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... doit être garanti dans la durée – il faut à la fois faire progresser les petites retraites et nous laisser les marges de manœuvre indispensables pour faire face aux défis du grand âge. La réalité d'un système social qui figure parmi les plus redistributifs au monde, mais qui n'empêche pas la peur du déclassement ou la crainte de ne pas réussir à boucler la fin du mois. La réalité des contraintes nouvelles liées aux adaptations nécessaires à la préservation du climat, synonymes de dépenses nouvelles, de changements d'habitudes, de bouleversement de nos modes de production et de consommation, d'une remise en cause de nos sources d'énergie. Les Français n'attendent pas seulement que nous protégions des institutions et des services publics qui fondent notre pacte républicain ; il nous faut les consol...
...chaque fois, madame la Première ministre, que le Gouvernement sollicitera l'Assemblée pour mettre en œuvre des politiques publiques répondant à ces objectifs, vous pourrez compter sur le soutien plein et entier des députés de notre groupe. Ces réformes à venir, ces lois à rédiger et à amender, cette action de l'État à évaluer, les groupes de la majorité devront les aborder en tenant compte de la nouvelle donne politique de l'assemblée issue des urnes le 19 juin dernier. Elles devront adopter de nouvelles pratiques et se donner un nouvel objectif, celui de concourir à une forme de renaissance démocratique. Après tout, nous ouvrir aux autres, intégrer leurs points de vue quels qu'ils soient – dès lors qu'ils se situent dans l'arc républicain –, préférer le consensus sur les projets aux postures idé...
Nous en débattrons, et nous trancherons. Cette volonté de renaissance démocratique n'est ni une fin en soi, ni une simple réponse à l'équilibre politique inédit de notre assemblée. Elle figurait dans le projet présidentiel, avec l'annonce d'une nouvelle méthode de gouvernement, pour atteindre un but précis : élaborer et adopter des textes plus efficaces et plus en adéquation avec les réalités du pays. Ils permettront aux Français de se projeter, ils répondront à leurs difficultés particulières et leur donneront collectivement confiance en leur avenir. J'en donnerai deux exemples. D'abord, le projet de loi visant à garantir le pouvoir achat : tr...
...remière fois depuis 1958. La Constitution en offre la faculté au Parlement, saisissons-la ! Nous serons loyaux et fidèles au Président de la République et au projet qui nous a conduits ou reconduits ici. Certains nous diront soumis, mais cela ne nous empêchera pas de réaffirmer notre loyauté et notre fidélité, loin des caricatures. Nous sommes libres de mener nos combats politiques en faveur de nouvelles conquêtes sociales pour les Français. On nous dira affranchis, mais cela ne nous empêchera pas d'engager des actions, ni de faire des propositions, fidèles en cela au mandat que les Français nous ont confié. Nous l'avons déjà fait, sans jamais sombrer dans la démagogie, mais en croyant résolument au rassemblement et au dépassement politique. Les membres du groupe que j'ai désormais l'honneur de...
...remier ministre et ministre de tout est révolu. Ce n'est pas vous faire injure, madame Borne, que de dire qu'étant donné les circonstances électorales, votre nomination ne relève pas d'une décision de grande politique mais d'un scénario devenu obsolète. Cette confirmation dans vos fonctions au lendemain des législatives ne relève pas du réalisme politique, ni même d'une juste compréhension de la nouvelle donne démocratique, mais presque d'une incongruité institutionnelle et, je dirai, d'une provocation politique.
Ce n'est pas illégal, mais c'est anormal, et surtout révélateur du caractère bancal de l'édifice institutionnel qui tente laborieusement de se dresser devant nous. Le Président n'a pas compris l'injonction nouvelle qui lui était faite de prendre du recul, de s'effacer devant la volonté du peuple et de n'avoir pour seul devoir que de la faire advenir. Le pays voulait davantage de sécurité, or le Président reconduit Éric Dupont-Moretti.
Nous avons vu la semaine dernière l'étendue de votre forfait moral et politique. « Tout sauf la Nouvelle Union populaire » était votre credo. Vous vous êtes livrés à toutes sortes de combines et de renvois d'ascenseur. Le Rassemblement national s'est retiré de la course à la présidence de l'Assemblée, permettant à Mme Braun-Pivet d'accéder à son trône.
Nous ne croyons pas une seule seconde à une Macronie qui retrouve la raison. Vous avez présenté votre feuille de route, celle du dépôt de bilan de M. Emmanuel Macron ; voici la nôtre. Cette semaine, nous avons présenté notre deuxième proposition de loi commune à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale :
... le climat évalue l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre à 6,4 % depuis l'an dernier, malgré une baisse tendancielle de 23 % par rapport à 1990. Signe de l'importance de cette prise de conscience au plus haut sommet de l'État, vous êtes, madame la Première ministre, en charge de la planification écologique et énergétique. Vous avez d'ailleurs déjà annoncé, pour le début de 2023, une nouvelle loi de programmation pour le climat. C'est pourquoi notre groupe soutiendra le programme ambitieux proposé par le Président de la République en matière d'action climatique. Nous nous attacherons, avec vous, à atteindre la neutralité carbone en 2050, à rénover 700 000 bâtiments, à végétaliser les villes, à consacrer 10 milliards d'euros à la transition écologique durant le quinquennat. La défense...
