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Interventions sur "étudiant"

63 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Le stress, l'épuisement, la faim, le mal logement, le burn-out, l'abandon : ces situations d'étudiants se comptent en millions. Mes chers collègues, ça pourrait être vos enfants, mais, c'est bien le problème, ils sont pauvres parce que ce ne sont pas vos enfants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

En parlant à des étudiants dans un amphithéâtre, je sais une chose : tous les étudiants en face de moi touchent moins de 973 euros ; ils vivent tous sous le seuil de pauvreté. Vous le savez très bien, dans votre système, tous les étudiants sont pauvres. Mais pourquoi tous les étudiants sont pauvres ? Eh bien, c'est très simple : quelle famille est capable, par ses propres ressources, de financer les études de ses enfants ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Quasiment aucune famille ne peut le faire ! Et c'est ça que vous hurlent les étudiants ! Et vous leur répondez, avec votre arrogance bourgeoise : vous n'avez qu'à bosser à côté de vos études !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Comme si les étudiants n'avaient pas déjà 25 heures de cours par semaine, des dizaines d'heures de révisions à la maison. Comme si les 35 heures n'existaient pas déjà pour eux. Comme si la moitié d'entre eux ne travaillaient pas déjà dans des entreprises qui profitent de leur précarité pour les sous-payer et pour les exploiter. Comme s'il n'existait pas cette injustice, celle de cet étudiant qui a travaillé pendant se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

…et qui, le jour de l'examen, se retrouve assis à côté de cet autre étudiant dont les parents sont riches. Comme s'il n'existait pas cette injustice qui fait qu'un étudiant regarde son voisin en se disant que, parce que celui-ci a la chance d'avoir des parents riches, il a eu deux fois plus de temps que lui pour réviser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Mais, devant la précarité étudiante, vous pleurez. Vous pleurez quand vous voyez ces images d'étudiants à la file alimentaire. Vous pleurez, puis vous essuyez vos larmes au moment où il faut payer, au moment où il faut sortir le portefeuille de l'État pour abolir la précarité étudiante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Vous vous en êtes sortis et vous ne portez que la voix des étudiants qui ont réussi et jamais celle de ceux qui ont échoué ? Parce que c'est bien de cela qu'on parle : de députés qui appartiennent tous à la petite bourgeoisie…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

…et qui viennent expliquer que la précarité des étudiants fait partie de la compétition pour la réussite des études.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

J'ai déjà essayé de vous convaincre qu'il fallait un revenu étudiant ; vous avez refusé. Aujourd'hui, ma camarade du groupe Socialistes et apparentés vous propose de rétablir une mesure que vous avez déjà appliquée auparavant : le repas à 1 euro pour tous les étudiants. Votre justification pour ne pas le remettre en place est hors-sol. Ce serait, je vous cite, une injustice, car il ne serait pas normal que des étudiants aisés puissent en profiter. Quant à ceux qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Vous leur dites maintenant : vous êtes pauvres, allez voir une assistante sociale. Problème : il y a une assistante sociale pour 10 000 étudiants. En clair, vous leur dites : vous êtes pauvres, restez pauvres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Finalement, vous vous comportez avec les étudiants comme vous vous comportez avec les retraités. Vous demandez à des familles qui n'en ont pas les moyens de financer la jeunesse ou le grand âge. Vous vous refusez à passer d'une solidarité familiale à une solidarité nationale, parce que cela impliquerait de faire payer les familles riches et cela vous est insupportable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Je veux m'adresser aux étudiants qui m'écoutent. Quand vous rentrerez dans votre amphithéâtre, regardez-vous les uns et les autres. Regardez-vous et rendez-vous compte que chaque étudiant dans cette salle est comme vous. Vous vivez tous avec moins de 973 euros par mois et vous n'en êtes pas responsables. Rendez-vous compte que Macron et ses députés ne changeront rien à vos vies. Rendez-vous compte que vous êtes plus nombreux qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLouis Boyard :

Le 16 février, les syndicats étudiants vous appellent à bloquer vos universités. Pour votre droit à la dignité et à l'éducation, bloquez vos universités ! Pour l'allocation d'autonomie et contre la réforme des retraites, bloquez vos lycées, bloquez vos universités !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Quand j'entends M. Boyard, je ne suis pas en colère : je suis très triste, car je pense aux étudiants qui manifestent une vraie volonté d'ascension sociale. Ils travaillent le week-end et leurs parents font des efforts incroyables.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Et un peu plus de sagesse ! Merci, madame la présidente. Offrir à tous les étudiants un repas à 1 euro : la promesse est belle, n'est-ce pas ? « Vous signez pour des études ? Eh bien, pour 1 euro de plus, le repas est offert. » C'est digne d'une mauvaise publicité, et c'est pourtant ce que vous nous proposez aujourd'hui. Vide comme un slogan publicitaire, l'idée est injuste, infantilisante…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Derrière les belles incantations, le repas à 1 euro que vous demandez ne toucherait que les étudiants des grandes métropoles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Comment accepter que soient une nouvelle fois écartés les étudiants des villes moyennes, eux qui sont déjà les éternels oubliés des politiques de transport et de logement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Avec moins de 800 structures, l'offre du Cnous, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires, ne couvre pas toutes les villes accueillant des sites universitaires. Dans notre pays, près de 20 % des étudiants n'auraient pas un accès direct à la restauration universitaire. Concrètement, ce sont donc près de 500 000 étudiants qui se retrouveraient laissés sur le carreau par votre mesure, car situés dans les zones blanches de la restauration universitaire. Ce sont notamment les étudiants des instituts universitaires de technologie (IUT), des brevets de technicien supérieur (BTS) ou encore des écoles d'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

La bonne nouvelle, c'est que nous avons mis une proposition sur la table pour y remédier. C'est le ticket restaurant étudiant, que notre collègue Anne-Laure Blin avait proposé en 2021. Ce serait la plus juste des mesures car elle est adaptée à tous les territoires et accessible aux boursiers comme aux non-boursiers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Deuxièmement, le repas à 1 euro voulu par la NUPES est une mesure inique, mais aussi infantilisante. Aux difficultés financières des étudiants, la gauche ne répond que par l'éternelle antienne du chèque. Encore et toujours.