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Le dépistage du cancer du sein est organisé pour les femmes âgées de 50 à 74 ans. Or 20 % des cancers du sein se développent avant 50 ans ; 10 % avant 40 ans. Par cet amendement, nous proposons un rapport sur l'extension du dépistage chez les femmes âgées de 40 à 49 ans. Je rappelle que 40 % des cancers ne sont pas détectés suffisamment tôt, ce qui diminue drastiquement les chances de survie. Il y a donc urgence à agir...
Les frais de transport des patients atteints par une ALD telle que le cancer ne sont pas systématiquement pris en charge. Avant d'effectuer chaque trajet jusqu'au lieu du traitement, les patients doivent même parfois obtenir, outre la prescription des séances de chimiothérapie ou de radiothérapie, l'accord de la caisse d'assurance maladie et du médecin qui suit le traitement, ce qui constitue un casse-tête, une charge mentale et un stress supplémentaire tout à fait néfast...
Dernière étape de la reconstruction mammaire, le tatouage de l'aréole permet aux femmes atteintes d'un cancer de retrouver leur corps. Ce tatouage médical, appelé dermopigmentation réparatrice, est pris en charge à hauteur de 125 euros par séance par l'assurance maladie, lorsque les femmes ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas, bénéficier de chirurgie. Le présent amendement tend à la remise d'un rapport sur le sujet. En outre, certains tatoueurs professionnels ont développé un tatouage artistique « en 3D...
Je ne comprends pas les avis défavorables du rapporteur et du ministre. L'effet psychologique d'une reconstruction mammaire non suivie d'une réparation est indéniable, or les soins psychologiques consécutifs à l'opération d'un cancer du sein sont pris en charge. Même si l'objet de l'amendement ne relève pas de la chirurgie réparatrice au sens strict, il devrait au moins faire l'objet d'une prise en charge forfaitaire.
En France, une femme sur huit développe un cancer du sein – on compte plus de 60 000 nouveaux cas chaque année. Ces femmes sont nos mères, nos filles, nos amies, nos voisines. Elles sont en souffrance physiquement, psychologiquement et financièrement. Le reste à charge qu'elles doivent assumer va de 1 300 à 2 500 euros – c'est énorme. De plus, la sécurité sociale leur applique trois jours de carence, auxquels pourraient s'ajouter prochainement, ...
...ections de longue durée notamment, les jours de carence sont une punition terrible – vous avez entièrement raison de le souligner. C'est d'autant plus inquiétant que nous avons récemment entendu le premier président de la Cour des comptes, M. Moscovici, proposer de ne plus indemniser les arrêts maladie inférieurs à huit jours. Je pense à toutes les personnes atteintes de maladies graves, comme le cancer du sein : lancer de telles propositions est dévastateur. Rien que pour cette raison, je soutiendrai cette demande de rapport, même si la commission a émis un avis défavorable.
Si l'on est respectueux des femmes touchées par ce type de cancer, on s'informe avant de déposer des amendements. Quand on est atteint d'une ALD, le délai de carence n'est appliqué qu'une seule fois ; ensuite, il est supprimé.
C'est un manque de respect à l'égard du Parlement, de ceux qui y travaillent, de la loi et des femmes atteintes d'un cancer du sein.
L'amendement n° 14 vise à réfléchir à une potentielle prise en charge de la garde des enfants pour les mères seules atteintes d'un cancer du sein. En effet, nous savons qu'il peut être très difficile, voire impossible, de s'occuper de ses enfants durant le traitement. L'amendement n° 15 vise à évaluer la couverture maladie, en cas de cancer du sein, des autoentrepreneurs. Nombre d'entre eux indiquent que les assurances n'y suffisent pas ou ne fonctionnent pas. Nous demandons donc au Gouvernement un rapport sur le sujet, afin d'étu...
...emmerder le Gouvernement. Elles visent à ce que l'on puisse disposer d'informations objectives pour l'élaboration des politiques publiques. Il faudrait, de plus, que ces rapports déclinent leurs informations selon les territoires. Dans les Antilles, notamment en Martinique et en Guadeloupe, où des tonnes et des tonnes de chlordécone ont été déversées, les femmes sont particulièrement sujettes au cancer du sein.
...aires sociales. Nous pourrons y travailler ensemble et formuler des propositions : cela va dans le bon sens. Nous allons bientôt passer au vote de l'article 2, et c'est donc la dernière fois que je prends la parole sur cette proposition de loi. La majorité que nous allons trouver sur l'ensemble de ces articles enverra un signal fort aux nombreuses femmes concernées par cette terrible maladie. Le cancer du sein est le plus meurtrier en France, c'est celui qui abîme le plus, dans leur chair, les femmes qui en sont atteintes. Je remercie l'ensemble des collègues qui permettront, ce soir, l'adoption de ce texte, auquel je souhaite une longue vie.
Cette soirée aura été très instructive. Sur un sujet aussi difficile que celui du cancer du sein, qui frappe chaque année en France 60 000 femmes, nous avons assisté à des moments d'humour, de dérision, et à une demande de rapport inappropriée. Nous avons pu constater que le dépistage, alors qu'il est intégralement pris en charge par la sécurité sociale, ne fonctionne pas.
