Les amendements de Karine Lebon pour ce dossier
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Monsieur le ministre de l'intérieur et des outre-mer, vous avez déclaré jeudi : « C'est la République française qui a aboli l'esclavage […]. On demande donc [aux territoires ultramarins] d'aimer la République. […] Il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction, qui mérite d'être entendu mais pas comme la Nouvelle-Calédoni...
Si l'évolution juridique de l'esclavage a été autorisée par le pouvoir, ce sont bien les esclaves eux-mêmes qui, par leurs combats, ont rendu leur libération inévitable.
Raharianne, Anchaing, Cimendef, Matouté, Maffack, Dimitile, Solitude, Nègre Pierre, Suzanne : l'abolition de l'esclavage, nous la devons d'abord et surtout à tous ces combattants de la liberté, qui ont refusé l'asservissement et qui ont lutté au péril de leur vie. Nou la kas la shèn ! – Nous avons brisé nos chaînes !
Ne tombez pas dans la facilité du révisionnisme ! Oserai-je vous rappeler qu'à l'abolition, des dédommagements ont été octroyés aux colons, et non aux femmes et aux hommes qui ont été humiliés et déshumanisés pendant des générations entières ?
Nous, citoyens français d'outre-mer, aimons la République. Mais comment le pouvoir répond-il à cet amour ? Par la vie la plus chère de France et des taux de pauvreté et de chômage record. Pourtant, alors qu'on y vit moins longtemps et en moins bonne santé, les territoires ultramarins font-ils l'objet d'une seule mesure spécifique dans la réform...
Sachez que chaque citoyen français, d'où qu'il vienne, mérite d'être entendu. Ce n'est pas à vous de faire le tri sélectif de nos opinions.