Les amendements de Sophia Chikirou pour ce dossier
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Nous essayons de vous faire comprendre que rien ne justifie votre refus de mettre à contribution les superprofits. Premièrement, ils sont illégitimes : ils sont le fruit de la spéculation pure et simple de profiteurs sans scrupules.
Ensuite, vous avez permis, même organisé, cette situation. Vous avez offert tellement de cadeaux, versé tellement d'aides publiques aux entreprises, au point de les gaver, que vous êtes en grande partie responsables des déficits publics que nous connaissons et du déficit imaginaire du système de retraite. Aujourd'hui, il est évident que les pl...
certains manquent de tout, pendant que d'autres se gavent. Vous êtes des femmes et des hommes politiques : vous percevez bien dans quelle situation cela nous place, vous sentez l'atmosphère quelque peu prérévolutionnaire. Certains d'entre vous sont si tétanisés qu'ils craignent qu'une révolution n'éclate en France.
Monsieur Attal – il ne reste plus que vous sur les bancs du Gouvernement, M. Dussopt faisant une pause – : est-il vrai que cette réforme fera baisser les salaires ? Selon l'OFCE, elle provoquera une hausse de 0,9 point du chômage ; une diminution de 3 % des salaires et de 1,3 % du pouvoir d'achat, sur dix ans. Or l'OFCE n'est ni bolchevique, ni...
Monsieur Chenu, comment osez-vous apparaître aujourd'hui, au dernier jour consacré à ce débat, puisque le Gouvernement en a décidé ainsi ?
Vous n'existez pas, vous avez déposé quelques petits amendements qui sont complètement à côté de la plaque. Votre dernier amendement…
C'est le dernier jour de discussion du projet de loi sur les retraites et tout le monde prépare son coup, bien au calme, là, tous ceux qui s'apprêtent à voter, qui espèrent pouvoir voter le passage de la retraite de 62 à 64 ans.
Moi, je veux que les Français sachent bien que les seuls, dans cet hémicycle, qui se battront jusqu'au bout, que les seuls qui les défendent, qui essaient par tous les moyens de trouver d'autres sources de financement, qui essaient par tous les moyens de défendre les femmes, les salariés, les travailleurs, les jeunes, les seniors, c'est nous, l...
Voilà, ce qui se passe pour les Français pendant que tout le monde, ici, pendant que les députés de tous les bancs macronistes, jusqu'à l'extrême droite, préparent la fin de cette journée et espèrent y arriver bien tranquillement pour pouvoir partir en vacances ,
Voilà ce que vous êtes : ah oui, une assemblée qui se tient bien sage, une assemblée qui attend que le temps passe, pendant que nous nous battons !
Je suis très fière des Insoumis, très fière du combat que nous menons, très fière que nous soyons là pour défendre chacun de nos amendements dans le but de trouver des moyens de sauver la vie des Français ,…
…d'éviter qu'ils se retrouvent deux ans dans la galère, dans la misère, au chômage, mal payés à cause de vous, à cause de vous, à cause de vous ,
…quel coup avez-vous donc prévu pour voler deux ans de liberté, deux ans de bonheur aux Français ? Vous devriez avoir honte ! Il n'est pas question que les choses se passent ainsi dans cette assemblée…
Je rappelle que le projet de loi que nous examinons comporte vingt articles. Or l'organisation des débats telle que la prévoit l'article 47-1 de la Constitution, auquel le Gouvernement a eu recours, ne nous permet pas d'examiner l'intégralité des articles.
C'est bien regrettable, car l'article 8 nous permettrait de débattre des départs anticipés, l'article 9 de l'usure professionnelle, l'article 10 de la revalorisation des petites pensions, l'article 11 de la prise en compte des stages dans une carrière.
Nous pourrions débattre de la situation des autoentrepreneurs, de la création d'une assurance vieillesse destinée aux aidants. L'article 13 nous donnerait l'occasion d'évoquer l'amélioration de la transition entre l'emploi et la retraite et l'article 20 l'objectif de dépenses de la branche vieillesse pour 2023.
Le projet de loi comporte vingt articles. Je m'adresse aux Français qui suivent nos débats : sachez que le Gouvernement n'a jamais eu l'intention de nous permettre de l'examiner jusqu'au bout !
Le Gouvernement a organisé les débats parlementaires de façon à rendre impossible le vote final, qu'il soit d'adoption ou de rejet. Depuis le début, sa volonté consiste à nous empêcher de débattre de votre avenir, des deux ans de travail forcé qu'il veut vous infliger.
J'appelle les Français à constater avec nous que le Gouvernement fait le choix de piétiner la démocratie parlementaire !
Monsieur Attal, je suppose que vous ne comptez pas aller dire ce week-end à M. Bernard Arnault qu'on va taxer ses superdividendes, ni dire à Total et à tous les autres profiteurs de crise qu'on va taxer leurs superdividendes.