Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier
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Votre argument massue ressemble à un pistolet à eau : 3 actifs pour 1 retraité en 1970, contre 1,7 actif pour 1 retraité aujourd'hui. Or vous oubliez qu'un actif est maintenant trois fois plus productif qu'il y a cinquante ans.
L'unique question, la seule qui vaille, est de savoir où ces gains de productivité se sont égarés. Chers collègues, monsieur le ministre, pour qui avons-nous été élus ?
Entre l'ego du président Emmanuel Macron et l'intérêt général, il faut choisir. En réalité, vous êtes non pas au service du peuple mais en mission de sauvetage destinée à préserver l'autorité du chef, envers et contre tout.
Monsieur le ministre, c'est vous qui avez besoin de pédagogie ! Vous annoncez cette réforme le jour où l'on nous apprend que les entreprises du CAC40 ont versé 80 milliards d'euros à leurs actionnaires
Vous l'annoncez alors que notre pays sort d'une crise sanitaire dont les premiers de corvée – souvent les premières – seront les premiers à être persécutés par votre réforme.
Vous l'annoncez alors que les Français sont étranglés par la vie chère. Ils peinent à payer un plein d'essence, de même que leurs factures de gaz et d'électricité, et ils paient leurs pâtes 10 % plus chères qu'il y a un an. Vous l'annoncez alors que les artisans sont abandonnés, les jeunes précarisés et nos compatriotes ultramarins méprisés. N...
Cette réforme n'est ni faite ni à faire. Et c'est dans une période de chaos que vous aggravez le chaos, tout cela pour quelques milliards d'économies. Les adeptes du sérieux budgétaire se gardent bien de dire que 12 milliards, c'est soixante-cinq fois moins que le montant des aides que vous versez aux grandes entreprises chaque année, sans cont...
Vous perdrez aussitôt 10 milliards en dépenses d'invalidité, de RSA ou d'indemnités chômage. Cette réforme, vous l'engagez au prix d'une immense souffrance et d'un dégoût démocratique généralisé. Pour qui avez-vous été élus ? Monsieur le ministre, vous osez nous parler de société de l'effort, alors que l'effort pèse toujours sur les mêmes. Quel...
De quels efforts parlez-vous quand les actionnaires perçoivent 80 milliards d'euros en dormant ? De quels efforts parlez-vous quand la fortune des milliardaires provient à 80 % de l'héritage, eux qui ne se sont donné que le mal de naître ?
Dites la vérité : dans ce pays, les riches sont des assistés et vous êtes leurs commis ! Alors que faites-vous ? Vous gesticulez, vous vous dandinez, vos répondeurs automatiques répètent partout les mêmes éléments de langage. Selon vous, il faudrait parler de travail mais pas de salaires, car ils n'ont rien à voir avec les retraites ; il faudr...
En toute hypothèse, la pénibilité n'existe plus grâce aux genouillères et aux exosquelettes, comme nous l'ont dit vos plus grandes lumières macronistes. Vous nous serinez avec la valeur travail – encore la valeur travail, toujours la valeur travail.
Ce qui existe, et dont vous êtes les artisans, ce sont les conditions de travail dégradées des gens qui les subissent dans leur corps, des bas salaires. Ces conditions de travail, ce sont aussi celles des caissières, qui soulèvent l'équivalent d'une tonne de marchandises par jour ; celles des employés qui, pour le quart d'entre eux, se trouvent...
Et lorsque vous passez en force, vous êtes presque fiers – vous, les soi-disant grands réformateurs ! Mais contre qui passez-vous en force, en réalité ? Contre Djamila, accompagnante d'élèves en situation de handicap (AESH) qui cumule trois emplois et vit avec 1 050 euros par mois ; contre Alain, qui va devoir aligner neuf mois de plus comme ca...
contre Patricia, poissonnière depuis quarante ans dans le Morbihan, qui se lève à une heure trente du matin tous les jours. Cette dame, qui a dû vendre son commerce, se voit contrainte, à 60 ans, de devenir chauffeur de car, avant de pouvoir prendre sa retraite.
Et je ne parle pas de ces dizaines de milliers de morts avant la retraite, que vous faites le choix d'ignorer. C'est contre eux que vous passez en force ! Vous êtes forts avec les faibles et faibles avec les forts : quel courage, quelle audace !
Monsieur le ministre, vous voulez plus de cotisations ? Augmentez les salaires, tâchez de rendre effective l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ,
augmentez le taux d'emploi des seniors, dégelez le point d'indice des fonctionnaires, cessez de supprimer des postes dans nos services publics, créez les emplois de la bifurcation écologique, luttez contre le chômage et non plus contre les chômeurs !
Les réponses au péril imaginaire des retraites se trouvent dans le travail. Au fond, que les Français travaillent mieux ou qu'ils travaillent tous a peu d'importance à vos yeux. Vous voulez seulement qu'ils engraissent le capital plus longtemps.
Collègues de tous bords, écoutez ceci. Au début du siècle dernier, on comptait 3 000 heures de travail dans l'année. Il en a fallu 1 500 en fin de siècle pour produire cinquante fois plus. Le sens de l'histoire, c'est d'avoir augmenté la quantité de richesses produites tout en diminuant le temps de travail. Les gains de productivité ne doivent ...
Nous représentons ici les héritiers de la civilisation du temps libéré, de ces luttes acharnées pour le droit du peuple à disposer librement de son temps, à organiser sa vie hors du temps contraint du travail. Au fond, la diminution du temps de travail, c'est simplement la diminution du temps contraint, c'est l'augmentation du temps libre, ce t...