Il faut donc faire un effort de formation et d'information. Les communautés de communes mettent en place des mammotomes mobiles, des bus de dépistage et d'information : tout est fait pour que cela marche. Pour guérir ces cancers, il faut les dépister le plus tôt possible. Nous avons également pu comprendre que, dans la plupart des cas, la chirurgie était mutilante, ce qui conduit à poser le problème de la reconstruction mammaire. Les chirurgiens qui y procèdent pratiquent des dépassements d'honoraires démesurés. Il nous faut y réfléchir sérieusement si nous voulons nous garder que ce type de chirurgie soit à l'avenir r...
Pour toutes ces raisons, nous avons éprouvé beaucoup d'intérêt pour cette discussion, et je remercie M. Fabien Roussel d'en avoir donné l'occasion. Nous n'avons pas pris part au vote sur l'article 1er , comme vous l'avez remarqué, car nous ne souhaitons pas voir se créer une inégalité dans la prise en charge des forfaits journaliers. Même si les cancers du sein sont une maladie particulière, il existe d'autres cancers, d'autres maladies de longue durée. Nous sommes satisfaits d'avoir ouvert le débat sur les dépassements d'honoraires et d'avoir proposé une mission d'information à ce sujet, tout comme d'avoir proposé une réécriture par décret de la circulaire de 2005 sur les soins de support. Avec les réserves que je viens d'exprimer, nous vote...
Chers collègues, nous avons le plaisir d'accueillir M. Florent de Vathaire, directeur de recherche de première classe à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et chef de l'unité d'épidémiologie des radiations à l'Institut Gustave Roussy et à l'INSERM. Monsieur le Professeur, vous êtes à la tête d'une équipe spécialisée dans l'étude du cancer et des effets des rayonnements sur la santé. Notre commission d'enquête est particulièrement intéressée par les travaux de l'expertise collective de l'INSERM « Essais nucléaires et santé. Conséquences en Polynésie française », rapport de 620 pages publié en 2021, que vous avez coordonné. Cette étude, qui résulte du travail pluridisciplinaire de dix scientifiques, avait été commandée huit ans plus...
...seur pour avoir déjà commencé à répondre à certaines de mes questions, notamment concernant l'indépendance de l'expertise collective de l'INSERM et l'impossibilité de prouver scientifiquement que les maladies susceptibles de se développer n'étaient pas radio-induites. Pourriez-vous revenir sur le seuil de référence d'1 mSv ainsi que sur vos travaux publiés dans le JAMA Network Open sur les cancers de la thyroïde ?
... des demandes d'indemnisation. Si j'ai bien compris votre propos, vous estimez que s'y référer est une erreur. Et s'agissant de la référence passée au risque négligeable, avant son remplacement par le millisievert dans la loi Morin, vous nous avez expliqué qu'il s'agissait d'une valeur relative, évoquant par exemple le cas d'un traitement médical, comme la radiothérapie pour un patient atteint de cancer. Dans ce cas, on peut accepter une exposition volontaire à des radiations pour guérir d'une autre maladie, car le bénéfice du traitement dépasse le risque encouru. Cet exemple est intéressant, car la loi Morin applique le seuil d'un millisievert à des populations irradiées de manière plus diffuse, dont l'exposition dépend des campagnes de tirs, des conditions météorologiques, des erreurs d'estima...
... exactement de la suite de votre explication. Devons-nous donc remettre en question la sincérité des informations transmises ? Les chiffres sont-ils authentiques ou ont-ils été corrigés, lissés pour en minimiser les impacts ? Notre commission d'enquête a été créée car certaines personnes s'intéressent aux victimes des essais nucléaires, notamment parce qu'elles souffrent davantage que d'autres de cancers. On peut en discuter ou remettre en cause le caractère radio-induit de leurs maladies, mais il n'en demeure pas moins que certaines personnes se déclarent victimes des essais nucléaires et qu'on leur demande de prouver qu'elles sont affectées. Or, ce qui est incontestable, ce que ces personnes sont assurément victimes du fait que les essais nucléaires aient eu lieu sur leur territoire. Il est pa...
Concernant le taux d'incidence du cancer de la thyroïde, les personnes concernées ont-elles le même âge qu'aux États-Unis, par exemple ?
... rapport sur les conséquences des essais nucléaires atmosphériques en Polynésie, à la demande du ministère de la défense. Celui-ci estimait que le lien entre certaines pathologies et les essais nucléaires était difficile à établir dans la population polynésienne. Cependant, un rapport de 2023 indique que les essais nucléaires réalisés par la France pourraient être responsables de 2,3 % des cas de cancer de la thyroïde. La spécificité de ce rapport repose sur l'accès aux originaux des rapports internes des services de radioprotection relatifs aux 41 essais nucléaires atmosphériques menés par la France entre 1966 et 1974 en Polynésie française. Il démontre selon moi la nécessité de déclassifier un maximum de documents visant à briser l'omerta sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie...