Ugo Bernalicis a insisté sur la formation, qui est une pierre angulaire de la question de l'accueil des femmes victimes de violences. Pour ma part, je mettrai l'accent sur la nécessité d'adopter une approche globale : il faut que les policiers et les victimes puissent être accompagnés, ce qui suppose le recrutement d'intervenants sociaux et de psychologues. Quelques-uns seront recrutés, mais ils auront vocation à apporter un soutien aux policiers et policières.
Des moyens doivent être déployés pour la justice, l'hébergement d'urgence et l'école qui, bien sûr, joue un rôle clé dans l'éducation à l'égalité et dans la lutte contre les préjugés. Il convient d'assurer la formation des policiers et des gendarmes, bien que je reconnaisse que des progrès aient été faits. Il convient d'aller toujours plus loin s'agissant de l'accueil de ces victimes si particulières et si nombreuses, qui renoncent souvent à franchir les portes des commissariats et des gendarmeries, en les informant de leurs droits de façon systématique. Ainsi, il ne faut pas hésiter à utiliser la grille d'évaluation des violences conjugales qui, s'agissant de processus très complexes, permet notamment au membre du couple lui-même de prendre conscience du degré d'emprise de son conjoint ou de sa conjointe qui, malheureusement, le domine ou l'enferme.