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...s assistons à l'affrontement de deux conceptions de la justice, de deux conceptions du service public. Nous savons bien qu'un service public, quel qu'il soit, a un coût pour l'État, donc pour l'ensemble de la population. Pourtant, ces services publics ne doivent pas être financés comme le seraient une entreprise ou un prestataire de services. Ils demeurent des services publics. Nous, nous sommes attachés à la gratuité de la justice. Dans cet article, on ne parle pas de 13 euros de droit de plaidoirie ou de 225 euros de droit de timbre, mais d'une somme qui peut aller jusqu'à 100 000 euros ! J'ai été soulagée de voir que les entreprises de moins de 250 salariés étaient exonérées – les conséquences seront donc moins graves qu'attendu. Mais imaginez une entreprise de plus de 250 salariés, en situat...
L'article 8 bis vise à instaurer une obligation de déclaration d'intérêts pour les conseillers prud'homaux dans les deux mois suivant leur prise de fonction. La remise de cette déclaration qui se veut exhaustive donnera lieu à un entretien déontologique du conseiller prud'homal avec le président ou le vice-président du conseil de prud'hommes auquel il est rattaché. Cette disposition ne tient pas compte, à mon sens, des difficultés pratiques relatives à sa mise en œuvre. En effet, les tribunaux manquent déjà de moyens humains ; il suffit d'assister à une rentrée solennelle pour s'en rendre compte. Cette nouvelle obligation déclarative risque de créer une réelle difficulté de fonctionnement, sans pour autant écarter les conflits d'intérêts, qui peuvent être...
L'article 11 prévoit la suppression de la fonction de juriste assistant au profit de celle d'attaché de justice. Titulaire d'un diplôme sanctionnant cinq ans d'études de droit, ce dernier pourra être fonctionnaire ou contractuel. Il exercera des prérogatives plus larges, l'article 11 étendant également la fonction d'assistant spécialisé à la matière civile. En ces temps de déficit structurel de recrutement dans la fonction publique, le groupe Rassemblement national est favorable aux dispositions...
...onoraire du Conseil d'État Jean-Marc Sauvé. Nous avions déjà, en 2016, créé les juristes assistants. L'introduction de cette nouvelle fonction dans le monde de la magistrature avait donné lieu à des résistances et s'était révélée assez difficile. Le chemin a néanmoins été tracé et vous parvenez, monsieur le ministre, à mettre en place un dispositif beaucoup plus ambitieux, puisque le profil de l'attaché de justice est de nature à permettre de créer une équipe auprès du magistrat. C'est vraiment indispensable si nous voulons que les magistrats rendent leurs décisions beaucoup plus vite et que les stocks diminuent. Nous avons déjà l'expérience de la création des assistants de justice dans la justice administrative, et cela se passe très bien. Je pense donc qu'il faut absolument avancer dans cette ...
…que le Gouvernement applique à travers la création des attachés de justice. Il s'agit de pallier la pénurie de magistrats et l'excès de travail qui leur incombe de façon purement gestionnaire, en recrutant des contractuels pour leur prêter main-forte. Mais le respect des garanties procédurales en matière de contradictoire sera-t-il assuré dans le cadre de ces nouvelles équipes, comme le demande notamment le Syndicat de la magistrature ? Nous en doutons et lu...
Ma chère collègue Obono, j'avoue que je ne comprends pas pourquoi vous défendez cet amendement de suppression. Je tiens à rappeler le soutien apporté aussi bien par le groupe Socialistes – par la voix de Mme Untermaier – que par le Rassemblement national à la création des attachés de justice. Vous savez que ce texte nourrit un plan ambitieux qui va faire la part belle aux recrutements : 10 000 personnels de justice, 1 500 magistrats, 1 500 greffiers, mais aussi des attachés de justice. Nous voulons opérer une petite révolution en introduisant la notion d'équipe autour du magistrat, sous l'autorité duquel se trouveront les greffiers, qui tiendront leur rôle habituel de sou...
Nos magistrats l'attendent, car pouvoir s'entourer d'une équipe d'attachés de justice facilitera leur travail. Ces attachés pourront être contractuels – dans ce cas, comme le précisera l'amendement n° 1225, ils seront recrutés au niveau bac + 5 – mais aussi fonctionnaires.
Vos références douteuses au « mur des cons », vous pouvez vous les garder. En vérité, vous précarisez le monde de la justice. Vous expliquez que les magistrats sont heureux d'avoir des attachés de justice, dans un contexte où il est difficile de recruter ; mais avez-vous écouté les revendications des greffiers et des greffières ? S'ils sont en grève, c'est parce que le métier pâtit d'un manque de considération, tant du point de vue des salaires que de celui des conditions de travail. Si vous voulez que des personnes s'engagent dans le monde judiciaire, faites en sorte que les professio...
