Les amendements de Manon Meunier pour ce dossier
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Monsieur le ministre, vous avez affirmé à mon collègue Loïc Prud'homme que l'enseignement agricole bénéficiait de moyens suffisants. Nous saluons le fait que le projet de loi prévoie l'augmentation des élèves formés pour assurer le nouvellement des générations, mais nous refusons que cette augmentation se fasse à moyens constants. Or nous n'avo...
Je suis un peu triste, madame Genevard : hier, considérant que nous avions des progrès à faire en la matière, vous avez défendu un sous-amendement, n° 4743, visant à valoriser le rôle des agricultrices.
Je me réjouissais du chemin parcouru ensemble depuis l'examen en commission. Nous y avons tenu des débats rigoureux, étayant par des chiffres la description des inégalités entre hommes et femmes dans le secteur de l'agriculture, soulignant que les femmes sont payées 27 % de moins, qu'elles perçoivent des retraites dérisoires ou encore qu'elles ...
On ne peut pas considérer que la retraite et la rémunération sont les seuls sujets importants ; cela reviendrait à sortir de la lutte pour la reconnaissance du rôle des agricultrices. Les paysannes nous demandent d'aller plus loin. Elles réclament bien sûr les mêmes revenus que les hommes, les mêmes retraites et la même considération sur le pla...
Cela implique de se pencher sur la formation, qui doit jouer pleinement son rôle pour promouvoir l'égalité de genre. Le féminisme n'est pas qu'une affaire de femmes : il faut aussi que les hommes, enseignants comme agriculteurs, s'en emparent et reconnaissent la place des femmes dans l'agriculture.
C'est pourquoi l'État doit envoyer un signal fort en poussant pour l'égalité de genre au cours de la formation. Si la proportion d'hommes et de femmes est équilibrée en lycée agricole, comment expliquer que seuls 24 % des chefs d'exploitation sont des femmes ? C'est qu'il existe un sexisme systémique.
Je sais bien que vous ne comprenez pas la notion de sexisme systémique ; elle désigne le sexisme diffus dans la société. Ce phénomène explique qu'à l'arrivée, seulement 24 % des chefs d'exploitation sont des femmes.
Monsieur le ministre, vous parlez de 150 millions d'euros destinés à financer la recherche sur les solutions alternatives aux produits phytosanitaires. C'est très bien, parce que les chercheurs du secteur public ont justement besoin d'argent et d'un programme pluriannuel, afin de garantir leur indépendance.
Toutefois, ce n'est pas la seule chose qu'ils demandent. Nous avons reçu ces chercheurs, de l'Inrae et du CNRS, entre autres, dans le cadre d'une mission sur l'agriculture et la biodiversité. Ils ont exprimé le besoin d'une plus grande indépendance en matière de recherche et de programmes, parce que certains sujets demeurent inexplorés : la bio...
S'agissant des pesticides, monsieur le ministre, vous annoncez des financements pour développer toujours plus la recherche, mais les chercheurs nous disent qu'ils ont déjà trouvé un panel de solutions.
Annoncer systématiquement des financements supplémentaires comme seule et unique réponse aux problèmes posés par l'utilisation des pesticides, c'est ignorer que des solutions existent et attendent d'être appliquées pour que nous en sortions.
Encore une fois, ce sont les chercheurs de l'Inrae et du CNRS qui le disent. Il est temps d'appliquer ces solutions sur le terrain, parallèlement à la recherche, qui est fondamentale et qu'il faut faire perdurer. Il faut davantage d'argent sur le terrain, directement versé aux agriculteurs pour les aider à mettre un terme à l'utilisation de ce...
Je suis ravie que Mme Genevard ait, depuis nos travaux en commission, travaillé sur la question des femmes agricultrices et que nous puissions améliorer leur situation. Nous soutiendrons donc cet amendement, puisqu'au moment de la perte du statut de conjoint collaborateur se pose souvent la question de l'avenir de ses titulaires. Nous devrions...
Au sujet des agricultrices, je rejoins les arguments présentés par Mme Annie Genevard, sans revenir sur les chiffres qu'elle a cités. J'en évoquerai d'autres, tirés du livre d'Amélie Poinssot, Qui va nous nourrir ?, ouvrage qui souligne une réalité que j'ignorais. Selon l'autrice, La Fin des paysans de Henri Mendras aurait pu s'in...
Cette sensibilisation ne va pas assez loin. Il me semblait l'avoir démontré : les femmes pallient les carences des formations en s'organisant elles-mêmes, dans des associations ou des syndicats, car elles ne disposent pas d'espaces où apprendre à manipuler des outils qui ne sont pas pensés pour elles. Les paysannes que nous avons rencontrées aj...