Les amendements de Thibault Bazin pour ce dossier
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Hier soir, en dépit de notre opposition, l'Assemblée a adopté un amendement tendant à faire de la souffrance psychique, même si elle n'est pas accompagnée de souffrance physique, un critère pouvant ouvrir l'accès à l'aide à mourir. Les amendements qui sont maintenant présentés, et particulièrement le n° 2209, laisseraient au seul patient l'app...
J'appelle votre attention sur le risque que fait peser une telle mention. Il est problématique de viser la personne qui « ne reçoit pas de traitement », alors que la possibilité d'accéder à l'aide à mourir sera exposée, dans le plan personnalité d'accompagnement, dès l'annonce d'une affection grave. Pourquoi la personne ne reçoit-elle pas de t...
Il vise à introduire comme condition supplémentaire pour être éligible au suicide assisté ou à l'euthanasie de ne pas être atteint d'une affection psychiatrique, afin d'éviter les dérives précédemment décrites dans les pays où cette possibilité existe.
À l'occasion de mon propos liminaire à l'examen de l'article 6, j'ai évoqué des conditions supplémentaires aux cinq prévues par le texte pour être éligible au suicide assisté ou à l'euthanasie. Parmi ces conditions figure celle de ne pas souffrir d'une pathologie psychiatrique diagnostiquée par un médecin psychiatre. C'est d'autant plus nécess...
Pour que le consentement soit réellement libre et éclairé, il faut qu'il y ait au préalable une garantie d'accès aux traitements adaptés et aux soins palliatifs. Il serait insupportable que le patient se résigne à l'aide à mourir faute de solution alternative, en raison de déserts médicaux. Bon nombre de personnes auditionnées nous ont dit qu'à...
La rédaction de l'amendement n° 907 pose problème, puisque son auteur, M. de Courson, traite des situations dans lesquelles une maladie psychique altère gravement le discernement. Or le discernement est altéré ou il ne l'est pas. Par ailleurs, les critères d'éligibilité à l'aide à mourir doivent être intelligibles, c'est là le véritable enjeu ...
À un moment, il faut que l'on soit clair dans l'écriture de la loi. S'il apparaît aux termes des débats – qui sont écoutés – que ce texte laisse ouvertes des portes,…
…cela va devenir inintelligible, notamment pour les médecins qui auront à vérifier l'éligibilité aux critères. Prenons le cas des directives anticipées : si c'est une ligne rouge, il faut trancher en conséquence et je suis pour ces amendements qui permettent de graver dans le marbre ce qu'il en est. N'oublions pas qu'il s'agit de protéger à la ...
Notre inquiétude porte sur le critère du consentement libre, éclairé et manifesté à toutes les étapes de la procédure. Certains disent que la porte donnant vers autre chose n'est pas fermée puisqu'un groupe de travail sur les directives anticipées serait créé. Cela sème le doute. Si un groupe de travail est installé pour discuter d'une des cond...
Il est important à mes yeux. J'ai indiqué, en m'exprimant sur cet article, qu'il fallait ajouter noir sur blanc plusieurs conditions d'éligibilité, afin d'exclure certaines personnes dans le but de les protéger – entre autres des abus de faiblesse. L'amendement propose trois conditions supplémentaires, notamment ne pas faire l'objet d'une mesur...
Tout de même ! Le cas des personnes qui font l'objet d'une mesure de privation de liberté s'impose à notre attention ! Nous n'en avons pas encore débattu.
En commission, mais pas en séance. Et je pense que certains collègues ici présents ne se sont pas encore demandé si des personnes qui sont emprisonnées ou qui sont sous la menace d'une condamnation peuvent donner leur consentement libre et éclairé. Cette question, il faut se la poser – je le dis avec la plus grande gravité.
Je soutiendrai ces amendements qui apportent une précision nécessaire. En effet, nous n'avons pas la garantie que c'est le même professionnel de santé qui sera présent au moment de l'analyse des critères d'éligibilité, et lors de l'administration de la substance. Par ailleurs, vous dites qu'à la pharmacie, le produit sera délivré au professionn...
Vous risquez de me répondre, madame la ministre, qu'il est indiqué juste après : « Il doit toutefois se trouver à une proximité suffisante pour pouvoir intervenir en cas de difficulté »,…
…mais la personne pourrait être en possession de la substance létale sans que le professionnel soit juste à côté. C'est une vraie question.
Sa rédaction diffère légèrement de celle de l'amendement de mon collègue Hetzel mais il est dans le même esprit. Avec ma collègue Annie Genevard, nous proposons de préciser que ne sont pas concernées les personnes qui font l'objet d'une mesure de protection juridique définie à l'article 440 du code civil. En effet, la justice reconnaît l'incapa...
Je voudrais revenir sur la question des personnes qui font l'objet d'une mesure de privation de liberté. D'abord, on peut se demander si, dans ces conditions, elles peuvent exprimer leur consentement de manière libre et éclairée. Ensuite, vous avez pris l'exemple des personnes hospitalisées, mais certaines pourraient souffrir d'une affection ...
Je vous pose donc la question : au vu des critères fixés à l'article 6 tel qu'il a été modifié, une personne qui est sur le point d'être condamnée, qui présente une souffrance psychologique ou qui se trouve atteinte d'une affection grave en phase avancée mais pas terminale est-elle apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée ? Comme...
Sans vouloir ralentir les débats, j'aimerais revenir sur l'admission en soins palliatifs comme condition d'éligibilité à l'aide à mourir – la question a été évoquée, mais nous ne l'avons pas tranchée. On a objecté qu'il n'existe pas de traitement pour certains cas. Or, en soins palliatifs, il ne s'agit pas forcément de recevoir des médicaments,...
Les conditions de vérification, à tout moment de la procédure, du caractère libre et éclairé de la manifestation de la volonté de la personne m'inquiètent. D'abord, il n'y aura qu'un seul témoin, le médecin. Ensuite, les personnes atteintes de certaines maladies psychiatriques pourraient être éligibles, surtout après l'adoption hier d'un amende...