Il rejoint l'esprit de l'amendement présenté par M. Bazin, en tendant à renforcer les sanctions visant le trafic ou la contrebande de tabac. Le confinement a permis d'observer les quantités de tabac réellement consommées dans notre pays et de mesurer celles habituellement importées. Force est de constater que celles-ci représentent environ un tiers de la quantité totale. Le tabac provient notamment de pays dont le gouvernement mène des politiques beaucoup moins incitatives de lutte contre le tabagisme : le prix du tabac y est donc moins important.
C'est un vrai problème, car les buralistes constatent la baisse de leur chiffre d'affaires, non seulement depuis le confinement, mais depuis des années, au fur et à mesure de l'évolution du prix du tabac. Il est donc absolument nécessaire de renforcer la lutte contre une telle importation du tabac, grâce aux dispositifs prévus dans les deux amendements identiques cosignés par des membres du groupe Les Républicains. Il faut s'assurer que le tabac consommé en France – dont la quantité est toujours trop importante – soit bien acheté en France.
C'est important, car les buralistes remplissent de plus en plus de missions de service public. En tant qu'élu dans une région frontalière de la Belgique, le Pas-de-Calais, je peux vous dire que les marchands de tabac se trouvent dans une situation très difficile, alors même qu'on leur demande d'ouvrir des comptes en banque et qu'ils acceptent le dépôt de colis pendant les horaires de fermeture du bureau de La Poste. Au final, ils constituent souvent le dernier commerce de proximité. Si nous ne sommes pas capables de les maintenir ouverts, de les aider à faire face à leurs frais, certains villages et certains quartiers de zones plus urbanisées se retrouveront dépourvus de tout service de proximité.