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L'amendement n° 638 pose la question de l'autre ressource en lien avec la politique de l'énergie : la ressource en eau. Je ne voudrais pas qu'à l'occasion de l'examen de cet amendement on oppose la gestion de l'eau aux questions énergétiques. Je vous donnerai un exemple très concret : dans ma région, des barrages et des réservoirs d'eau ont été construits pour alimenter la centrale. Nous sommes très heureux qu'ils aient été construits car, quand le débit est faible, du fait du réchauffement climatique – que nous...
...eur électronucléaire à proximité des installations existantes ne nous paraît pas justifiée. Par cet amendement de repli, le groupe LFI – NUPES souhaite assurer un encadrement minimal à cette dérogation. On a évoqué le « glacier de l'Apocalypse », qui mesure 120 kilomètres de long, 600 kilomètres de large, de 3 à 3 000 mètres de haut. S'il fond, explique le média en ligne Reporterre, le niveau des océans augmentera de 65 centimètres. Quand on voit que le littoral de la Côte atlantique est ravagé du fait de l'élévation de quelques centimètres du niveau de la mer, imaginez ce qu'un tel changement produira. Madame la ministre, vous évoquiez le rapport de 40 pages de RTE qui envisage tous les scénarios. Le scénario d'une élévation des océans de 65 centimètres a-t-il été prévu ? Chers col...
Il vise à interdire la construction de nouveaux réacteurs dans les installations côtières exposées à l'érosion et au risque de submersion marine. Je suis élu d'un département, la Gironde, qui a frôlé un accident nucléaire le 27 décembre 1999…
Oui, je vais expliquer exactement ce qui s'est passé. Tout ce que je vais exposer figure dans le rapport de l'IRSN. On a subi une montée des eaux inédite sur la commune d'implantation de la centrale. L'eau de l'estuaire a fait céder la digue de protection. La route d'accès à la centrale a été coupée. Cela a provoqué une inondation des sous-sols et l'eau est montée à plus de deux mètres dans certaines tranches. Les installations de deux réacteurs ont été touchées. Deux circuits de sauvegarde ont été mis hors d'usage. En particulier, celui ...
Vous pouvez le nier, mais il suffit de lire les rapports pour le vérifier ; tout le monde peut le faire. Plusieurs niveaux de sauvegarde ont été perdus. La centrale avait de quoi fonctionner – c'est un fait – mais elle s'est trouvée proche de l'accident. Pendant dix heures, un réacteur a fonctionné sans aucun filet de sécurité. Minimiser dans cette assemblée le risque d'un accident nucléaire et faire comme si ça ne pouvait arriver qu'aux autres est profondément irresponsable. Accepter ce risque est un choix politiq...
...mmission une disposition introduite au Sénat, qui tendait à interdire la délivrance d'une autorisation dans les zones inondables ou ayant été inondées. Collègues, on ne sait plus comment vous le dire : l'énergie nucléaire n'est pas résiliente face au changement climatique. Cela est étayé par des faits scientifiques, n'en déplaise à notre collègue du Rassemblement national : nous savons que le niveau des océans va monter et les événements climatiques d'ampleur, comme les tempêtes côtières, se multiplieront.
À l'horizon 2050, les centrales du Blayais et de Gravelines pourraient avoir les pieds dans l'eau. Remontons dans le temps : en décembre 1999,…
…la tempête Martin provoquait une brusque hausse du niveau des eaux dans l'estuaire de la Gironde. À mesure que les vagues franchissaient la digue censée protéger la centrale, une partie s'en trouvait inondée, entraînant un incident nucléaire de niveau 2 : on a frôlé la catastrophe. La vérité, c'est qu'on ne sait pas exactement où on va. En octobre, un rapport conjoint du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de Météo France soulignait ...
...r rebondir sur les propos de mes collègues, notamment Girondins, je réaffirme que le déroulé des événements de la nuit du 27 décembre 1999 que j'ai présenté est factuel. Je n'ai fait que décrire exactement ce qu'il s'est passé. Il est d'ailleurs intéressant de noter que par la suite, EDF a admis que ses scénarios avaient été trop optimistes. Aucune des agressions naturelles de cette nuit-là – niveau de la crue, marée de coefficient 120, vent à 180 kilomètres par heure – n'avait été anticipée. Alors que le réchauffement climatique de la planète devrait être de 3,2 degrés Celsius à l'échelle mondiale, la hausse en France pourrait malheureusement atteindre 4 degrés, ce qui n'est envisagé dans aucune modélisation. Ce serait un monde à ce point bouleversé qu'on ne peut même pas l'imaginer. En cro...