... est divisé : notre devoir est de tout faire pour réunir nos concitoyens. Cela nous oblige à faire preuve de plus de solidarité et de responsabilité. La crise sanitaire nous a montré la fragilité de notre société et des États. Chacun d'entre nous l'a ressenti à son propre niveau, du retraité à l'étudiant, du chef d'entreprise au salarié. Nous devrons donc renforcer notre capacité à répondre à une nouvelle crise, tout en restaurant nos moyens de résilience collectifs. À l'heure où l'inflation, que les économistes croyaient disparue à jamais, refait son apparition et frôle les 6 % par an, nous devons travailler en premier lieu sur la question du pouvoir d'achat de nos concitoyens, afin que chacun puisse raisonnablement se projeter dans l'avenir sans brider ni briser les talents. Nous devrons repens...
Madame la Première ministre, le groupe Démocrate demeurera un soutien, un partenaire engagé, à la fois au Parlement et dans votre Gouvernement. Il sera le laboratoire des pratiques nouvelles de votre majorité.
Nous voici donc réunis dans l'un de ces moments singuliers et, à bien des égards, inquiétant, dont l'histoire a parfois la ruse. Singulier d'abord, car, pour la première fois depuis longtemps, le Parlement trouve aujourd'hui une centralité nouvelle. Le suffrage universel – notre juge et notre maître à tous – ne vous a pas accordé de majorité, madame la Première ministre. Les Français ne vous font plus confiance, ils ne font plus confiance au Président de la République
Nous défendons l'accès à l'éducation par la mixité scolaire, que vous n'avez jamais défendue. Ces propositions, comme bien d'autres, nous les avons formulées et elles sont sur la table. C'est le sens de la proposition de loi sur le pouvoir d'achat que nous avons déposée avec la Nouvelle union populaire écologique et sociale.
...le français. Madame la Première ministre, les rapports que votre gouvernement entretiendra avec cet hémicycle devront tenir compte du vote dont sont issus les 577 députés de la nation. Non, la France n'est pas devenue ingouvernable. Nous demeurons convaincus que, si les femmes et les hommes de bonne volonté s'organisent et s'entendent au service de l'intérêt national, alors nous ferons de cette nouvelle configuration une force.
Quarante-trois degrés à Biarritz le 18 juin ; cinquante et un degrés à Jacobabad, au Pakistan, le 14 mai : chaque année, nous connaissons de nouveaux records de température. L'action humaine, notre action, modifie le climat, met en péril le vivant : nous sommes entrés dans une nouvelle ère, l'anthropocène. Il n'y a plus d'orages mais des tempêtes, plus d'épisodes pluvieux mais des inondations ; les sinistres succèdent aux catastrophes ; les classes ferment à cause des vagues de chaleur. Ici comme ailleurs, régulièrement, les récoltes sont perdues, les bâtiments détruits, les routes défoncées, les arbres arrachés. Et bien souvent, il y a des morts. Pourtant, nous savons depuis ...
Que cette Assemblée soit celle où nous tracerons des chemins pour une nouvelle sensibilité au vivant, pour l'émancipation de chacun et de chacune, et pour conserver l'habitabilité de notre terre.
La nouvelle configuration pourrait nous laisser espérer que les choses changent – il ne tient qu'à vous d'en décider –, mais j'en doute. Nous nous battrons pour faire appliquer les accords de Paris et les propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
Nous serons toujours moteurs pour avancer sur les questions de climat et de justice sociale. Je ne prends qu'un exemple, celui de la surtaxation des profits des sociétés pétrogazières, ces multinationales, ces nouvelles profiteuses de guerre, profiteuses de la crise écologique qui s'enrichissent sur le dos des plus démunis. Surtaxons-les ! Que chacun paie sa juste part, voilà l'urgence ! Que les surprofits des pollueurs soient surtaxés et reversés aux plus vulnérables, voilà la transition écologique dans la justice sociale !
Madame la Première ministre, j'avais fait un rêve, celui que vous entendiez le message des urnes, qui a forgé cette nouvelle assemblée. Oui, j'avais rêvé que vous compreniez le sens du vote du 19 juin, son caractère exceptionnel, pourquoi le peuple français, deux mois après le second tour de l'élection présidentielle, vous a refusé la majorité. Oui, j'imaginais, sans doute naïvement, que ce désaveu populaire sans précédent vous aurait conduit à entendre la souffrance des Français étranglés par l'inflation ! Vous aurie...