Les amendements de Jean-Louis Bourlanges pour ce dossier

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Ce débat n'est pas seulement utile et bienvenu : il est nécessaire, indispensable et urgent. Au-delà du texte de l'accord de coopération militaire passé entre l'Ukraine et la France, que vous venez, monsieur le Premier ministre, de présenter dans des termes qui ne peuvent que recueillir l'approbation des députés de mon groupe, un constat s'impo...

Péril aux frontières de notre Europe, ce petit cap de l'Asie si vulnérable et si ténu que décrivait Valéry, qui subit la plus violente tentative de forcement et de débordement de l'après-guerre ; péril pour nos valeurs humanistes, universalistes et démocratiques, chahutées comme elles ne l'ont jamais été depuis l'effondrement des dictatures naz...

…péril, enfin, pour l'unité de l'Europe et des démocraties occidentales, travaillées de part et d'autre de l'Atlantique par des forces de fragmentation et de renoncement, qui placent nos libres sociétés dans un état de déséquilibre et de fragilité – intérieure et extérieure – que nous n'avons jamais connu depuis la seconde guerre mondiale. Oui...

Les déclarations du Président de la République ont eu le mérite de donner à chacun conscience de la gravité des enjeux. Dans cette terrible épreuve, nous jouons l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants, et nous avons le devoir de leur offrir autre chose que la hideuse grimace de l'ordre poutinien !

Nous devons être lucides, nous devons être vaillants, nous devons être solidaires. La lucidité nous commande de voir que la situation militaire de l'Ukraine est devenue dangereusement critique. Cette nation martyrisée ne peut, malgré son héroïsme, tenir le choc de l'agression russe sans un effort massif, structurel, continu, de nos amis. Nous n...

Reconnaissons qu'au cours des deux dernières années, nous ne nous sommes pas, nous autres Européens, mobilisés au juste niveau, et qu'il nous faut passer sans délai à la vitesse supérieure.

L'accord de coopération bilatérale qui réunit Paris et Kiev est un premier pas. La décision d'acheter à l'étranger les matériels que nous ne finissons pas d'être incapables de fournir en est un second. Il est temps, plus que temps, de procéder de la sorte. Cela suffira-t-il ? Je ne sais pas, mais si cela ne suffit pas, il faudra remettre au pot...

La lucidité commande la vaillance. « Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend », avait écrit Péguy, cité par Edmond Michelet dans les tracts qu'il distribuait à Brive, le 17 juin 1940.

J'entends bien la petite chanson des trotte-menu du renoncement : la vaillance, c'est la guerre ; il faut en finir avec cette horreur ; il faut négocier, pactiser, refuser la confrontation, au risque de perdre l'honneur. Pourtant, rien ne peut nous autoriser à penser que le président russe ait la moindre intention d'obtenir en Ukraine autre cho...

…ensuite, ce qu'il appelle la « dénazification » – entendez la remise en cause de la révolution démocratique de Maïdan – et l'instauration à Kiev d'un gouvernement soumis au Kremlin ; enfin, la destruction de la souveraineté de l'Ukraine, celle-ci se voyant à la fois interdite d'adhésion à l'Union européenne et à l'Otan, et condamnée à une neut...

Le maître du Kremlin n'a aucune raison de ne pas attendre son heure tant qu'il n'est pas gravement mis en échec. La patience est le privilège de ceux que la souffrance des peuples ne peut menacer. Il est impératif, pour nous, de faire échouer ce sinistre plan. La paix ne s'imposera que le jour où le président russe sera contraint de reconnaître...

François Mitterrand avait déclaré : « le nationalisme, c'est la guerre ». Son attitude exemplaire pendant la dernière crise de la guerre froide aurait pu lui faire ajouter que le pacifisme aussi, c'est la guerre.

Il savait que le national-pacifisme est à la fois un encouragement à l'agression et une promesse de défaite pour les agressés. Nous faisons nôtre, quant à nous, la sagesse du général de Gaulle, telle que l'évoquait le président Marcangeli : oui, le « meilleur moyen de servir la paix du monde », c'est « de rester droit[s] et fermes ». Soyons fi...

Nous voterons en faveur de votre déclaration, monsieur le Premier ministre, parce que nous refusons ce que Jean-François Revel nommait « la capitulation prophylactique ». Nous voulons une Europe qui sache être forte, unie et consciente de ses responsabilités. Nous sommes et demeurerons fermement aux côtés de l'Ukraine, parce qu'il est essentiel...

Après m'être exprimé au nom de mon groupe, je reviens à cette tribune pour compléter mon propos en qualité de président de la commission des affaires étrangères de notre assemblée – je vais m'efforcer de ne pas bisser mon intervention précédente. J'userai de ces quelques minutes pour appeler votre attention sur le contexte juridique et sur le ...

Il s'agit davantage d'un engagement politique que d'un accord bilatéral appelé à être formellement ratifié ou approuvé. Le choix de l'exécutif de demander au Parlement de se prononcer par un vote montre cependant l'importance capitale qu'il attache à ce texte. C'est la représentation nationale qui, par un vote que je souhaite aussi large que p...

L'accord porte sur de nombreux sujets : la sécurité, en particulier la cybersécurité et le renseignement ; les consultations politiques en cas d'agression militaire d'un tiers ; la coopération dans l'industrie militaire et de défense, portant à 3 milliards d'euros l'effort de la France, selon nous injustement brocardé ; et enfin l'action humani...