Ils sont bien obligés d'accepter ces conditions et les chefs de juridiction vous remercient, dites-vous, de leur envoyer des attachés de justice ; mais il n'y a pas de quoi être fier, car c'est de la mauvaise justice.
Cet amendement rédactionnel vise à préciser que la condition de diplôme pour les attachés de justice, fixée à bac + 5, ne s'applique pas aux candidats fonctionnaires, mais uniquement aux contractuels.
Le niveau de recrutement des futurs attachés de justice ne doit pas être inférieur à celui des juristes assistants actuels. Le magistrat doit certes s'appuyer sur une équipe ; encore faut-il que celle-ci soit constituée de profils diplômés et expérimentés. L'amendement tend donc à exiger des candidats qu'ils justifient d'au moins une année d'expérience professionnelle dans le domaine juridique – travail en cabinet d'avocat, chargé de trava...
Le projet de loi prévoit la possibilité, pour les attachés de justice, de recevoir une délégation de signature pour certaines réquisitions prévues par le code de procédure pénale, qui recouvrent un champ très vaste : les réquisitions en matière de données informatiques ou de données nominatives, par exemple, sont susceptibles de déclencher des actes particulièrement intrusifs et attentatoires aux libertés individuelles. Il nous paraît par conséquent néc...
...ancière de la justice. Par ailleurs, nous sommes fortement opposés à une disposition prévue par le texte, à savoir l'activation à distance des appareils connectés. Voilà deux raisons qui nous conduiront à voter cotre votre projet de loi. S'agissant de l'amendement, la justice manque cruellement de moyens humains. Si tous les bras et toutes les têtes sont évidemment les bienvenus, la création des attachés de justice suit clairement une logique d'expédient. C'est pourquoi il nous paraît nécessaire de bien distinguer les fonctions des magistrats de celles des attachés de justice, cette distinction devant s'incarner dans les actes que les uns et les autres peuvent effectuer. Ainsi, pas plus que les attachés de justice ne doivent participer au secret des délibérés, ils ne doivent pouvoir engager leur...
La rédaction actuelle autorise les procureurs à donner aux attachés de justice des délégations de signature pour toutes sortes de réquisitions, par exemple l'entrée dans un système d'information ou de traitement de données nominatives, en somme pour des actes intrusifs dont certains relèvent des prérogatives du juge des libertés et de la détention (JLD). Cette confusion des rôles entre attachés et magistrats est problématique. Seuls les magistrats, qui disposent...
Défavorable. On crée la fonction d'attaché de justice ; on va cédéiser les contractuels embauchés à bac + 5 et recruter des fonctionnaires. Ces personnes vont ensuite monter en compétence au fil des années pendant lesquelles elles travailleront dans l'équipe entourant le magistrat. Il est normal que le magistrat puisse procéder à une délégation de signature au bénéfice d'un attaché de justice, sous son contrôle évidemment. Cette dispositi...
Les attachés de justice peuvent préparer des actes ; mais si ces derniers sont signés par des contractuels, qui ne présentent pas les mêmes garanties d'indépendance que les magistrats, qui en sera responsable ? Ce ne sera pas le magistrat,…
…mais la personne qui aura apposé sa signature. Le magistrat n'aura pas le temps de tout contrôler, c'est son équipe qui préparera le dossier et l'attaché de justice qui signera. Nous restons opposés à la délégation de signature.
Dans le même registre, mais dans un autre domaine – le sujet a déjà été évoqué en commission, mais je mise sur les vertus de la ténacité –, les attachés de justice ne doivent pas participer aux délibérés. Les assistants de justice ne le font pas – je parle d'expérience. Quand les attachés de justice deviendront des magistrats, ils participeront aux délibérés. Vous nous avez fait valoir, monsieur le ministre, que l'entre-soi était problématique. Mais la collégialité n'implique pas l'entre-soi : elle réunit des individus qui essaient de se convai...
Nous ne souhaitons pas, nous l'avons dit, la création d'attachés de justice. Comme on envisage de recourir à des contractuels, il s'agit à l'évidence d'une façon de gérer la pénurie en perpétuant la précarité. Monsieur le ministre, nous avons un programme ; si vous ne l'avez pas déjà, nous pouvons vous offrir le livret de l'Avenir en commun qui concerne la justice. Vous verrez alors que nous avons bien des propositions intéressantes. Vous dites que nous ne v...
Jamais, sous la V