Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier
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« Elle serait à la retraite dans quinze ans, si le gouvernement ne pondait pas une connerie d'ici là. C'était loin encore. Elle comptait les jours. Le week-end, elle voyait sa sœur. Elle rendait visite à des copines. C'était fou le nombre de femmes seules qui voulaient profiter de la vie. Elles faisaient des balades, s'inscrivaient à des voyage...
Mais c'est sur le dos des femmes que vous voulez faire des économies. Les femmes, les millions de femmes, les mêmes qui ont tenu le pays debout pendant la crise du covid-19 et qui représentent 77 % des professions de santé, 94 % des aides à domicile, 64 % des personnels de nettoyage et 67 % du corps enseignant. Encensées à l'époque par Emmanuel...
Pire encore, la réforme des retraites est une régression sociale sans précédent et les femmes en seront les premières victimes, car dans chaque angle mort, dans chaque point aveugle de votre réforme, on trouve des femmes. Derrière la fable des 1 200 euros pour tous, ces centaines de milliers de femmes qui ne toucheront rien, faute d'être parve...
Dans la trappe de pauvreté, toujours des femmes : 45 % des nouvelles retraitées étaient sans emploi, contre 35 % des nouveaux retraités. Combien de femmes seront coincées dans ce sas de précarité avec votre réforme ? Combien d'entre elles seront au chômage ou en invalidité ? Peu importe. Pour vous, les économies d'abord, les inégalités après, s...
On trouve toutes ces femmes cassées par le boulot et dont les douleurs ne sont jamais reconnues comme des maladies professionnelles. Derrière les accidents du travail, on trouve de plus en plus de femmes : les accidents avec arrêt de travail ont augmenté de 28 % pour les femmes en quinze ans, quand ils ont diminué de 28 % pour les hommes, si bi...
Au fond, vous êtes de vrais conservateurs, qui ne souhaitent pas que la société change. Si vous voulez faire travailler les femmes davantage, c'est au mépris du travail qu'elles accomplissent déjà tout au long de leur vie. Celles en couple avec enfants travaillent en moyenne cinquante-quatre heures par semaine, contre cinquante et une heures p...
Vous n'avez aucun égard pour ce travail invisible, gratuit, épuisant. On ne vous entendra jamais vanter la société de l'effort ou la valeur travail à ce sujet, puisque ce travail n'est accompli que par des femmes.
Voilà le vrai visage des grands réformateurs qui affichent en vitrine une grande cause du quinquennat tout en préparant la réforme la plus réactionnaire dans l'arrière-boutique.
Ce débat est d'ailleurs l'occasion pour certains de réveiller les pires poncifs antiféministes. Quand le Rassemblement national convoque l'imaginaire nauséabond de la politique nataliste et promeut un discours où les femmes seraient des utérus sur pattes, vous ne mouftez pas.
Ils disent que le déficit imaginaire des retraites peut être comblé par des grossesses et il n'y en a pas un chez vous qui lève les yeux au ciel.
Faut-il rappeler ici que le modèle de l'extrême droite est celui de la Hongrie ou de la Pologne, où l'avortement est quasiment interdit et où on fait écouter le cœur du fœtus aux femmes enceintes lorsqu'elles décident d'avorter ?
Ni politique nataliste ni exploitation des femmes ! Une bonne réforme des retraites n'est pas celle qui prend les femmes pour des ventres ou pour une variable d'ajustement budgétaire.
Vous voulez lutter contre les inégalités ? Augmentez les salaires. Portez le Smic à 1 600 euros net. Dégelez le point d'indice des fonctionnaires. Revalorisez les métiers du soin et du lien. Fonctionnarisez les AESH – accompagnants d'élèves en situation de handicap – et autres métiers féminisés.
Sanctionnez véritablement les entreprises qui ne respectent pas l'égalité professionnelle. Financez un plan massif d'éducation à l'égalité de genre.
Créez un service public la petite enfance. Ouvrez 500 000 places en crèche. Surtout, supprimez la décote et faites la retraite à 60 ans !
Oui, collègues, une réforme juste implique nécessairement de s'attaquer à la longue histoire qui mène des millions de femmes à un sort misérable lors de leur retraite. J'achève en les saluant : aides à domicile, aides-soignantes, infirmières ,
secrétaires, professeures des écoles, femmes de ménage, coiffeuses, esthéticiennes, gynécologues, serveuses, professionnelles de la justice, agricultrices, assistantes maternelles, vendeuses, toutes ces femmes sans lesquelles notre pays ne tiendrait pas debout. Je les salue et je leur dis que le combat n'est jamais vain. Je leur donne rendez-vo...
Nous allons vous faire battre en retraite et ainsi rendre possible l'escapade hors des servitudes millénaires que les femmes méritent.