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Les amendements de Sabrina Sebaihi pour ce dossier

15 interventions trouvées.

Certains aimeraient penser que l'histoire de France est un bloc au sein duquel il ne faut rien regretter, rien réexaminer. Curieuse conception que de la figer dans un roman qui ne fait rien ressentir de la vitalité de notre pays, de Cluny à Rocroi, de Verdun à Bir Hakeim. Cette conception de l'histoire a laissé des traces. Il suffit de traverse...

Le chemin de la mémoire est long. Si l'on retient ceux qui l'ont emprunté, on n'oublie pas ceux qui ont tout fait pour les entraver. Je ne saurais dire l'effroi qu'ont suscité en moi les propos tenus ce matin par certains révisionnistes décomplexés de l'histoire, celle qui s'écrit avec un grand H.

Certains d'entre vous s'inscrivent la lignée des saboteurs des accords d'Évian, des saboteurs des relations franco-algériennes, des saboteurs de la paix. Cette proposition de résolution met en lumière nos valeurs profondes ; les nôtres nous poussent à regarder l'histoire, toute l'histoire, sans voile et sans gloire, dans sa vérité absolue. Je p...

…de l'histoire qui salue la séparation des Églises et de l'État et condamne la répression de la Commune, de l'histoire enfin qui célèbre le 19 mars 1962 et condamne le 5 juillet 1830. Les vôtres vous conduisent à édifier un roman national fantasmé, imaginaire et mensonger à bien des égards.

Certains, mus par la nostalgie de l'Algérie française, rêvent sûrement de continuer à coloniser les terres occupées par certains de leurs ancêtres.

D'autres s'appuient sur le récit d'une France glorieuse à tous égards qui n'a jamais rien eu à se reprocher, érigeant par ailleurs le maréchal Pétain en libérateur et en héros.

Le 17 octobre 1961, des centaines d'Algériens ont été massacrés ou blessés et des milliers d'autres enfermés, sur ordre du préfet de police Maurice Papon, c'est-à-dire sur ordre des autorités étatiques françaises. C'était il y a soixante-trois ans ; des survivants demeurent encore. Ils sont présents aujourd'hui, et à travers eux, c'est l'histoi...

Les Français qu'étaient alors les victimes n'ont-ils donc pas le droit à un hommage, ni à une commémoration officielle ? Les considérez-vous comme des morts de seconde zone, comme des morts à cacher ?

Voulez-vous effacer les Algériens de l'histoire de France ? Votre discours s'inscrit en fait dans la droite ligne de vos prises de parole, de vos positionnements politiques et de vos postures : en parlant ici de fake news, vous ne cherchez même plus à combattre les Algériens, mais à les nier.

Vous cherchez à effacer 132 ans de colonisation, de privation de terres, d'accaparement de biens, de crimes et de tortures. Pire, vous préférez glorifier des organisations telles que l'OAS (Organisation de l'armée secrète),…

L'histoire continuera de s'écrire et de se transmettre ; si ce n'est pas avec vous, alors ce sera contre vous.

Je me tourne donc vers ceux qui continuent à écrire l'histoire, vers ceux qui, grâce à leur engagement et à leur volonté, ne versent ni dans la glorification aveugle ni dans la repentance perpétuelle, mais dans la vérité. Permettez-moi en premier lieu de saluer l'ensemble des associations et des collectifs mobilisés depuis des années pour obten...

Aujourd'hui, la représentation nationale vous écoute et vous honore. Je tiens aussi à remercier tous les historiens qui ont travaillé depuis de nombreuses années pour faire la lumière sur les faits du 17 octobre 1961. Je pense à Jean-Luc Enaudi, à Fabrice Riceputi, à Benjamin Stora et à bien d'autres encore. J'ai évidemment une pensée particul...

Ce sont en effet des Nanterrois qui constituaient la cohorte arrêtée et brutalisée sur le pont de Neuilly et qui, pour plusieurs d'entre eux, ont ensuite été emmenés dans les camps d'internement de Beaujon ou de Coubertin. Ce sont eux qui vivaient dans des conditions déplorables, parqués dans des bidonvilles dont il leur était interdit de sorti...

Il nous a fallu un an pour rédiger ensemble ce texte, pour consulter les archives et pour accomplir en commun ce nécessaire travail de mémoire. Il a dû céder sa place, mais je tenais à le mentionner ; je sais que nous nous retrouverons bientôt lors de la journée de travail mémoriel. J'insiste sur le caractère essentiel de cette journée de commé...