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Nous examinons aujourd'hui la proposition de loi visant à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux français et européen sur le fronton des mairies. Les drapeaux et l'Europe sont des sujets sérieux, j'y reviendrai, mais en pleine crise sociale et politique, il y avait des enjeux plus urgents à traiter pour nos concitoyens et concitoyennes.
Cela étant posé, vous me direz que les désaccords que nous pouvons avoir avec le gouvernement de la République française ne nous amènent pas à questionner le drapeau tricolore. C'est qu'il y a une différence fondamentale, chers collègues. Dans le cas de l'Union, le néolibéralisme n'est pas un choix conjoncturel de telle ou telle majorité : le dogmatisme ayant été poussé à l'extrême, ce choix politique est gravé dans le marbre des traités européens. Ces traités sont en théorie indéboulonnables puisque, comme l'avait dit l'ancien président de la Commission Jean...
...iste, inséparable des histoires nationales et de l'histoire mondiale. Encore faudrait-il ne pas la fantasmer ni la réduire à des mythes. En tout état de cause, à elle seule, elle ne peut suffire à faire un peuple. Quand on n'a aucun projet fondé sur la souveraineté populaire à proposer, ce qui reste, en dernier ressort, est l'identité, une identité que vous pensez pouvoir faire tenir sur un seul drapeau, une identité rabougrie et évanescente, réduite à des valeurs communes mobilisées au gré des circonstances et que vous n'avez de cesse de bafouer vous-mêmes. Dans ce contexte, que peut faire un drapeau, si ce n'est masquer le désastre annoncé ? Reste, paraît-il, l'« autonomie stratégique » chère au président Macron, autrement dit la souveraineté sans les peuples. Cependant, voilà encore un objec...
Naturellement, le groupe Renaissance votera contre cette motion, parce que, comme l'orateur précédent, nous aussi voulons un débat sur la place du drapeau national, du drapeau européen, de l'attachement aux valeurs de la France et de l'Europe.
Vous ne faites jamais rien au hasard. Si, malgré le vote des Français, contre leur volonté, vous avez imposé ce drapeau dans nos rues et nos mairies, sur les façades des ministères, dans cet hémicycle, derrière le Président de la République dans son bureau, c'est parce que vous méprisez le peuple français.
À chaque fois que vous apparaissez devant ce drapeau, vous affirmez votre mépris.
Le drapeau bleu aux douze étoiles que vous défendez ne renvoie à aucun symbole ; vous-même ne connaissez pas son origine. Vous justifiez le passé par le présent. Depuis quand justifie-t-on un drapeau qui n'est pas enraciné dans le passé par son existence présente ?
Au contraire, le blanc de notre drapeau renvoie à mille ans de l'histoire éternelle de la France, au manteau des églises, à l'étincelante lumière de la Révolution. Quant au rouge et au bleu, ils symbolisent l'union du peuple de Paris dans la grande Révolution, et, à travers le temps et l'espace, le peuple de France.
Dans l'exposé des motifs de la proposition de loi, vous rappelez vous-même l'absence de règles relatives au pavoisement. Vous êtes vous demandé pourquoi il n'avait pas été jugé nécessaire d'imposer le drapeau aux Français ? C'est parce que, dans une société démocratique, ils doivent y adhérer naturellement, par coutume, par consentement.
L'esprit républicain impose de le comprendre : si la Constitution dispose simplement que le drapeau national est bleu, blanc, rouge, que la devise de la République est Liberté, Égalité, Fraternité, que son principe est le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », l'emploi de ces symboles n'est en rien obligatoire. Les Français y adhérent d'eux-mêmes, ils les reprennent, les protègent même, dans leurs manifestations et leurs autres expressions.
que notre drapeau est honorable. Il enveloppe ceux qui sont morts pour la République et sert à rendre hommage aux soldats morts pour la France, dont il recouvre le cercueil. Le drapeau européen peut peut-être trouver sa place dans le débat, mais pas sous la forme proposée.
Vous dévoyez malheureusement un débat important. Nous nous étripons sur les drapeaux. Pour autant – j'y reviendrai tout à l'heure dans la discussion générale –, nous pourrions peut-être nous accorder.
Les membres du groupe Les Républicains parient que nous nous retrouverons derrière le drapeau de la République et autour de sa devise, Liberté, Égalité, Fraternité.
Pour des raisons idéologiques, vous vous opposez au modèle politique européen actuel, mais le drapeau européen symbolise-t-il celui-ci ?
Non ! Vous, les Insoumis, êtes à côté de la plaque. Vous vous opposez au drapeau européen parce que vous vous opposez à la construction européenne.
Si vous aimiez la construction européenne, vous aimeriez ce drapeau. De la même manière, on peut être en désaccord avec le président Macron et aimer le drapeau français.
Le drapeau tricolore est un symbole de la République française, comme l'a dit Lamartine : « La France et le drapeau tricolore, c'est une même pensée, un même prestige, une même terreur, au besoin, pour nos ennemis. » Il symbolise l'unité de notre nation ; à ses côtés, le drapeau de l'Union européenne, fort de ses douze étoiles dorées sur fond bleu, rappelle l'unité, la solidarité et l'harmonie entre les pe...
En effet, nous sommes profondément convaincus que les symboles nationaux permettent de renforcer l'unité de la nation en construisant une mémoire et une histoire communes. Marianne et le drapeau tricolore sont intrinsèquement liés à la Révolution et accompagnent l'émergence de la nation républicaine. Ils incarnent notre histoire et forment la base de notre culture commune. Il nous paraît pertinent de prévoir le pavoisement des 34 955 mairies françaises : c'est le symbole de la présence de l'État dans les territoires, et de notre attachement à une histoire partagée. Ensuite, nous sommes ...
On y voit une troupe de députés subordonnés, inaptes à faire tomber un exécutif qui ne rend pourtant plus compte à personne. C'est dans ce paysage en déliquescence que le groupe Renaissance a eu l'ingénieuse idée de nous faire parlementer sur les drapeaux. Faut-il en rire ou en pleurer ? Nul ne le sait. À l'extérieur, le monde tourne. Alors, pour vous distraire de cette tragicomédie franco-française dont, il faut bien le reconnaître, nous sommes tous un peu las, laissez-moi planter le décor de l'Europe que nous voulons, nous, écologistes. Nous voulons une Europe qui mette en place une économie sobre, adaptée aux ressources de notre continent, a...