Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier
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Ce geste par lequel nous nous assurons mutuellement des droits tout au long de l'existence, face aux aléas de la vie. Ce geste par lequel on se soigne, on goûte à la retraite, on affronte un accident du travail ou une maladie professionnelle, on subvient à l'éducation des enfants. « Ce qu'elle donne aux Français ne résulte pas de la compassion ...
Comment est-il possible que la sécurité sociale ne soit pas reconnue dans la Constitution comme une institution fondamentale ? Comment se fait-il que ses ambitions et ses principes n'y soient pas énoncés ? Pourquoi ne pas le faire aujourd'hui ? Qu'on me donne un seul argument valable contre cette proposition. Toutes les fleurs ne sont pas sans...
S'il y a des projets dans les tiroirs que notre initiative viendrait contrarier, c'est le moment de le dire ! Il est vrai que certaines réformes, notamment celle des modes de scrutin, faites isolément, auraient des effets problématiques, mais il y a eu récemment quatre ou cinq projets de modification de la Constitution et l'argument selon leque...
Mais je ne m'arroge pas sa propriété : elle est le patrimoine commun de notre peuple, inscrite dans ce que le général de Gaulle nommait « une démocratie sociale [...] garantissant la dignité et la sécurité de tous ». Elle « doit appartenir à tous les Français et toutes les Françaises, sans considération politique, philosophique ou religieuse »,...
C'est aussi pour cela qu'on nous serine que la sécurité sociale coûte trop cher, que nos droits, nos vies coûtent trop cher, et qu'il faut s'en remettre au chacun pour soi. La Cour des comptes ne vient-elle pas de le faire en s'attaquant aux arrêts maladie ? La sécurité sociale ne doit pas être réduite à une bouée de secours. Nous combattons la...
Pour l'heure, ce que nous mettons sur la table, c'est simplement l'inscription de la sécurité sociale dans la Constitution. Notre proposition de loi constitutionnelle ne change pas le droit existant. Elle le protège et le renforce. Elle peut nous rassembler, dans ce moment de crise sociale et sanitaire qui dure, alors que notre peuple est fract...
et appelé notre assemblée à « saisir cette occasion pour ouvrir un grand débat sur l'avenir de la sécurité sociale dans le pays ». L'adoption de cette proposition de loi constitutionnelle serait un geste utile et historique pour l'avenir, pour continuer à inventer la sécurité sociale dont nous avons besoin. L'année prochaine, nous célébrerons ...
Vous imaginez bien que cette proposition de loi n'a pas été rédigée sur un coin de table : au contraire, elle a été élaborée avec le concours de juristes. Cela dit, rien ne nous empêche de discuter ses termes ; c'est même pour cette raison que nous sommes là. Ce débat nous intéresse d'autant plus que nous n'avons pas l'ambition de modifier seul...
Vous souhaitez maintenir les amendements visant à modifier l'article 1
Vous imaginez, là encore, quel peut être mon avis sur votre amendement et à quel point je peux y être sensible. J'ai apporté ici le texte de la proposition de loi constitutionnelle, défendue en 2003 par l'un de mes prédécesseurs, Michel Vaxès, tendant à la suppression du mot « race » de notre législation.
Votre proposition mérite que le Parlement s'y intéresse et aille au bout de cette démarche qu'il a engagée. Néanmoins, elle n'a pas de lien avec le texte que je vous soumets et, même si j'ai pu vous dire en commission, par plaisanterie, que j'y rendrais un avis favorable si vous m'assuriez de voter l'article unique, vous vous rendez bien compte...
D'un côté, vous refusez d'inscrire la sécurité sociale dans la Constitution au motif qu'elle serait déjà présente au sein du bloc de constitutionnalité ; de l'autre, vous refusez d'inscrire dans la Constitution ce qui est déjà contenu dans le bloc de constitutionnalité, au motif que cela entraînerait des conséquences juridiques que vous jugez n...
Je souscris au principe défendu par l'amendement, mais il me semblait inclus dans les formules employées par la proposition de loi : « chaque membre de la société », « chacun y a droit selon ses besoins et y contribue selon ses moyens ». En commission, j'avais émis un avis favorable sur un amendement similaire de M. Guedj. À titre personnel, je...
Vous avez raison, monsieur Breton : il faut absolument distinguer votre amendement des deux amendements qui le précèdent dans la discussion commune. Ils ne sont pas du tout rédigés dans le même esprit. Pour ce qui est de ces derniers, je crois que nous les avons bien cernés. Il s'agit d'écrire que ce sont « les personnes que la loi décide » – ...
Cela ne nous surprend pas. Mais coupons court à votre argumentation mal fondée : c'est évidemment au législateur de déterminer, comme il le fait déjà, comment les principes constitutionnels s'appliquent et, en l'occurrence, de définir le périmètre de ceux qui peuvent bénéficier de la sécurité sociale. La formule « membre de la société », quant...
Je pense que votre lecture de la phrase en question constitue un contresens. Elle ne vise absolument pas à remettre en cause le caractère universel de la sécurité sociale, mais bien à l'affirmer. L'ensemble du dispositif que nous proposons l'indique et ne laisse aucune liberté d'interprétation de cette formule, qui est, depuis le début, le prin...
J'ai déposé un amendement à notre propre texte, à la suite des auditions qui m'ont permis d'affiner une proposition que je n'avais pas réussi à finaliser auparavant. Il vise à compléter la formule « Chacun y a droit selon ses besoins et y contribue selon ses moyens » par la mention suivante : « et peut participer à sa gestion. » Il s'agit d'une...
Je regrette profondément le vote de notre assemblée. Le débat que nous avions entamé méritait d'être poursuivi. Je pense qu'il s'agit d'une erreur politique et d'une occasion manquée. Je le regrette sincèrement, car notre pays a besoin de ce débat et nous aurions pu esquisser ensemble un geste profondément rassembleur. J'ai bien noté, cher col...