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Motion de censure


Les interventions de Philippe Brun


Les amendements de Philippe Brun pour ce dossier

26 interventions trouvées.

J'ai l'honneur, au nom de 151 de mes collègues, de demander à l'Assemblée nationale la censure du Gouvernement de la République.

Pourtant, depuis maintenant plus d'un an, plus de quinze orateurs se sont succédé pour demander cette censure. Le hasard ou les circonstances ont voulu que soit confié à un député de l'Eure, territoire oublié de la République ,

Madame la Première ministre, votre départ, les Français me le demandent chaque week-end, dans les foires, dans les marchés, sous les préaux des écoles ,

tant ils n'en peuvent plus d'un gouvernement insensible à leurs difficultés, d'un gouvernement qui ne sait pas entendre la colère sociale, les difficultés de la rentrée, d'un gouvernement qui a voulu imposer, par tous les moyens, une réforme des retraites injuste, qui vole deux ans de vie à l'ensemble des Français sans apporter aucune solution ...

Dans le département de l'Eure, comme dans la France tout entière, nous vivons la désertification médicale, la disparition des services publics, ceux-là mêmes que vous mettez en danger avec le projet de loi de programmation des finances publiques. Ce projet de loi est l'objet de ce nouveau 49.3 que vous nous infligez.

Le fait que ce projet de loi soit récessif n'est pas l'unique problème, mais rappelons tout de même que 4 points de contraction de la dépense publique dans un tel délai, c'est du jamais vu. Jamais notre pays n'a réduit de 0,5 point de PIB par an sa dépense publique, avec une croissance inférieure à 2 %. Cette perspective récessive nous paraît p...

Les prix de l'électricité ont augmenté de 15 % au mois de février et de 10 % au mois d'août. Il a été mis fin aux tarifs réglementés du gaz.

Madame la Première ministre, face à cette immense crise inflationniste, vous désarmez l'État par une programmation pluriannuelle qui ne permet en rien de préparer l'avenir. Ce projet de loi, outre qu'il est récessif, porte en effet atteinte à l'avenir de notre pays. Comment fait-on des économies à hauteur de 4 points de PIB ? Probablement par l...

Vous n'avez accepté aucune de nos propositions visant à augmenter les recettes. Vous avez balayé d'un revers de la main celles consistant à mettre enfin à contribution les plus riches, à rétablir l'impôt sur la fortune, comme 80 % des Français le demandent ,

Nous sommes l'un des seuls pays européens à ne pas le faire ! Madame la Première ministre, dans vos atermoiements, votre manque de vision et vos renoncements, vous n'aurez fait preuve que d'une seule constance : favoriser, avec la plus grande servilité, une minorité très bien dotée des Français. C'est cela que nous voulons censurer aujourd'hui...

Ce texte, nous l'avons souverainement rejeté lors d'une lecture l'an dernier à l'Assemblée nationale, et vous nous demandez à nouveau de l'accepter.

Avec vous, le principe est simple : soit nous votons oui, soit, si nous sommes défavorables au texte, vous nous interdisez de voter. Voilà votre bilan, voilà votre manière de faire, voilà votre méthode !

Plus encore que la trajectoire récessive de ce projet de loi, nous voulons censurer l'inefficacité du Gouvernement dans un pays qui ne fonctionne plus, qui ne trouve plus de soignants, plus d'enseignants, plus de chauffeurs de bus, ni de train ; le pays où l'on met le plus de temps pour obtenir des papiers d'identité, des passeports ; un pays d...

Monsieur le ministre de l'économie, pourquoi avez-vous abdiqué, pourquoi avez-vous renoncé à exercer vos prérogatives ministérielles ? Recourez à des décrets, à des lois, au levier fiscal, au lieu de jouer le rôle d'un influenceur, devenu une sorte de star des réseaux sociaux !

Vous demandez à la grande distribution de réduire ses prix, aux entreprises de faire des efforts pour augmenter les salaires – mais ce n'est pas cela, gouverner !

Les Français ont honte de ce qu'est devenu leur gouvernement : un gouvernement qui renonce à incarner la volonté populaire, à être le représentant du peuple et à prendre les mesures qui s'imposent.

Madame la Première ministre, même si vous ne m'écoutez pas, même si de nombreuses motions de censure se succèdent depuis des années, j'ai la conviction qu'un jour, l'une d'entre elles sera adoptée.

Nous contestons non seulement votre politique récessive et l'inefficacité de votre gouvernement, mais aussi le coup de force démocratique qui découle d'une pratique du pouvoir absolument inédite sous la Ve République.

Aucun homme n'avait concentré autant de pouvoirs entre ses mains – un homme qui a tenté de faire disparaître le Parlement par l'usage à répétition du 49.3, qui a mis la justice sous tutelle, qui a fait disparaître le Gouvernement.

Madame la Première ministre, vous n'avez même pas le choix de vos collaborateurs – c'est un fait inédit dans l'histoire de notre République. Ils sont nommés directement par l'Élysée. Nous leur écrivons d'ailleurs à une adresse se terminant par « @elysee.fr ».