Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Interventions sur "demandeurs d'emploi"

103 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il vise à rétablir la notion de « qualité de demandeur d'emploi » à laquelle, selon nous, vous portez atteinte dans ce texte. Vous la faites disparaître alors que nous y tenons, parce qu'elle induit des droits qui y sont attachés. Que le code du travail soit à ce point modifié pose problème. On a déjà dit l'incohérence de votre dispositif, puisque vous inscrivez sur la liste des demandeurs d'emploi des personnes qui n'en sont pas forcément en réalité. Vous dénaturez donc une notion qui existe en droit dans le code du travail. Nous essayons de préserver les droits qui sont attachés à cette notion. Visiblement, tel n'est pas tout à fait l'esprit du texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe, rapporteur de la commission des affaires sociales :

La référence à la liste des demandeurs d'emploi figure déjà dans l'article L. 5411-1 du code du travail. Or nous souhaitons légiférer à droit constant. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Je ne peux pas laisser passer les propos qui viennent d'être tenus dans l'hémicycle. Je pense à l'idée selon laquelle il faudrait que les personnes restent au RSA sans être inscrites comme demandeurs d'emploi afin que les femmes puissent rester à la maison et élever leurs enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

...nt, et pour faire écho à Albert Camus, qui considérait que « mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde », nous essaierons d'être clairs. Vous souhaitez que tout le monde soit inscrit à France Travail. Nous n'étions pas d'accord avec cette mesure, mais la majorité de l'hémicycle a statué. Vous convenez cependant qu'à l'intérieur de cette longue liste ne figurent pas uniquement des demandeurs d'emploi. Nous proposons donc, par cet amendement, de donner un autre nom à cette liste en l'appelant, de manière sympathique, « liste des personnes éligibles à un accompagnement par le service public de l'emploi ». Cela vous convient-il ? Certains me reprocheront peut-être de faire disparaître la notion de demandeur d'emploi. Or – que voulez-vous ! – la définition du demandeur d'emploi prévue par le cod...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Cher collègue, nul besoin de chatouiller votre orgueil ! Nous tenons à conserver la formulation « liste des demandeurs d'emploi », comme je l'ai déjà expliqué. J'ajoute que votre rédaction mettrait à mal l'accompagnement social proposé par les conseils départementaux, auquel nous sommes tous les deux attachés. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...nistre n'ait pas répondu, car nous sommes là pour essayer de discuter avec le Gouvernement. L'article L. 5411-1, qui figure dans la cinquième partie du code du travail, et plus précisément dans le titre premier consacré aux droits et obligations du demandeur d'emploi, dispose : « A la qualité de demandeur d'emploi toute personne qui recherche un emploi et demande son inscription sur la liste des demandeurs d'emploi auprès de Pôle emploi. » Or, avec ce projet de loi, des personnes vont être inscrites à France Travail sans l'avoir réellement demandé. Elles auront donc le même statut que les demandeurs d'emploi alors qu'elles ne le seront pas vraiment elles-mêmes. C'est à n'y rien comprendre ! L'amendement de notre collègue Saint-Huile permettrait de clarifier cette situation. Cet amendement me donne aussi l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Ce n'est pas rien de changer de nom et nous, nous sommes attachés à celui de Pôle emploi. Il faut bien reconnaître que ce changement de nom est cohérent avec votre réforme, puisque si votre projet de loi est voté en l'état, Pôle emploi et ses missions d'accompagnement des demandeurs d'emploi n'existeront plus. Ce changement de nom n'est donc pas le fruit du hasard : il traduit votre vision du travail et de l'emploi. Pourquoi en effet France Travail, et non pas France Emploi ? C'est que Pôle emploi devenant France Travail, il n'est plus question pour l'État de chercher à garantir un nouvel emploi, et de fait, votre projet de loi, qui porte pourtant sur le plein emploi, ne dit pas un m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Je vais me permettre une réponse argumentée et un peu plus longue que les précédentes, puisque ce changement de nom est bien plus que sémantique et symbolique : il va permettre de mieux identifier la nouvelle approche du réseau dans l'accompagnement des demandeurs d'emploi et d'acter le positionnement de son opérateur principal, France Travail, chargé de la production d'un patrimoine commun à la disposition de tous ses membres. Nous aurons donc l'occasion d'y revenir, la nouvelle dénomination étant mentionnée dans la plupart des articles. Notre commission a bien entendu la critique émise par le Sénat quant à la confusion avec le réseau France Travail, et c'est pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Bergantz :

Au contraire, la nouvelle dénomination concrétise un profond changement du service public de l'emploi, caractérisé désormais par un guichet unique, par une meilleure coordination des acteurs et par un meilleur accompagnement. Le changement de nom permettra d'incarner auprès des agents, auprès des demandeurs d'emploi et auprès des entreprises ce nouveau service public ainsi transformé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Ces amendements visent à supprimer l'alinéa 6. Nous sommes opposés à l'automaticité de l'inscription, car nous considérons que, comme vous le relevez vous-mêmes, les allocataires du RSA se trouvent dans des situations très diverses. En effet, certains d'entre eux relèvent d'un suivi social qui ne justifie pas toujours qu'ils soient inscrits comme demandeurs d'emploi. Nous souhaitons également voir disparaître la logique de l'inscription du conjoint, car nous jugeons, là encore, qu'une telle inscription n'a pas beaucoup de sens. Nous l'avons déjà exposé et nous aurons l'occasion d'y revenir lors de l'examen d'autres amendements, aussi m'en tiendrai-je à cette brève prise de parole.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

