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Je ne savais pas que la France était une grande nation écologique, mais bon, nous étions prêts à croire la promesse, sauf que cela commence mal.
Je garde la main dans la poche, pourquoi pas ? Nous sommes en train d'examiner un projet de loi sur le pouvoir d'achat des Français, et voilà que nous tombons sur une proposition qui n'a rien à y faire,…
–, dès lors que l'on mentionne les multiples alertes que lancent les scientifiques à propos des catastrophes à venir.
J'ai même entendu un élu RN pousser le cynisme jusqu'à affirmer que nous serions, nous, les militants écologistes, des climaticides
…il est utile de rappeler que les scientifiques prévoient un réchauffement de 2,7 degrés d'ici à la fin du siècle, à condition que tous les pays respectent leurs engagements.
Reste qu'en ce moment, ils ne respectent pas leurs engagements. Cela signifie que nous nous dirigeons vers une augmentation des températures de 4 à 5 degrés d'ici à la fin du siècle ; et cela ne semble pas vous émouvoir !
Non, on n'est pas la télé, madame, mais dans une assemblée où l'on vote des lois pour les citoyens !
C'est notre devoir moral d'écouter les cris des experts du GIEC ; c'est notre devoir pour les citoyens, ceux que nous représentons ici, pour nos enfants et pour l'ensemble du vivant, sans lequel nous ne sommes absolument rien. Nous proposons donc la suppression de l'article 16, qui est déraisonnable et irresponsable !
Il a raison !
Il y a quelques semaines, la Première ministre a promis, dans cet hémicycle, que la France serait « la première grande nation écologique à sortir des énergies fossiles ».
…qui arrive comme un cheveu sur la soupe, et dont on comprend qu'elle a été poussée comme d'habitude par les lobbys des énergies fossiles.
Cette proposition, c'est donc la construction en toute urgence d'un méthanier flottant au Havre pour importer du gaz naturel liquéfié. Alors, comme il faut aller très vite, le Gouvernement nous demande d'oublier les évaluations environnementales, les consultations publiques, les études d'impact, les risques pour les citoyens ou la biodiversité. Aucune importance ! Il faut aussi rappeler la nature du produit qui sera importé si ce terminal est créé : il s'agira notamment de gaz de schiste en provenance des États-Unis. Or le gaz de schiste, c'est une insulte à l'écologie.
C'est un produit tellement polluant que la fracturation hydraulique est nécessaire pour le récupérer, mais interdite en France. Par ailleurs, les puits de gaz de schiste laissent fuir du méthane, lequel possède un coefficient de réchauffement quatre-vingt-six fois supérieur à celui du gaz carbonique. Dès lors, la production de gaz de schiste par fracturation hydraulique pourrait avoir un bilan en gaz à effet de serre équivalent voire supérieur à celui du charbon. Alors, on nous dit qu'il s'agit d'un projet provisoire destiné à gérer l'urgence. Mais Engie, qui raccordera le terminal au réseau, a signé l'an dernier et cette année, très discrètement, des ...
Cela fait maintenant plusieurs heures que nous débattons de réchauffement climatique, d'émissions de gaz à effet de serre et je suis sidéré de l'indifférence que je constate dans notre assemblée – en dehors des rangs de la NUPES, évidemment
simplement parce que nous rappelons les conclusions des rapports du GIEC ou du Haut Conseil pour le climat. S'il est inutile que je m'étende pour démontrer l'inanité et la stupidité d'un tel propos,…
Dans ce contexte, le Gouvernement propose une nouvelle dérogation, en relevant les plafonds d'émissions de gaz à effet de serre. Il y a là un gros problème politique, mais aussi un problème éthique et moral !
Monsieur le Premier ministre, ce qui pose un problème, c'est l'existence même de l'AFIT France, non votre personne. L'opposition n'est pas la seule à estimer que cette agence ne sert à rien : dans un référé de 2016 sur l'AFIT France, la Cour des comptes la voit comme une « quasi-coquille vide ». L'agence a pourtant un coût, celui de votre rémunération – 3 500 euros par mois –, puisque la présidence de son conseil d'administration n'est plus bénévole depuis 2005. En tant qu'ancien chef d'un gouvernement qui ne cessait de prôner la réduction des dépenses publiques, n'est-il pas curieux de nous solliciter pour valider une dépense dont la Cour des comptes ...
Avant de poser ma question à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, je tiens à dire que nous sommes outrés par les accusations récurrentes de ce gouvernement à notre encontre !
Madame la Première ministre, vous instrumentalisez la résolution de nos camarades communistes en dirigeant vos attaques exclusivement contre La France insoumise. C'est particulièrement scandaleux et sordide ! Nous exigeons que vous nous présentiez des excuses !
Je veux à présent, dans le temps de parole qui me reste, poser ma question à M. Béchu. Monsieur le ministre, vous venez de lancer les consultations publiques sur six projets d'arrêté visant à autoriser la chasse traditionnelle de 100 000 oiseaux sauvages – 107 730 exactement, selon les calculs de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).
Je ne suis pas étonné que cela fasse rire dans les rangs de l'extrême droite !
Comme chaque année, vous voulez favoriser les chasses dites traditionnelles, qui sont pourtant systématiquement condamnées par le Conseil d'État et qui sont contraires au droit européen prescrit par la directive « oiseaux ». On ne peut qu'être surpris de vous voir mépriser ce droit européen que votre gouvernement sacralise sur beaucoup d'autres sujets – apparemment, seulement quand cela vous arrange !
