qu'ils veulent. Il faudrait déjà qu'ils puissent choisir la formation qu'ils veulent. Ce n'est manifestement pas le cas, ce qui conduit nombre d'entre eux à chercher à se réorienter à l'issue de la première année – sauf q...
...ion des étudiants se sont aggravées. Parmi les enfants d'ouvriers, 20 % des étudiants vivent au-dessous du seuil de pauvreté ; ils disposent en moyenne de 700 euros par mois. Les bourses ont été revalorisées de 4 %, soit moins que l'inflation. Envisagez-vous une nouvelle revalorisation qui permettrait d'enrayer la précarisation massive des étudiants, qui affecte leurs études ? En ce qui concerne Parcoursup, nous étions hostiles au principe. Allez-vous au moins satisfaire les demandes tendant à supprimer la mention du lycée d'origine ? Le Défenseur des droits estime qu'il s'agit d'un critère de sélection absolument injuste, qui ajoute à la ségrégation que connaissent les quartiers populaires de notre pays. La Seine-Saint-Denis en est particulièrement victime. Comptez-vous réviser la trajectoire fin...