Les amendements de Sarah Legrain pour ce dossier
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À partir du moment où se sont succédé un rappel au règlement, une suspension de séance, puis un deuxième rappel au règlement sur cette question, cela signifie que la présidente Le Pen souhaite en débattre. Nous devons pouvoir répondre par un rappel au règlement.
Du reste, dès la semaine dernière, nous avons soulevé cette question car nous avons été très étonnés par la liste des signataires, tout comme nous avons pointé, en commission, le caractère indigent du texte. Le contenu du texte a révélé votre incompétence ainsi que votre capacité à…
Il se fonde sur l'article 100, relatif à la bonne tenue de nos débats. Je m'étonne que cette niche, qui a été un flop tout au long de la journée,…
Mais puisqu'il en est ainsi, nous avons trouvé un coupable idéal – c'est mieux que d'attaquer les fonctionnaires ou ses collaborateurs : il s'agit du colonel Chudeau – dans la bibliothèque, avec le chandelier ! –, qui a l'habitude de déposer des propositions…
Une fois de plus le groupe Rassemblement national se montre inutile, ou plutôt utile à la perpétuation du monde tel qu'il est.
Vous auriez pu vouloir interdire les passoires thermiques ou les marges abusives, mais avec vous les propriétaires, les actionnaires, les macronistes peuvent dormir sur leurs deux oreilles : vous vous contentez de vous attaquer à l'écriture inclusive.
Vous sortez donc les grands mots : nous serions sous la menace d'une « affirmation agressive d'identités communautaires y compris féministes, assortie d'une mise en cause de la langue française, ciment de notre citoyenneté et de la portée universelle de nos valeurs », et « d'une entreprise de déconstruction de la nation ».
On tremble ! Vous sortez aussi les mots techniques issus d'une définition linguistique et là, patatras ! Dans l'enthousiasme de votre croisade contre l'écriture inclusive, vous excommuniez les doubles flexions, c'est-à-dire, par exemple, le traditionnel « mesdames, messieurs » qui ouvre votre exposé des motifs. Vous bannissez les épicènes, comm...
Mais vous n'aviez rien compris. Lorsque notre collègue Léo Walter vous a donné une belle leçon en commission, « monsieur la rapporteure », vous l'avez traité de précieuse ridicule,…
…illustrant à merveille la charge dévalorisante de l'emploi du féminin envers un homme. Puisque nous sommes en train de nous référer à Molière, permettez-moi de vous dire, monsieur le rapporteur, que vous ressemblez diablement au bourgeois gentilhomme qui découvre faire de la prose sans le savoir.
Une seule audition avec une spécialiste de la langue vous aura suffi pour réécrire entièrement ce texte aussi ignare qu'inutile ; une audition de plus et vous l'auriez abandonné… Ainsi, vous auriez pu consulter les personnes concernées par des troubles de l'apprentissage, puisque vous leur prêtez un combat qui n'est pas le leur.
Vous auriez appris que ce n'est pas tant l'écriture inclusive que la non-correspondance entre orthographe et phonologie qui rend la langue française si difficile à apprendre ; mais vous vous évanouissez à l'idée d'une simplification de l'orthographe.
Vous ne défendez en réalité ni les personnes en situation de handicap ni la langue, riche de tous ses usages à travers les époques, les milieux, les lieux, modelée par les batailles – réactionnaires ou émancipatrices – qui traversent la société.
Vous prônez une langue figée, habitée par vos fantasmes, car, quand il s'agit de chasser le wokisme, on vous trouve subitement friands de néologismes et d'anglicismes.
Ce n'est pas un hasard si, au XVII
…y compris ceux du grand Racine : « Le genre masculin, étant le plus noble, doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble. » Ce n'est pas un hasard qu'entre ces murs certains emploient sans sourciller le féminin du mot « poissonnier » mais que « madame la présidente » leur arrache encore la bouche.
Ce n'est pas un hasard s'il y a plus de candidates quand un appel à candidatures n'est pas genré au masculin. Hubertine Auclert – qui, vous en conviendrez, n'est pas une néoféministe américanisée – écrivait au XIX
votre vrai problème, c'est notre émancipation. Ce n'est pas notre langue qui est fragilisée mais bien votre masculinité.
Votre inconscient vous trahit quand vous citez la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen comme exemple de sens générique du masculin : chacun sait – ou du moins chacune – que cette déclaration nous excluait, comme l'a bien souligné Olympe de Gouges.
Votre inconscient vous trahit aussi quand on lit la liste des signataires de cette proposition de loi : vous avez placé les noms de vos collègues masculins avant ceux des femmes, avant même celui de votre présidente. Visiblement, chez vous, le masculin qui l'emporte sur le féminin, ce n'est pas qu'une règle de grammaire. Ne vous en déplaise, gr...