On cherche à vous obliger, et vous n'êtes toujours pas content !
Je reprends mon sérieux pour revenir sur ce rapport, que nous avons commandé, sur les discriminations dans l'action des forces de sécurité – police et gendarmerie. Il développe trois types d'analyse, toutes très intéressantes : les discriminations qui pourraient être commises par les forces de l'ordre à l'encontre de la population qu'elles contrôlent ; les discriminations au sein même des institutions, que ce soit du fait de collègues ou de la hiérarchie ; enfin, ce qui est aussi très intéressant mais beaucoup plus rarement évoqué, les discriminations subies par les agents des forces de l'ordre, c'est-à-dire les policiers ou les gendarmes qui se font traiter de « sale Noir », de « sale pédé » – des propos et des attitudes extrêmement graves, et que nous citons trop peu alors qu'ils constituent parfois le quotidien de certains agents. Certains présument de leur genre, de leur religion, de leur comportement personnel… Nous parlions de mal-être et de suicides ; les discriminations peuvent être très difficiles à supporter.
J'ai longuement reçu M. Vigouroux, et je veux saluer son travail. Tous les services du ministère de l'intérieur se sont mis, je crois, à sa disposition pour répondre à ses questions ; il a effectué de très nombreux déplacements sur le terrain. Je veux donc épouser les conclusions de son rapport, que je suis heureux d'inscrire dans le rapport annexé.
M. le rapporteur me disait que le rapport Vigouroux n'avait pas été diffusé largement – il me semblait que cela avait été le cas.