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Discussion des articles


Les interventions de Paul Vannier


Les amendements de Paul Vannier pour ce dossier

7 interventions trouvées.

 « Ici on noie les Algériens. » La photographie du graffiti apparu sur les quais de Seine quelques jours après le massacre du 17 octobre 1961 ne sera publiée qu'un quart de siècle plus tard à la une du journal L'Humanité. Au crime a longtemps succédé le silence, le déni, la fabrique de l'oubli. Sans l'infatigable combat des militants, la...

l'implication directe de certains civils, tout renvoie, ce soir du 17 octobre à Paris, à la situation coloniale en Algérie. Le crime a ses coupables. Papon d'abord. Le préfet de police en poste a déjà organisé la déportation des Juifs de la région bordelaise entre 1942 et 1944.

Il a déjà, lorsqu'il était secrétaire général du protectorat de la France au Maroc, appris des techniques de répression en contexte colonial.

Ce 17 octobre 1961, Papon n'a pas préparé une opération de maintien de l'ordre mais ce qu'il nomme lui-même un dispositif de « guerre antisubversive ». Ses policiers sont donc des soldats. Quelques jours avant la manifestation, il leur déclare : « Pour un coup reçu, nous en rendrons dix », encourageant ainsi au déchaînement de la violence polic...

Un crime dont les complicités se poursuivent jusqu'au gouvernement d'alors, où, par le silence et la manœuvre, le ministre de l'intérieur Roger Frey et le Premier ministre Michel Debré prolongent la violence physique de la répression par la violence symbolique du mensonge d'État. Il aura ainsi fallu plusieurs décennies de lutte avant de commen...

…comme un crime d'État et admette sa responsabilité dans les violences subies par les Algériens en France. La haine de l'autre, de l'immigré, de l'arabe, de l'Algérien, du musulman ne se conjugue malheureusement pas au passé. Dans la France de 2024, des bancs de l'extrême droite à certains de ceux de la minorité présidentielle, le déni des cri...

Ainsi, en reconnaissant le crime du 17 octobre 1961, nous rendons aux victimes l'hommage qui leur est dû et nous affirmons, devant les vivants, que l'impunité prend toujours fin dès lors que le peuple français n'a pas renoncé aux principes qui le fondent : liberté, égalité, fraternité.