Les amendements de Yannick Neuder pour ce dossier

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Je développerai mon argumentaire en quatre points et sans aucun corporatisme – car je vous assure que je voterais cette mesure si je l'estimais bénéfique. Je pense que le remède est pire que le mal. Premièrement, toutes les circonscriptions manquent de médecins, comme l'ont rappelé plusieurs orateurs. Nous ne saurions contraindre les médecins ...

Troisièmement, je ne suis pas d'accord avec Philippe Vigier, car j'estime qu'adopter cette mesure nous ferait courir un risque important. De nombreux médecins se déconventionneront, ce qui engendrera une médecine à deux vitesses : les praticiens s'installeront toujours où ils voudront, mais les patients ne seront plus remboursés.

Quel député assumera son vote lorsqu'il recevra dans sa permanence des patients qui ne peuvent plus se rendre chez le médecin car leurs frais médicaux ne sont plus pris en charge ?

Dernièrement, nous devons être force de proposition. C'est ce que fait le groupe Les Républicains, qui défend depuis un an la suppression du numerus apertus au profit d'un système qui adapterait le nombre de places ouvertes en formation aux besoins des territoires, avec la validation des élus locaux.

Il faut accroître le nombre de médecins de formation, et donc celui de places dans les universités. Il faut développer les stages en clinique et en cabinet. Nous pouvons instaurer ensemble ces mesures. Nous pouvons également ménager des passerelles pour les personnels paramédicaux : ayant déjà suivi cinq ou six ans d'études, ils pourraient ains...

À cela s'ajoute la fuite des médecins vers l'étranger et le changement de leur rapport au travail – je pense à la féminisation des professions et au rapport à la parentalité. Attention, chers collègues : ne tuons pas la médecine libérale !