Les amendements de Manuel Bompard pour ce dossier
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Madame la Première ministre, ce mardi 7 mars fera date dans l'histoire de France. À l'heure où je vous parle, plusieurs millions de personnes défilent dans les rues, des plus petites communes aux grandes métropoles. C'est le pays tout entier qui se lève. Nous vivons la plus grande journée de grève et de manifestations depuis cinquante ans.
Aucune goutte de carburant ne sort des raffineries. Les chaînes de l'industrie sont à l'arrêt. Les centrales électriques réduisent leur production et, déjà, des assemblées générales ont décidé de poursuivre la grève demain.
Vous ignorez, vous méprisez, vous mentez, vous misez sur le découragement, vous montrez du doigt ceux à qui vous n'avez pas laissé d'autre choix que la grève,…
Vous faites du mal à un pays qui souffre déjà beaucoup. Vous êtes irresponsables. Mais vous n'y arriverez pas : chaque jour qui passe, l'opposition à votre réforme s'amplifie ; l'ensemble des syndicats ont appelé au blocage du pays et deux tiers des Français les soutiennent dans cette démarche ;
les caisses de grève se remplissent ; le peuple est solidaire de ceux qui sacrifient des journées de salaire pour défendre l'intérêt général. Nous leur apportons notre soutien total. Madame la Première ministre, vous ne pouvez pas gouverner seule contre tout le monde. Il n'y a pas de 49.3 contre l'union populaire. Il n'y a pas de honte à recul...
En 2006, un mois de manifestations aura permis la fin du contrat première embauche. Madame la Première ministre, combien de temps allez-vous faire payer au pays le prix de votre entêtement ? Quand allez-vous enfin retirer votre texte ?