Vous voulez inscrire les allocataires du RSA et leurs conjoints comme demandeurs d'emploi, sans même qu'ils en fassent la demande. D'après mon expérience dans l'exercice de ma précédente activité, s'occuper d'une personne sans qu'elle en fasse la demande offre peu de chances de réussite. Quand on connaît les nombreux freins à l'emploi qui existent actuellement, faire passer à tout prix par la case « travail » toutes les personnes qui en sont éloignées et qui ne pourront pas toujours ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Nous sommes au cœur du dispositif : vous brassez large, en inscrivant tout le monde à France Travail. C'est super, mais on voit bien que c'est totalement incohérent avec le discours que vous tenez. Nous voulons faire prévaloir la simplicité dans le raisonnement et dans la loi, ce qui exige qu'on n'inscrive pas à France Travail, en tant que demandeurs d'emploi, des gens qui ne le sont pas, en particulier les conjoints des allocataires du RSA. C'est pourquoi nous soutiendrons ces amendements identiques. Je laisse la parole aux orateurs suivants, car nous sommes à peu près tous d'accord sur ce point. Au fond, je pense que les députés de la majorité eux-mêmes ne sont pas très à l'aise pour aller expliquer aux agriculteurs qui travaillent dur et perçoiven...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il s'agit effectivement d'inscrire de manière automatique les allocataires du RSA, leurs conjoints, concubins ou partenaires unis par un pacte civil de solidarité (pacs), comme demandeurs d'emploi auprès de France Travail. Cela contrevient à la nature même du RSA et à son sens. Le Conseil d'État l'a d'ailleurs reconnu, relevant que « le projet de loi transforme ainsi la nature de la liste des demandeurs d'emploi, qui devient un outil de suivi de l'accompagnement de l'ensemble des personnes sans emploi, et non plus seulement de celles qui recherchent un emploi. » L'inscription sur la list...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJocelyn Dessigny :

L'alinéa 6 de l'article 1er vise à inscrire les conjoints des allocataires du RSA sur la liste des demandeurs d'emploi. Elle est pourtant déjà trop longue, et nous y avons déjà ajouté les bénéficiaires du RSA, qui ne cherchent pas forcément un emploi. Pourquoi voulez-vous inscrire tout le monde à Pôle emploi, monsieur le ministre ? Bientôt, vous allez nous dire qu'il faut également inscrire les jeunes de moins de 18 ans – on n'est plus à ça près. Alors que nous avons adopté à l'unanimité, il y a quelques mois, l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Nous nous opposons fermement à l'inscription automatique des bénéficiaires du RSA et de leurs conjoints sur les listes de demandeurs d'emploi. En indiquant que seuls 40 % des allocataires seraient inscrits à Pôle emploi, le Gouvernement laisse entendre que les 60 % restants ne sont soumis à aucune obligation de suivi : c'est faux. En réalité, 83 % d'entre eux bénéficient déjà d'une orientation, et 98 % sont soumis aux droits et aux devoirs, soit 2,3 millions de personnes contrôlées. Si certains ne sont pas inscrits à Pôle emploi, c'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

alors que nous aimerions parler du lac dans lequel il faut aller pêcher. Les poissons n'y sont pas assez nombreux, puisqu'en plus des 5 millions de chômeurs, vous voulez inscrire sur la liste des demandeurs d'emploi les 2 millions de bénéficiaires du RSA, alors qu'il n'y a que 350 000 emplois disponibles. Tel est le sujet !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Nous aimerions aussi parler de la qualité du poisson. Hier, le Président de la République affirmait que l'objectif était d'orienter les demandeurs d'emploi vers les métiers en tension, dans la restauration ou le bâtiment, par exemple. Or ce sont, de notoriété publique, des métiers pénibles physiquement et mal rémunérés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Par exemple, si vous payiez correctement les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), certaines mères pourraient devenir AESH, et donc travailler. Enfin, vous prétendez vouloir améliorer l'accompagnement. Très bien, mais comment comptez-vous faire en ajoutant deux millions de personnes à la liste des demandeurs d'emploi sans créer un seul poste de conseiller Pôle emploi supplémentaire ? Tout cela n'est pas sérieux. Plutôt que de parler de la canne à pêche, parlons du lac.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

Cet amendement de repli vise un double objectif : conditionner l'inscription de l'allocataire sur la liste des demandeurs d'emploi à une demande de sa part, à son initiative ou sur proposition de son référent, et supprimer l'inscription automatique du conjoint de l'allocataire. L'objectif est de garantir le droit d'accès inconditionnel des ayants droit au RSA, et donc de réaffirmer le droit en vigueur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

Il faut effectivement conditionner l'inscription de l'allocataire sur la liste des demandeurs d'emploi à une demande de sa part, à son initiative ou sur proposition de son référent. Il faut préserver la liberté de l'allocataire de choisir. Tout d'abord, le RSA doit être considéré comme une allocation inconditionnelle visant à garantir la dignité humaine et la survie. Nous n'avons d'ailleurs de cesse de rappeler qu'il faut absolument augmenter les minima sociaux. Ensuite, il faut arrêter de confo...