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Parce que la surpopulation carcérale est incontestablement un problème, parce qu'au Rassemblement national nous ne considérons pas que la lutte contre la surpopulation carcérale doive passer par la déflation carcérale, parce qu'il est juste que les honnêtes gens soient protégés des individus dangereux qui ont fait l'objet d'une condamnation par la justice, parce que les solutions alternatives aux peines récurrentes créent un sentime...
L'une des causes majeures du dysfonctionnement de la chaîne pénale, qui installe trop souvent une forme d'impunité, réside dans l'insuffisance de la capacité carcérale. Les chiffres sont, à cet égard, particulièrement préoccupants : 122 % de taux d'occupation dans les prisons et presque 150 % dans les maisons d'arrêt. Que cela signifie-t-il ? Tout d'abord, que la situation dans les prisons est indigne, avec 2 200 détenus qui dorment sur des matelas posés au sol, ce qui traduit une forme d'inhumanité. Ensuite, cela entraîne surtout une inefficacité, qui découle ...
Nous soutiendrons l'amendement de M. Ciotti. Nous considérons que la construction de places de prison supplémentaires est l'une des réponses à la surpopulation carcérale et nous réfutons l'idée selon laquelle, parce qu'il y aurait plus de places, on incarcérerait davantage.
Premièrement, je constate avec regret que, malgré la tenue des états généraux de la justice, dont les participants réclamaient quasi unanimement un mécanisme de régulation carcérale, notre proposition à cet effet est balayée ici d'un revers de la main. M. le ministre lui-même, s'exprimant au sujet de l'amendement en question, préfère répondre à ses humeurs plutôt que de se tourner vers la députée qui l'a présenté. En revanche, la création de places de prison supplémentaires, qui n'a pourtant pas été recommandée lors des états généraux de la justice, mérite apparemment un dé...
Malgré cela, dans le seul but de marchander avec la droite, vous lui répondez : « chiche pour 18 000 places ! » Franchement, de qui vous fichez-vous ? Cette manœuvre grotesque n'est à la hauteur ni des enjeux de la surpopulation carcérale, ni de la mission de la justice, ni de votre mandat.
Je voudrais répondre aux arguments très sincères d'Elsa Faucillon et de Cécile Untermaier. Nous pensons que nous devons trouver ensemble, dans cet hémicycle, les moyens de tenir compte de deux enjeux. Vous avez évoqué celui de la dignité humaine, qui soulève la question de la régulation carcérale et qui ne doit pas être balayé d'un revers de main. Caroline Abadie, notamment, mène ce combat au sein du groupe Renaissance et elle continuera de le mener avec le soutien de notre groupe.
…pour sortir d'une situation d'indignité. Nous connaissons les chiffres : 74 000 détenus écroués et hébergés pour 60 700 places, selon les statistiques du ministère, ou peut-être un peu plus. Autrement dit, les 15 000 places annoncées ne permettront que de pallier la surpopulation carcérale.
Tout ça pour nier la réalité, pour nier ce que montrent les études : plus on construit, plus on remplit. Vous n'allez rien faire contre la surpopulation carcérale mais vous préférez céder aux injonctions de la droite dure et de l'extrême droite …
Il y a un point, et non des moindres, qui fait l'objet d'un consensus : nous sommes tous d'accord pour affirmer que personne dans cet hémicycle ne se réjouit de la surpopulation carcérale.
…ou que d'autres qui auraient vocation à y rester dans le cadre de l'exécution de leur peine, sortent plus tôt du seul fait de la surpopulation carcérale ; autrement, la justice ne serait pas rendue.
...et refuseraient de participer à l'accueil d'une partie des 15 000 nouvelles places de prison, l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (Apij) doit pouvoir lancer de nouvelles études de faisabilité pour transférer ces places dans des territoires qui attendent avec impatience la réalisation d'un centre pénitentiaire. Comme ça, c'est ceinture et bretelles ! Encore une fois, la surpopulation carcérale au centre d'Albi justifierait l'implantation d'un nouvel établissement pénitentiaire à Mazamet ou à Castres, par exemple, ce qui éviterait de longs trajets quotidiens ; mais cela vaut également pour d'autres centres comme celui de Béziers.
