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Les amendements de Pascale Martin pour ce dossier

11 interventions trouvées.

Il y a maintenant quarante ans, presque jour pour jour, la loi du 13 juillet 1983 portant modification du code du travail et du code pénal en ce qui concerne l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, dite loi Roudy, consacrait ce principe dans le droit français. Mais avant de parler d'égalité salariale, encore faut-il que les fe...

On sait que ce n'est pas le cas : le plafond de verre reste une réalité pour les femmes dans tous les secteurs de l'économie. Onze ans après la loi Sauvadet, qui a cherché à remédier à la faible représentation des femmes aux postes à responsabilité dans la fonction publique, à peine plus d'un tiers des emplois de direction et d'encadrement son...

C'est également parce qu'il existe des résistances de la part des employeurs : ici, on bricole le périmètre des quotas pour améliorer son score ; là, on se livre à de petits exercices comptables pour arrondir les chiffres dans le bon sens. Certains employeurs préfèrent même payer les pénalités plutôt que d'appliquer les règles ! Le Président d...

La NUPES a réussi à faire voter un amendement de Marie-Charlotte Garin qui impose la parité dans les cabinets ministériels et présidentiel ,

malgré l'avis défavorable du Gouvernement. On ne peut que se féliciter de cette mesure, même si le Gouvernement et le Président de la République sont exonérés de pénalités financières – il ne faudrait pas non plus les contraindre trop fermement à respecter leurs beaux principes !

Les débats ont été instructifs : ils ont montré toute la frilosité des macronistes et de la droite dès qu'il s'agit de contraindre les employeurs à appliquer l'égalité. Chaque fois qu'une avancée a été acquise, certains se sont empressés de la limiter par des dérogations, dont le texte est truffé : l'égalité, d'accord, mais surtout, pas trop vi...

Selon eux, s'il y a moins de femmes aux postes d'encadrement et de direction, c'est simplement parce qu'elles sont moins compétentes que les hommes ou parce qu'elles n'ont pas envie d'exercer ces fonctions. Elles préfèrent sans doute faire des gâteaux et élever des gosses !

Pour les collègues de Marine Le Pen, les quotas aboutiront au recrutement de femmes incompétentes au seul motif qu'elles sont des femmes et le monde va s'écrouler.

Nous entendons ces arguments depuis des décennies, mais nous en avons assez ! La réalité est tout autre : les femmes sont plus diplômées que les hommes et les entreprises qui comptent davantage de femmes aux postes d'encadrement et de direction se portent bien mieux.

Arrêtons de nous voiler la face : les femmes sont encore systématiquement discriminées par rapport aux hommes, tout au long de leur parcours. Ce n'est pas un problème de compétences ou de volonté, mais de sexisme.

Nous avons besoin de mesures fortes si nous voulons être enfin traitées de manière égale aux hommes dans le monde du travail, à tous les niveaux de l'échelle sociale. Nous voterons en faveur de ce texte qui, bien qu'insuffisant, diminuera les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes : c'est maintenant que nous devons avancer.