Les amendements de Matthias Tavel pour ce dossier
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Deux millions d'emplois détruits dans l'industrie : voilà le bilan de quarante ans de néolibéralisme – un synonyme du macronisme – que vous avez encore alourdi depuis l'élection de M. Macron à la présidence. Depuis 2017, la production industrielle a diminué de 4,5 % et sa part dans la valeur ajoutée a encore reculé.
La part de l'emploi industriel dans l'emploi total n'a jamais été aussi restreinte que depuis que M. Macron s'occupe de l'économie du pays, c'est-à-dire depuis neuf ans.
Vous avez porté un coup majeur à notre souveraineté, à l'emploi, à notre capacité à nous confronter au défi écologique, et vous vous payez de mots,…
…évoquant « l'industrie verte » ou la « planification écologique ». Si nous, qui défendons ces idées depuis plus de quinze ans avec Jean-Luc Mélenchon, sommes satisfaits de cette victoire sémantique ,…
…force est de constater que vous videz ces expressions de leur substance, comme vous l'avez fait avec le mot « république ».
Ce projet de loi est une coquille vide. Vous ne prévoyez pas de planification nationale, même pour plaire à M. Bayrou – inutile d'aller chercher jusqu'en Union soviétique, monsieur Millienne !
Vous renoncez à fonder votre stratégie sur les besoins ; à la sobriété ; au protectionnisme ; au capital public ; à la participation des salariés, grands absents de votre texte. Vous proposez du macronisme vert, mais dans le macronisme, le problème, ce n'est pas la couleur.
Nous avons assez perdu du temps. Si vous voulez réindustrialiser, faire bifurquer notre modèle, il faut rompre avec votre logique économique – la politique de l'offre, le productivisme, le libre-échange, la toute-puissance des actionnaires, que vous représentez si bien, mais qui défendent si mal l'intérêt général et l'intérêt national.
Il faut rejeter ce texte, si vous voulez l'union nationale – car celle-ci ne se fera jamais derrière les détenteurs du capital, qui exploitent la nature et l'homme.