Si ce n'est pour faire un nouveau cadeau au lobby des chasseurs, comme c'est votre habitude, pourquoi relancer ces chasses cruelles et absolument inutiles ?
L'antisémitisme est un délit et un poison, et je réaffirme que chacun des députés du groupe La France insoumise répondra toujours présent face à l'antisémitisme et à tous les racismes !
La proposition sur laquelle on nous demande de nous prononcer est tellement contraire aux principes essentiels de la démocratie,…
…de la liberté d'informer et de la liberté associative qu'on a du mal à croire qu'elle est vraiment discutée en ce moment même dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale française.
On nous propose tout simplement de réduire au silence les lanceurs d'alerte qui agissent pour le bien-être animal.
Vous voyez bien que ça n'a aucun sens.
Venons-en au fond. Bien sûr, les agressions doivent être sanctionnées.
En revanche, ses soutiens infiltrent souvent des élevages et des abattoirs. Mais dans quel but le font-ils ?
Non, cher collègue. Leur objectif est de servir l'intérêt général en révélant précisément ce qui est illégal.
En 2015, par exemple, grâce à la vidéo de L214 qui montrait des chevaux et des bovins saignés en pleine conscience, une enquête a été ouverte à l'abattoir d'Alès et les services de police judiciaire y ont relevé 175 infractions. Rien que ces derniers mois, un élevage de porc dans l'Allier et des élevages de veaux dans le Finistère ont été condamnés…
…à la suite de la diffusion d'images par L214. Il s'agit donc bien de lanceurs d'alerte qui révèlent la vérité. La démocratie a-t-elle peur de la vérité ? Cherche-t-elle à bâillonner ceux qui veulent informer ? Bien sûr que non.
Nous voterons donc évidemment contre l'amendement.
Ils ont pourtant prouvé, ces dernières années, qu'ils étaient essentiels. D'ailleurs, les Français les apprécient beaucoup. Un problème majeur concerne le réalisme de la proposition. Vous imaginez bien que, grâce à cet amendement, si l'on veut faire couler une association, il suffira désormais de prendre sa carte d'adhérent et de pénétrer dans un abattoir. Et hop, l'affaire sera réglée.
C'est d'ailleurs déjà le cas puisque c'est prévu par la loi. Par ailleurs, l'association L214 – puisque c'est principalement elle qui est visée par cet amendement – n'a jamais agressé personne.
Quand L214 diffuse des images de mauvais traitements infligés aux animaux – images qu'il est impossible d'obtenir si l'on demande sagement une autorisation officielle –, les élevages ou les abattoirs fautifs sont ensuite condamnés par la justice.
Je n'avais qu'une minute, je vous prie de m'excuser.
Cela viendra un jour !
Le week-end dernier, encore quatre promeneurs ont été blessés par des chasseurs, dont un grièvement, ce qui est très habituel et très gênant, parce que les Français devraient tous avoir le droit de profiter de la biodiversité sans se faire tirer dessus. Mais vous, vous aimez bien les chasseurs, au point que vous autorisez des chasses traditionnelles interdites par l'Union européenne et ce, alors que l'on chasse déjà chez nous deux à trois fois plus d'espèces que chez nos voisins. Vous aimez les chasseurs au point qu'ils bénéficient de subventions publiques pharaoniques, officiellement destinées à des missions de préservation de la biodiversité et des ...
Dans mon apostrophe, si j'ai utilisé le pronom personnel « vous », je ne vous visais pas personnellement, car vous n'êtes là que depuis peu de temps. À travers vous – et je vous prie de m'en excuser –, c'est bien entendu le Président de la République lui-même que je visais : depuis qu'il est arrivé, il y a plus de cinq ans, il n'a cessé de multiplier les cadeaux aux chasseurs, à commencer par la division du prix du permis de chasse par deux ou, récemment encore, la possibilité de chasser des espèces que nous interdit de chasser l'Union européenne – nous l'avons vu encore au sujet de l'alouette des champs, alors que M. Béchu m'avait affirmé, les yeux ...
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Et la violence d'extrême droite ? L'extrême droite tue !
Aymeric Caron Car, malgré la volonté claire du législateur, il y a encore des endroits en France où l'on peut torturer et tuer un animal pour le plaisir en raison d'une exception accordée au prétexte d'une pratique traditionnelle locale ininterrompue.
Aymeric Caron C'est précisément cette aberration législative que nous devons faire disparaître. Les sévices sur les animaux ne sont acceptables nulle part dans notre République une et indivisible.
Aymeric Caron Oui, j'emploie le mot « torture ». Croyez bien que ce n'est pas de la provocation, chers collègues.
Aymeric Caron Simplement, je ne vois pas quel autre mot utiliser. Pendant les vingt minutes que dure son calvaire, le taureau subit des coups de pique dont la pointe peut s'enfoncer jusqu'à trente centimètres dans les chairs. Cette pique coupe, blesse et mutile les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs. La pique a pour objet, paraît-il, de montrer la bravoure du taureau. Elle sert surtout à l'affaiblir en s'attaquant aux ligaments du cou, ce qui empêchera l'animal de lever la tête pour se défendre. On plante ensuite dans son dos des banderilles terminées par un harpon en acier de six centimètres, harpon qui va s'insérer dans les chairs et les travailler à chaque ...