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Vous accusez le Gouvernement de ne rien faire, mais aucun gouvernement avant lui – pas même le vôtre, madame Batho – n'a jamais réussi à mettre autant d'argent sur la table pour le bio ! Cessez d'accuser le Gouvernement et adressez-vous aux élus locaux qui ne remplissent pas leurs objectifs, comme l'a dit M. Chassaigne, alors que, dans certaines régions, ils pourraient tout à fait les atteindre.
Ces nombreuses raisons expliquent les souffrances actuelles de l'agriculture biologique. J'en suis navré !
Nous assistons, une fois encore, à un débat hors-sol, dans un monde parallèle qui fait fi de réalités qu'ont heureusement rappelées certains députés LR. Vous conduisez les jeunes agriculteurs à l'impasse, au détriment des autres agriculteurs bio qui évoluent, ainsi que l'a souligné M. Le Fur, dans un marché déjà saturé. J'aimerais comprendre, monsieur le ministre. Vous dites à la gauche qu'elle ne doit pas verser dans le « y'a qu'à faut qu'on ». En quoi un objectif de 21 % en 2030 tiendrait-il moins de la prophétie autoréalisatrice qu'un objectif de 18 % en 2027 ? Il faudrait retrouver un peu de cohérence. Peut-être pourriez-vous rappel...
…peut nourrir la population française en respectant la santé des consommateurs, comme l'environnement. Je rappellerai également que l'agriculture biologique n'est pas sans affecter les sols, en raison notamment de l'utilisation comme fertilisant du cuivre, qui compte parmi les métaux lourds.
Je salue le soutien apporté par le Gouvernement et certains groupes politiques à l'agriculture biologique. Si l'on se place du côté des jeunes agriculteurs que nous souhaitons voir s'installer en nombre, c'est comme pour les enseignants, ils doivent avoir le choix de pratiquer le métier qu'ils souhaitent, en l'occurrence de pratiquer l'agriculture bio ou conventionnelle. Je soutiens également ce type d'agriculture, parce que j'y crois : une alimentation saine, sûre et durable, passe par le bi...
Certaines des pratiques culturales bio sont ainsi transposables dans l'agriculture conventionnelle. Où est la limite ? C'est tout le débat qu'il y a autour du label Haute Valeur environnementale (HVE). Les amendements identiques concernant l'agriculture biologique et les légumineuses sont donc bienvenus.
...ambiances beaucoup plus électriques pour des motifs moins profonds. En l'occurrence, il s'agit bien d'orientation et de vision. Je n'ai aucune idée de ce qui vaut mieux : 21, 28 ou 18 %… J'ai écouté notre collègue Potier, qui connaît mieux le sujet, ainsi que les précisions du collègue Taupiac. Il faut certainement augmenter la voilure, mais il n'y aura jamais d'agriculture hexagonale entièrement biologique. La pression parasitaire due au réchauffement climatique – un enjeu mondial – est telle…
C'est pourquoi il faut encourager l'agroécologie – je tiens beaucoup à ce terme –, sans faire croire qu'il n'y a pas de transition agroécologique hors de l'agriculture biologique.
Si l'agriculture biologique a connu des difficultés, c'est parce qu'elle a manqué de soutien de la part du Gouvernement, depuis des années ! Il est tout de même incroyable d'entendre M. Millienne prétendre qu'il n'y est pour rien !
Lors de la législature précédente, le Gouvernement a commencé par supprimer l'aide au maintien de l'agriculture biologique. Dans notre pays – ne vous en déplaise, monsieur Le Fur –, l'agriculture biologique est beaucoup moins subventionnée que l'agriculture chimique, ce qui explique en partie pourquoi elle est plus chère en rayon.
L'autre raison est que le Gouvernement a laissé les distributeurs réaliser des marges plus importantes sur le dos des agriculteurs biologiques, et a persisté à soutenir de pseudo-labels écologiques tel que le label HVE, qui introduit de la confusion dans l'esprit des consommateurs. Marie Pochon a donc raison de vouloir rétablir l'objectif qui permettra de soutenir, par des fonds publics pérennes, les investisseurs et les agriculteurs qui souhaitent s'engager dans la filière biologique – une filière bonne pour l'emploi, le clima...
S'agissant de la méthode, lors de l'examen de l'article 3, le Gouvernement a fait un geste d'ouverture que nous saluons, et qui nous a conduit à formuler une proposition, pour laquelle – je vous le dis en toute transparence – nous avons consulté l'Agence bio et la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab). Ces opérateurs nous ont signifié qu'ils n'anticipaient aucun rebond de l'agriculture biologique à court terme, mais qu'un objectif était envisageable à l'échéance de quelques années – nous avons ainsi fixé la part de la surface agricole utile à cultiver en agriculture biologique à 21 %, après avoir consulté Antoine Pellion, le SGPE. Il s...
...ssion d'un objectif revêt un sens politique – plus encore en période de backlash, de grande revanche portée par de nombreux discours dans cet hémicycle, contre des avancées écologiques ou en matière de droit de l'environnement. C'est pourquoi nous voulons le rétablissement de cet objectif. Nous récusons l'idée, qu'on aimerait faire accepter à notre insu, que l'objectif fixé à l'agriculture biologique pour 2027 ne serait pas tenable. La situation actuelle résulte de mauvais choix et d'un laisser-faire à l'égard des marges de la grande distribution, qui s'élèvent à 70 %. Enfin, je ne comprends pas l'avis défavorable du rapporteur et du Gouvernement sur le sous-amendement n° 5570, qui rétablit la rédaction en vigueur de l'article L1 du code rural et de la pêche maritime.
Ce n'est pas une question de réalisme mais de volonté politique. Mieux vaut inscrire l'objectif de 18 % de la SAU cultivée en agriculture biologique d'ici à 2027 dans la loi, puisque le plan stratégique national n'est jamais débattu dans l'hémicycle – après tout, nous ne décidons que des lois.
Si le bio est en crise, ce n'est pas parce que les consommateurs n'en veulent plus, mais parce qu'ils n'ont plus de fric !
La volonté politique est évidemment en cause dans les choix des gouvernements successifs, mais aussi chez ceux qui ont la responsabilité de la restauration collective, qui représente 26 % des dépenses alimentaires et un repas sur quatre. Or le marché bio est dépendant à 92 % de la consommation à domicile, ce qui l'expose directement aux conséquences de l'inflation et de la baisse du pouvoir d'achat. Il faut donc insister auprès des collectivités territoriales, que l'État doit aussi accompagner…
…pour augmenter la part du bio dans la restauration collective. C'est très important : nous n'atteindrons pas les objectifs fixés si nous ne prenons pas ce point en compte ; de nombreux exemples locaux témoignent de la possibilité de faire beaucoup mieux en la matière.