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vous avez décidé que nous perdrions des heures à débattre d'un texte inutile et dénué de sens, puisque nos mairies, pour l'essentiel, arborent déjà les drapeaux français et européen. Nous aurions pu discuter du pouvoir d'achat, de l'inflation, des salaires qui n'augmentent pas, de la crise de l'eau qui se dessine, notamment à Mayotte, ou encore des institutions d'une V
Mais non : des heures durant, nous avons parlé de drapeaux ! Au terme de son examen, que reste-t-il donc de votre texte politicien,…
Vous avez dit vouloir que l'on arbore partout les drapeaux européen et français : vous y avez finalement renoncé pour les mairies des communes de moins de 1 500 habitants, c'est-à-dire pour 70 % d'entre elles.
Il y aura également eu une voix – j'ignore laquelle – contre la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. C'est dommage, car elle dispose en son article 3 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. » Là, nous avons un souci, les amis, parce que, s'agissant du drapeau européen, l'expression de la souveraineté de la nation n'a pas vraiment été entendue !
La référence au drapeau figurait dans le traité établissant une Constitution pour l'Europe, que le peuple français a rejeté par référendum en 2005.
Nous aurons bu le calice jusqu'à la lie : quel malaise règne depuis deux jours au sujet des symboles de la République ! Ces débats en ont amusé certains, excité d'autres ; reste que nous avions là une occasion de nous réunir autour du drapeau tricolore, celui qu'avait adopté la Convention nationale, celui qui, au-delà des divergences de sensibilité, avec La Marseillaise, avec la devise de notre République, fait l'histoire de France et la France. Parce que la majorité – devrais-je dire une partie de la majorité ? – a voulu par un petit jeu politicien, maladroit, voire quelque peu malhonnête,…
…lui adjoindre le drapeau européen, la discussion s'est tendue, émaillée d'invectives, jusqu'à donner une image bien dégradée de l'Assemblée nationale, alors même que le pays connaît tant de difficultés.
Nous n'approuvons pas cette mesure parce que nous nous cramponnons à l'article 2 de la Constitution, approuvé par le peuple, par voie de référendum, en 1958, qui fait du drapeau tricolore celui de la République. Peut-être certains d'entre nous, mesdames et messieurs de la majorité, auraient-ils pu vous suivre en raison de son aspect symbolique, mais votre raisonnement même s'est révélé spécieux : ce soir, il tombe à l'eau, puisque vous avez exclu de votre dispositif 70 % des communes !
Vous avez voulu opérer une diversion législative, et vous voilà devenus les metteurs en scène d'un théâtre de Guignol. Au fond, tout ce à quoi vous excellez vraiment, c'est à diviser. Vous êtes capables de monter les Français les uns contre les autres, de nous diviser à propos de ce qui devrait nous rassembler, en particulier le drapeau bleu, blanc, rouge.
C'est pourquoi, chers amis, nous vous exhortons à retrouver le chemin de la raison, des réalités sociales, à ne plus instrumentaliser le drapeau français ni européen et surtout, de grâce, à ne plus jamais rabaisser, comme vous venez de le faire, notre rôle de législateur !
Ce n'est pas avec un drapeau que nous y parviendrons. Je continue à croire que l'attachement au pays et à l'Europe se nourrira de l'exemplarité de notre action. Le simple fait de déployer un drapeau sur le fronton d'une mairie ne nous fera pas nous sentir plus européens ou plus français ! Notre groupe émet trois principales réserves sur ce texte. La première concerne la portée du dispositif. Soyons honnêtes, le drapeau tric...
On ne leur a pas demandé de le faire ! Je connais certes une commune qui n'a pas toujours de drapeau au fronton de la mairie, mais elle a 110 habitants : chaque sou compte.
Je ne vois pas trop l'intérêt de la mesure. Certains de mes collègues citeront leur drapeau régional,…
…comme le drapeau basque – cher Inaki –, le drapeau occitan, le drapeau alsacien et, bien sûr, le drapeau breton.
Le drapeau remplit aussi une fonction mémorielle. Or sa vue réveille parfois des souvenirs peu agréables. À La Rochelle, on vous parle du siège ; dans les Cévennes, des dragonnades ; en Vendée, des exactions des colonnes infernales. Chacun met ce qu'il veut derrière le drapeau, parfois sa propre mémoire : en fonction de son territoire, chacun relit l'histoire bien calibrée apprise à l'école. Aussi le sujet ...
J'ai déjà vu des drapeaux français qui avaient perdu le rouge : seuls le bleu et le blanc subsistaient, parce que la dégradation est assez rapide lorsqu'ils sont déployés en permanence.
C'est la première visée de ce texte : renforcer nos institutions républicaines. Ensuite, le texte tend à rappeler que notre drapeau est le symbole de notre souveraineté, d'où sa place d'honneur. Or, désormais, notre souveraineté s'incarne aussi dans la construction commune du Conseil de l'Europe et de l'Union Européenne, qui ont choisi un drapeau commun.