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La dénonciation de la dimension sexiste de notre langue est aussi ancienne que le féminisme – on en trouve des exemples dès 1792. Si l'écriture inclusive au sens d'un mode d'expression qui permet d'assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes dérange le RN, c'est parce qu'il rejette l'égalité entre femmes et hommes, le féminisme, la féminisation de notre langue.
La présente proposition de loi, bien que focalisée sur une tendance linguistique, ouvre la porte à une réflexion beaucoup plus large sur un courant de pensée. Ne nous laissons pas envoûter par le chant des sirènes : l'écriture inclusive n'est pas un moyen d'établir une meilleure égalité entre les hommes et les femmes ! Alors que l'on voit apparaître cette écriture en morse dans un nombre croissant de méls et dans certaines publications, il convient de mettre les points sur les i et non pas entre les sexes. L'écriture inclusive est une pratique prosélytiste…
... notre refus de voir notre patrimoine linguistique et culturel dilué dans une quête effrénée de pseudo-modernité superficielle. Ainsi, vous l'aurez compris, je suis favorable à cette proposition de loi. Elle envoie un message fort à ceux qui, sous prétexte de progrès et d'égalité, tentent d'imposer un nouvel ordre moral et culturel, dont nous ne voulons pas. Les Français ne veulent pas que cette écriture excluante entre dans leur vocabulaire quotidien. Laissons-les tranquilles et occupons-nous de leurs vrais problèmes. Chers collègues, notre mission est de préserver l'héritage que nous avons reçu, de le transmettre aux générations futures. Ne laissons pas des modes passagères, portées par des idéologies létales, saper les fondements de ce qui a fait la France. En rejetant l'écriture inclusive, n...
...ents. Cette diversité culturelle renforce le français en tant que langue de dialogue et d'échange. Plus encore, il a toujours été un instrument dans l'organisation des relations internationales et demeure avec l'anglais l'une des deux langues diplomatiques – sa clarté et sa précision en font une langue adaptée à la rédaction des traités et à la négociation internationale. Alors qu'il rassemble, l'écriture inclusive divise notre nation. Certains la considèrent comme un moyen de promouvoir l'égalité des sexes et de lutter contre les discriminations. D'autres, en revanche, estiment qu'elle est source de confusion, qu'elle nuit à la clarté et à l'efficacité de notre langue, en plus d'attenter à sa logique, à sa nature et à son esthétique. Je souhaite être claire sur un point : le respect de l'égalité...
Enfin, prétendre que la présente proposition de loi relève de l'antiféminisme est, là encore, une pure déformation de nos intentions : vous essayez simplement d'imposer une idéologie radicale, sans aucun rapport avec le débat. Cela étant précisé, il est temps d'aborder la question de fond. L'écriture dite inclusive est-elle la meilleure façon de lutter contre la discrimination ? Quels peuvent en être les avantages ? Ou bien quelles perturbations crée l'utilisation anarchique, à l'heure actuelle, de ce type de déformation de la langue française ? L'écriture inclusive est, rappelons-le, un ensemble de conventions syntaxiques apparu dans les années 2010 et défendu par certains mouvements fémini...
et qu'en est-il lorsque le nombre de caractères est limité, comme dans certaines applications ? Quant aux pronoms neutres, qui n'existent pas en français, les partisans de l'écriture inclusive en proposent plusieurs, comme « iel » pour remplacer « il ou elle », « celleux » pour remplacer « celles et ceux ».
C'est dans cette acception que l'écriture inclusive est critiquée. Tout d'abord, elle complique la lecture et la compréhension des textes.
Or la langue française n'est-elle pas le patrimoine commun de la nation ? Plus grave, alors qu'il est important d'enseigner aux élèves les règles de la langue française de manière claire et cohérente, l'introduction de l'écriture dite inclusive dans les manuels scolaires et universitaires va rendre cet apprentissage plus difficile, donc nuire à la maîtrise du français. L'Académie française dénonce l'écriture inclusive, la qualifiant de « péril mortel » pour l'avenir de la langue ; ses tenants tentent d'instaurer une réforme totale et non concertée qui perturbe notre équilibre linguistique et impose un véritable « corset d...
Utilisée de manière anarchique, comme c'est actuellement le cas, l'écriture inclusive provoque une insécurité juridique et judiciaire. La déformation de certains mots entraîne forcément une possibilité d'interprétation des clauses d'un contrat, donc de la solution judiciaire que les tribunaux doivent apporter en matière d'applicabilité de celui-ci. Cette approche réduit l'accès à la langue, en faisant le domaine réservé d'une élite – ce qui interdit sa généralisation. L...
Non, vous ne l'avez pas dit. Une autre circulaire, en date du 6 mai 2021, proscrit l'utilisation du point médian à l'école. En mai 2023, le tribunal administratif de Grenoble a annulé les statuts du service des langues de l'Université de Grenoble-Alpes, rédigés en écriture inclusive. Les circulaires que je viens de mentionner ne sont pas appliquées et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, soutient cet état de fait en invoquant la liberté universitaire.
...d'expression, dans le cadre de ses fonctions, sans subir de pressions économiques, politiques ou autres. Or la notion d'expression ne s'étend pas à l'usage de la langue : la liberté d'expression comprend la liberté d'opinion, la liberté de recevoir ou de communiquer des informations, des idées, sans ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières, ce qui n'a rien à voir avec l'écriture dite inclusive.
Cette écriture est contre-productive : elle nuit à la langue française, entrave son apprentissage et sa transmission, limite le débat sur l'égalité des sexes.
Vous auriez pu vouloir interdire les passoires thermiques ou les marges abusives, mais avec vous les propriétaires, les actionnaires, les macronistes peuvent dormir sur leurs deux oreilles : vous vous contentez de vous attaquer à l'écriture inclusive.
On tremble ! Vous sortez aussi les mots techniques issus d'une définition linguistique et là, patatras ! Dans l'enthousiasme de votre croisade contre l'écriture inclusive, vous excommuniez les doubles flexions, c'est-à-dire, par exemple, le traditionnel « mesdames, messieurs » qui ouvre votre exposé des motifs. Vous bannissez les épicènes, comme « collègues », que vous avez pourtant prononcés. Ce sont vingt-quatre mots que vous auriez dû rayer de votre propre texte – si vous aviez compris ce que vous écriviez.
Vous auriez appris que ce n'est pas tant l'écriture inclusive que la non-correspondance entre orthographe et phonologie qui rend la langue française si difficile à apprendre ; mais vous vous évanouissez à l'idée d'une simplification de l'orthographe.