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Cette intéressante étude m'inspire quelques réflexions. Votre constat est imparable. Dans les QPV, le taux d'activité des personnes de 15 à 64 ans est inférieur de 12,1 points en 2014, et de 14,2 points en 2019 à celui des quartiers environnants, et je ne crois pas que la situation ait évolué favorablement depuis lors. Le taux de chômage y est en outre de 2,6 à 2,7 fois plus élevé, tandis que le taux d'emploi est beaucoup plus faible et que les contrats de travail y sont en moyenne plus précaires. J'insisterai également sur le taux de pauvreté et le nombre de jeunes qui sortent de manière anticipée du système éducatif, notamment sans emploi, bien plus importants qu'ailleurs. Même si vous soulignez une plus forte proportion d'ét...
...s publiques, et votre étude va nous permettre de mieux travailler, au cours de la législature qui s'ouvre, sur ces sujets absolument essentiels pour la cohésion de notre pays. Vous soulignez l'intensité et le nombre des dispositifs qui existent aujourd'hui, qui témoignent de notre volonté politique de progresser sur ces questions. Même si ce n'est pas dans les proportions que nous souhaitons, le chômage recule, y compris dans les quartiers prioritaires de la ville. C'est une bonne nouvelle sur laquelle je souhaite insister. Je vous poserai quatre questions. La première concerne le rôle des collectivités territoriales. Nous avons, au cours de la précédente législature, augmenté d'environ 500 millions d'euros les dotations de l'État aux collectivités qui comprennent des quartiers prioritaires de...
...nses pour tenir compte de ces fragilités et spécificités. Il a aussi proposé un changement de méthode, comme vous l'avez indiqué dans votre intervention, en insistant sur le fait qu'il fallait davantage se parler et faire rencontrer l'offre et la demande, c'est-à-dire les dispositifs que nous mettons en place et les besoins des quartiers prioritaires. Votre étude montre clairement que le taux de chômage a diminué dans les quartiers prioritaires, certes moins vite que dans d'autres quartiers, mais bien plus qu'après la crise de 2008. Votre étude montre aussi qu'il n'y a pas eu d'aggravation durant la crise sanitaire ; je crois qu'il s'agit d'un élément extrêmement important. Certains parleront de coïncidence. Pour ma part, étant moi-même issue de ces quartiers, ayant moi-même connu les difficult...
Je ne reviens pas sur les constats relatifs aux problèmes organisationnels. Je partage en tous points vos observations sur le manque de mutualisation et la nécessité d'un décloisonnement entre les différents acteurs, trop nombreux, ce qui brouille le message final. Vous décrivez les caractéristiques des quartiers prioritaires de la politique de la ville en les corrélant aux chiffres du chômage. Vous abordez en filigrane un problème central qui est le manque de mixité sociale. Le fait même d'en arriver à faire des comparatifs devrait nous conduire à nous interroger. Certes, les besoins des habitants de ces quartiers sont plus grands et des accompagnements spécifiques et ciblés sont nécessaires. Qu'en est-il, toutefois, des véritables enjeux que sont l'éducation et le besoin d'une vérita...
Cette présentation confirme ce que nous savons : l'échec de la politique de la ville depuis de nombreuses années. Cet échec n'est pas seulement celui de la majorité actuelle, c'est également celui des majorités précédentes. Des dépenses d'un montant important, quoique peut-être insuffisant, ont été engagées. Toutefois le taux de pauvreté, le taux de chômage et l'échec scolaire restent, dans ces quartiers, élevés. L'impression qui domine à la lecture de votre rapport et à l'écoute de votre présentation est celui de la dispersion, contre laquelle nous devons évidemment lutter. À titre d'illustration, celles et ceux d'entre nous qui sommes élus locaux la constatent dans les réunions dont les contrats de ville sont l'objet, où le nombre de participants ...
... que vous avez décrites. Depuis la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, le critère unique de définition des QPV a été fixé à la part de la population ayant un revenu inférieur à 11 250 euros par an, ce qui a permis d'identifier 1 514 quartiers situés dans 859 communes qui bénéficient des moyens de la politique de la ville. Cependant, le taux de chômage y est presque trois fois supérieur à la moyenne du territoire national. À ce titre, pourriez-vous nous indiquer si une action spécifique pour la formation des demandeurs d'emploi sur des métiers en tension comme l'hôtellerie et les bâtiments et travaux publics (BTP) est effectuée dans ces quartiers ? Quels leviers permettraient d'orienter ces populations vers les près de 350 000 emplois non pourv...
...i, qui s'installent tout juste mais dont tout le monde s'accorde à dire que ce sont des dispositifs qui fonctionnent. Je soulignerai également que ce qui marche, c'est que des associations, des acteurs économiques, des collectivités, des acteurs publics et privés définissent ensemble une politique cohérente et globale en faveur de l'emploi dans les QPV. Il faut quand même rappeler que le taux de chômage a baissé dans ces QPV. Par ailleurs, les nouveaux contrats de villes vont être pérennisés ; il aurait peut-être fallu le souligner. Enfin, je me permets de relever que la région Centre Val de Loire est l'une des rares où les effectifs des agences de Pôle Emploi situés en QPV n'ont pas augmenté. Comment l'expliquez-vous ?
L'allocation versée dans le cadre de la garantie jeunes et, depuis le 1er mars dernier, du contrat d'engagement jeune qui lui a succédé peut atteindre un montant de 500 euros. Selon mon estimation, un jeune des QPV au chômage depuis le mois de septembre dernier pourrait toucher en s'engageant dans une formation à peu près 100 ou 120 euros par mois – je vous épargne le détail de mes calculs. Que change la réforme qui a instauré le CEJ en termes de revenu, notamment pour les jeunes de moins de 25 ans dans les QPV ?