Certains d'entre nous soutiennent, chiffres à l'appui, que l'emprisonnement dissuaderait de récidiver. Il y a des places de prison vacantes aux Pays-Bas, certes, mais d'autres pays européens ont un taux d'incarcération ou de surpopulation carcérale très élevé : la France n'est pas la seule ! Ailleurs dans le monde, des États bien plus sévères, bien plus répressifs que le nôtre voient leurs prisons déborder. Regardez l'Amérique, qu'elle soit du Nord, centrale ou latine ; regardez le Brésil, si proche de ma circonscription, et où les policiers peuvent tirer sans sommation, ce qui n'est pas le cas en France ! Par conséquent, lorsque vous avanc...
Vous n'avez pas été des nôtres tout le temps où nous avons travaillé sur ce sujet : tous les groupes sont d'accord pour considérer qu'il existe un vrai problème de surpopulation carcérale. Afin de le résoudre, afin que disparaisse l'indignité des matelas sur le sol,…
…ne font que desservir votre pseudo-conviction – je doute qu'elle soit sincère, car cela vous fait un bon fonds de commerce ! – de la nécessité de réduire la population carcérale. Je suis donc, encore une fois, très défavorable à cet amendement !
Cela fait des jours que vous ne répondez pas à certaines questions. Pourquoi le bilan social du monde pénitentiaire n'a-t-il pas été établi depuis trois ans ? Pourquoi n'avez-vous pas mené plus tôt une réelle politique de réduction de la population carcérale ? Vous nous proposez un budget, d'ailleurs grevé de 1 milliard pour faire plaisir à M. Ciotti, afin de créer des places de prison qui n'existeront jamais. Adoptez donc une vraie logique de lutte contre la surpopulation carcérale, de vraies solutions alternatives à l'emprisonnement, au lieu de nous raconter des bobards !
...s lois en commettant un crime ou un délit, elle exprime par là qu'elle n'est pas attachée au pays qui l'a généreusement accueillie, voire qu'elle le méprise. L'amendement prévoit donc que tout délinquant ou criminel étranger soit expulsé et se voie interdire d'entrer de nouveau sur le territoire national. Il a une autre vertu : puisque de l'ensauvagement de notre société découle une surpopulation carcérale qui pose problème, et puisque vous ne souhaitez pas, contrairement au Rassemblement national, porter à 25 000 le nombre des places de prison supplémentaires, il permettrait d'en libérer au sein des établissements existants !
Il vise à engager une réflexion sur les détenus étrangers – soit près du quart d'entre eux, alors que les étrangers ne représentent que 7 % de la population de la France. En 2021, selon les chiffres du ministère de l'intérieur, ces détenus occupaient 17 000 places. La surpopulation carcérale constitue un réel problème, tant pour les surveillants que pour les prisonniers, mais aussi et surtout s'agissant de l'exécution des peines. La NUPES nous a soumis des propositions souvent lunaires, qui se résumaient finalement à libérer tout le monde pour gagner de la place ; nous pensons pour notre part qu'aucune surpopulation ne saurait justifier le laxisme judiciaire, mais cela ne nous empêch...
Il faudra m'expliquer comment de telles mesures résoudraient le problème de la surpopulation carcérale. Imaginons que d'un point de vue humain, idéologique, nous puissions en tolérer l'idée, ce qui n'est évidemment pas le cas dans la majeure partie de l'hémicycle : comment comptez-vous les concrétiser ? Ce serait impossible ! Il s'agit là, tout bonnement, d'une forme caractéristique de démagogie :…
Nous revenons une nouvelle fois sur le droit à l'encellulement individuel. Cet amendement vise à ce qu'un mécanisme de régulation carcérale soit institué le plus tôt possible en vue d'atteindre le taux de 100 % d'encellulement individuel.