Les amendements de Sophie Taillé-Polian pour ce dossier
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Je ne suis pas membre de la commission spéciale et j'étais très curieuse d'entendre les arguments des uns et des autres pour essayer de toucher au fond du sujet, dans le respect des sentiments et des convictions de chacun. Je pense néanmoins que les termes du débat ont été posés et l'intervention précédente montre que nous commençons à nous lai...
Les Françaises et les Français qui nous regardent attendent de nous non pas que nous passions des heures à parler sur des amendements qui sont presque identiques et à propos desquels nous avons déjà tranché, mais que nous discutions de manière sereine, attentive, constructive pour trouver les modalités les plus respectueuses et les plus précise...
Une fois cette série d'amendements votée, de grâce, faisons notre travail ! Il y en aura encore beaucoup d'autres exactement du même type. Le débat est posé ; il sera tranché. Faisons ce que les Françaises et les Français attendent. Écrivons ce texte le plus précisément et le plus dignement possible, en prenant en considération leur volonté exp...
Notre définition de la dignité est effectivement différente de celle de Mme Lavalette. Je crois qu'il revient à chacun d'entre nous, dans la situation où la vie l'a mené, de juger de sa propre dignité. Ce n'est pas à l'ensemble des êtres humains d'en juger pour chacun, mais à chacun pour soi-même.
Certains justifient leur rejet du titre II par le fait que les soins palliatifs ne sont pas actuellement accessibles à tous.
C'est en effet un réel problème. Nous avons fait de notre mieux pour progresser en la matière, y compris en garantissant juridiquement l'accès aux soins palliatifs. Nous avons bien travaillé, mais il reste à rendre effectives les dispositions votées. Cependant, on ne peut pas s'opposer à l'aide à mourir au motif que tous n'ont pas accès aux soi...
En effet, nombre de malades qui ont accès aux soins palliatifs expriment quand même la volonté d'accélérer leur fin de vie. Comme nous tous, j'ai échangé avec des professionnels des soins palliatifs qui, il est vrai, sont très majoritairement défavorables à l'aide à mourir. Cette idée les heurte car ils croient en leur métier, et c'est bien nor...
Néanmoins, ils admettent que tous les soins et toute l'attention qu'ils peuvent prodiguer ne suffisent pas, dans certains cas, à surmonter les douleurs. N'abandonnons pas ceux qui nous demandent la possibilité d'achever leur vie en accord avec la conception qu'ils ont de leur propre dignité.