Les amendements de Marie Pochon pour ce dossier

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Vignobles, abricotiers, lavande, élevages pastoraux, noyers, oliveraies : c'est là que nous puisons notre force – dans la beauté époustouflante de nos paysages, la résilience de notre territoire. Chez moi, près de 30 % de la surface agricole utile est en bio. L'élevage ovin et caprin est pâturant. Les agriculteurs défendent des indications géo...

Je tiens à rendre hommage à ce secteur agricole qui fourmille d'innovations, d'initiatives collectives, et développe la coopération. Ainsi, les centres d'initiative pour valoriser l'agriculture et le milieu rural (Civam), réseau de près de 130 associations regroupant des agriculteurs et des ruraux, réfléchissent, partout sur le territoire, à de...

Le monde agricole le sait depuis toujours, et c'est désormais criant en Europe. C'est sans doute là notre plus grand désaccord. Pour vous, l'agriculture doit contribuer à la création de richesse et à la compétitivité de l'économie française. L'article 1er le rappelle.

C'est ce qui vous fera choisir d'arrêter de produire du poulet en France pour en importer massivement d'Ukraine ou d'Amérique du Sud – là où le prix sera le plus compétitif – et pour spécialiser notre agriculture sur quelques productions nous permettant à notre tour d'exporter. C'est ce que vous osez appeler la souveraineté alimentaire ! Pour ...

C'est aussi respecter la souveraineté des autres pays plutôt que de subventionner des agroindustriels pour qu'ils inondent les marchés du sud, affament les paysans locaux et les conduisent à l'exil.

Pour vous, la tactique politique pousse à vanter la diversité des modèles en niant les faits scientifiques, qui prouvent que l'agroindustrie est destructrice, inadaptée et coûte un pognon de dingue en aides publiques et en dépollution, quand un autre – l'agroécologie – sert l'intérêt général.

Pour les écologistes, comme pour tous les groupes de la gauche, il faut assumer ce modèle vertueux et résilient et accompagner tous les agriculteurs vers l'agroécologie, afin de maintenir notre modèle d'agriculture familiale et pastorale. Vous pensez résoudre tous ces chocs agricoles avec la mise en place d'un France Services agriculture ou la...

En quelques années, la part du bio a déjà augmenté de 50 % dans les grandes villes comme Lyon, Montpellier ou Bordeaux, mais aussi dans des plus petites comme Bègles – 71 % – ou Mouans-Sartoux – 100 %.

Quand vous vous battez pour une PAC inégalitaire qui distribue 80 % des aides européennes à 20 % des fermes, les écologistes se battent pour des aides à l'actif qui favorisent l'installation. Quand vous laissez la filière bio dépérir en refusant de modifier l'écorégime de la PAC,…

…et mettent en place des innovations comme à Strasbourg où les ordonnances vertes permettent aux femmes enceintes de profiter de produits sains et aux maraîchers bio d'augmenter leurs débouchés pour leurs productions.

Quand vous artificialisez les terres agricoles et faites disparaître des fermes, le Grand Lyon protège 10 000 hectares et Nantes Métropole 14 000. Quand vous signez tous les accords de libre-échange qui nourrissent la concurrence déloyale pour nos agriculteurs…

…et importez les fermes-usines en France, nous défendons l'élevage paysan, le « moins mais mieux » qui permet la survie de nos modèles herbagers et pâturants. Quand votre politique précarise et fait exploser les files des caisses alimentaires, les écologistes expérimentent à Grenoble ou à Dieulefit la sécurité sociale de l'alimentation.

Quand vous vous satisfaites des ventes à perte et que vous enlevez ses moyens d'action à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), nous faisons adopter, contre vous et avec tous nos collègues ici réunis, la garantie de prix rémunérateurs pour les agriculteurs.

Assurer la sécurité des agriculteurs, c'est protéger leur métier et leur santé ; c'est faire en sorte qu'en regardant leurs enfants, ils puissent espérer transmettre l'histoire d'une vie que représente souvent une ferme, parce qu'ils savent qu'ils leur légueront des métiers rémunérateurs, dans lesquels ils pourront s'épanouir, expérimenter, s'i...

Les lois d'orientation agricole de 1960 et 1962 – dites lois Pisani – ont orchestré la modernisation de l'agriculture dans les années 1960, avant qu'Edgar Pisani lui-même reconnaisse et regrette, plusieurs décennies plus tard, les conséquences de l'industrialisation qui menaçait l'agriculture.

Utiliser la loi pour donner de nouvelles orientations, c'est possible et c'est même la moindre des choses. Alors que la moitié des terres agricoles vont changer de mains dans les prochaines années, nous avons le pouvoir, donc le devoir de changer de cap : votons cette motion de rejet !