Même si cela a déjà largement été fait, je rappelle que l'incident de la centrale du Blayais – car il s'agit d'un incident, et non d'un accident – a été classé sur l'échelle Ines, l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, qui va de zéro à sept, au niveau 2 : ce n'est donc pas du tout un accident nucléaire, mais simplement un incident.
Il y a tout de même beaucoup de mauvaise foi de la part des auteurs de cet amendement. Nos collègues du groupe Écologiste – NUPES nous répètent qu'ils sont attachés à la préservation des paysages, ce qui me donne envie de leur poser quelques questions : vous qui plaidez pour l'implantation massive d'éoliennes, y compris en mer, ne pensez-vous pas qu'elles saccagent nos paysages et nos littoraux ?
Vous qui souhaitez des panneaux photovoltaïques, ne croyez-vous pas qu'ils défigurent nos paysages, surtout lorsqu'il faut défricher pour les installer ?
... l'on a frôlé l'accident grave, c'est-à-dire qu'il n'a pas eu lieu. Cependant, nous lisons dans la conclusion de ce rapport qu'« il est difficile de parler d'accident au sens commun du terme mais plus, d'incident sérieux. […] L'image la plus exacte est peut-être celle de la voiture dont le freinage normal fonctionne mais non le frein à main et les airbags, elle peut continuer à rouler mais son niveau de sécurité n'est pas satisfaisant. »
Madame la ministre, je pense que personne ici ne souhaite un accident nucléaire ; mais il y a ceux qui, je le répète, réclament des précautions susceptibles de réduire autant que possible le niveau de risque, et ceux qui estiment que ce risque n'existe pas ! Je vous le dis en toute franchise : je suis très inquiet…
Cet amendement est absolument lunaire : vous réécrivez l'histoire, vous noircissez le trait. Il est incroyable de lire, dans l'exposé sommaire, que « les vagues étaient entrées dans la centrale » du Blayais, ou qu'à l'avenir le territoire de la commune de Braud-et-Saint-Louis, où se situe cette même centrale, « serait régulièrement sous les eaux » – vous ne le connaissez manifestement pas. Pire, nous aurions « frôlé la catastrophe » en 1999 ! La commission d'enquête parlementaire, d'ailleurs présidée par un député socialiste, remonte à 2000 : vous avez eu vingt-trois ans pour étudier son rapport, dont la conclusion établit qu'il serait « exagéré de soutenir que nous avons frisé la crise grave ». Je vous appelle à revenir à la raison : v...
...nt pendant une trentaine d'années –, ce qui nécessiterait des projections complexes afin de savoir, par exemple, quel recul du trait de côte l'érosion aura entraîné dans trente à cent ans. N'allez pas nous répondre que ces paramètres sont déjà pris en compte : ce n'est pas le cas ! La prévention des risques littoraux porte notamment sur les submersions marines, les inondations et la montée du niveau de la mer ; or je rappellerai – ce sont des faits – que les centrales de Penly et Gravelines sont implantées en zone inondable. Votre projet de réforme à la hussarde, madame la ministre, fait l'unanimité contre lui parmi les salariés chargés de la sûreté nucléaire, aussi bien au sein de l'IRSN que chez les industriels ; il en est résulté une grave crise de confiance, une incompréhension de la man...
...ise en sûreté (PPMS) ont été mis en œuvre à l'usine de La Hague, que je connais bien, dans le but de prévenir les risques industriels, notamment le risque nucléaire, nous avons tous constaté que les réactions de la population locale étaient souvent inverses à celles préconisées par les exercices de sécurité. Il est très important de préciser le cahier des charges relatif à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires dans les zones littorales, d'autant que plusieurs articles du projet de loi que nous examinerons ultérieurement visent à l'alléger. Il faut par ailleurs renforcer l'acculturation au risque de la population locale. Notre amendement ne demande rien de plus.
...out et son contraire pour justifier le texte. Nous aimerions vous entendre justifier sur le fond vos propositions. Il est très inquiétant que vous niiez les risques liés au réchauffement climatique et que vous souhaitiez démanteler notre système de sûreté. Vous faites le choix du scénario le plus nucléarisé : assumez-le, mais comprenez aussi que nous ne sommes plus en 1974, mais en 2023. Les nouveaux réacteurs verront le jour dans quinze à vingt ans et devront fonctionner ensuite pendant trente ans. Vous devez donc prendre en compte les risques liés au réchauffement climatique, qui ne sont pas couverts aujourd'hui par notre droit. Nous prémunir contre ces risques, c'est aussi assurer la relance du nucléaire que vous voulez. Quant au système de sûreté, nous redoutons le passage de la méthode...
Faut-il le rappeler, les énergies renouvelables sont intermittentes ! Cette intermittence crée des problèmes sur le réseau. Les énergies renouvelables doivent donc être soutenues par des moyens de production pilotables.