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Les amendements de Jean-Pierre Vigier pour ce dossier

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La dynamique de rattrapage des salaires enseignants va dans le bon sens, mais elle ne compense que partiellement l'érosion dans le temps de leur pouvoir d'achat.

À titre d'exemple, le salaire d'un professeur des écoles en début de carrière – vous le savez – représentait 1,8 fois le Smic en 1990, contre 1,5 fois en 2020.

Face à l'incapacité chronique de l'éducation nationale à assurer tous les remplacements de professeurs, cette revalorisation relevait de l'urgence. Personne ne peut tolérer que des enseignants ayant passé des concours difficiles après cinq années d'études supérieures puissent gagner moins de 2 000 euros par mois.

Au-delà de l'aspect financier, il y va aussi de la considération sociale et de la reconnaissance que l'État doit à nos professeurs.

Je souhaitais plus spécifiquement souligner les différences d'attractivité entre les territoires, et surtout les différences de pouvoir d'achat entre les affectations. Il est temps d'engager une vraie réflexion sur les possibilités de modulation de la rémunération dans les territoires les moins attractifs, notamment en zone rurale.

Des efforts ont déjà été fournis dans les REP – réseaux d'éducation prioritaire – et dans les territoires d'outre-mer, où des primes ont été accordées. Mais la carte de l'éducation prioritaire oublie voire efface des territoires entiers qui devraient s'y trouver.

C'est le cas de la ruralité, où les longues distances kilométriques dissuadent de nombreux enseignants d'assurer des remplacements. Monsieur le ministre, la ruralité ne doit pas devenir le parent pauvre des politiques éducatives.

Ainsi, ma question est simple : comptez-vous mieux reconnaître les difficultés des territoires ruraux dans la fixation des rémunérations des enseignants ?