Les amendements de Roger Chudeau pour ce dossier
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Ils sont pris dans un vertige, un tourbillon qui, d'une certaine manière, leur fait perdre complètement toute distance par rapport à eux-mêmes. Vous voulez qu'ils s'expriment, mais qu'ils expriment quoi ? Leur préférence pour telle marque ou pour telle autre ? C'est complètement dérisoire !
Merci, madame la présidente. La dictature de la mode par réseaux sociaux interposés ronge, abîme, détruit, empêche l'acte d'enseignement. Elle empêche l'élève de se concentrer sur ce qu'il doit apprendre. La tenue uniforme d'établissement n'est pas une oppression, c'est une libération. Elle est aussi une novation puisqu'elle n'a jamais existé j...
Elle est également un élément de sécurité, comme me l'a indiqué le proviseur du lycée Schœlcher que j'ai auditionné en visioconférence. Il m'a ainsi expliqué que l'uniforme permettait désormais de faire un tri immédiat entre les élèves de l'établissement et les individus qui souhaitent s'introduire dans l'établissement et commettre des actes de...
C'est un argument que, je crois, vous pouvez entendre chers collègues. Je pense aussi, comme mon collègue Minot, que l'uniforme est un élément de la construction d'une communauté scolaire. La communauté éducative, qui figure dans les textes de la République, se constitue également par le port d'une tenue uniforme d'établissement.
J'en viens aux arguments qui ont été soulevés par ceux qui s'opposent à la proposition de loi, et commencerai par répondre à M. le ministre délégué. Excusez-moi, je cherche mes notes…
Monsieur le ministre délégué, vous avez commencé votre propos en expliquant que cette proposition de loi se voudrait une sorte de baguette magique, comme l'a dit M. Marion, qui réglerait tous les problèmes de l'école. J'ai dit exactement l'inverse ! Je vous ai dit qu'elle ne serait pas la panacée mais un début de résistance, une première pierre...
La proposition de loi permettra à un conseil d'administration de définir librement la nature de la tenue uniforme de l'établissement. Ce peut être une tenue simple – un t-shirt ou sweat-shirt – ou complète, incluant un pantalon, voire des chaussures.
Le choix de la tenue en elle-même relève d'une décision de l'établissement, et non de la loi. En tout cas, cette question n'est pas un argument recevable pour rejeter l'idée même d'une tenue uniforme d'établissement. Vous affirmez ensuite qu'il est déjà possible pour un établissement d'imposer une telle tenue. Eh bien justement ! Si cela est dé...
Nous pensons en effet que, l'éducation étant nationale, l'État a le devoir de la protéger et de protéger les élèves.
Quant à la gratuité, l'un des orateurs – je ne sais plus lequel – a cité un chiffre extravagant, estimant que cette mesure coûterait 3 milliards d'euros. N'importe quoi ! Je n'ai jamais vu arriver à l'école un enfant tout nu. Il me semble que les enfants sont habillés par leurs parents, n'est-ce pas ? Cela étant établi, il me semble que si ces ...
Pour les parents nécessiteux ou rencontrant des difficultés pour boucler les fins de mois, il existe un fonds social collégien qui est encore très largement doté. M. le ministre délégué ne me contredira pas : des dizaines de millions d'euros dorment dans les fonds de réserve. Cet argent est parfaitement utilisable pour aider les familles qui en...
Pour les élèves du premier degré, les centres communaux d'action sociale peuvent également apporter cette aide. Ce n'est pas une nouveauté, c'est très banal. Il n'y a aucune raison pour que la tenue soit payée par l'État ou par les collectivités territoriales. Les gens habillent déjà leurs enfants ; ils les habilleront avec une tenue choisie pa...
J'en viens aux exemples étrangers. La proposition de loi ne contient aucune référence à un quelconque exemple étranger. Ce qui se passe dans les pays anglo-saxons regarde les pays anglo-saxons ; l'école de la République en France a des problèmes spécifiques qu'elle réglera à sa manière, avec l'État et la représentation nationale, c'est-à-dire e...
Quant à la méritocratie, enfin, je ne vois vraiment pas ce qu'elle vient faire dans ce débat, madame Bourouaha. Je m'étonne beaucoup qu'étant de gauche, vous soyez si remontée contre la méritocratie républicaine. Ce sujet n'a rien à voir avec la proposition de loi mais puisque vous en avez parlé, je me permettrai de vous répondre. C'est la gauc...
N'en faites pas une affaire personnelle, monsieur Vallaud ! M. Blanquer n'a d'ailleurs pas rétabli ces internats puisqu'ils sont désormais qualifiés d'internats de réussite, un mot bateau !
Vous êtes des flics de la pensée ! Paul Langevin et Henri Wallon ont voulu une école juste, ils ont voulu établir l'égalité des chances.
Depuis 1981, à chaque fois que vous avez été au pouvoir, vous avez détruit les instruments de cette égalité. C'est vous qui avez paupérisé le corps enseignant ,
Je vais prendre le temps, madame la présidente, de réfuter les arguments les uns après les autres. Nous respectons parfaitement les différences culturelles, mais nous souhaitons tout simplement qu'elles restent à la porte de l'école. En réduisant les élèves à leur appartenance, vous faites preuve d'une sorte d'obsession identitaire.
Pour notre part, nous avons une autre obsession, celle de la communauté éducative et de la communauté nationale. Nous préférons que les élèves laissent leur identité individuelle à la porte de l'établissement pour entrer dans le temple de l'école de la République. Cela nous différencie clairement.
D'une certaine manière, un peu comme dans la publicité de McDonald's, vous dites aux élèves : « Venez comme vous êtes ! » Pour ce qui nous concerne, nous leur disons : « Venez et devenez quelqu'un par l'instruction et par l'éducation. »