Tout cela est positif. Jusqu'ici je suis d'accord. Cependant, un problème se pose dès la phase du recrutement. En effet, ceux qui ont le plus d'appétence pour le travail d'enquête ne veulent pas être affectés à la voie publique ou au commissariat du coin. Par conséquent, ils ne passent pas le concours. Il en va de même pour ceux qui ont une expertise particulière, par exemple en matière de lutte contre la délinquance économique et financière. Un expert-comptable qui aurait envie de changer de métier et de mettre ses savoirs au service de la police ne va pas passer le concours de gardien de la paix, s'inscrire à l'école puis chercher à obtenir l'habilitation OPJ en espérant décrocher un jour un poste dans un service consacré à la lutte contre la délinquance économique et financière.
C'est d'ailleurs dans le cadre du rapport sur la lutte contre la délinquance éco-fi – économique et financière – que j'avais rédigé avec Jacques Maire – cela ne représente certes qu'un petit, ou un plutôt un gros, bout de la lorgnette –, que j'avais préconisé le recours à des recrutements dédiés afin d'intégrer des personnes ayant des compétences particulières, qui pourraient ensuite suivre le cycle de formation classique.