On nous dit que nos interventions sont décalées, on nous enjoint de revenir au projet de loi, mais il faut voir à quel point votre texte est étriqué ! On est en train de se demander si l'intéressement doit être versé en une fois ou en trois fois ; s'il doit être individuel ; s'il doit y avoir une pompe d'amorçage… Mesurez à quel point nous sommes au royaume de Lilliput et nous nous demandons si on doit ouvrir l'œuf par le haut ou par le bas, alors que le bruit et la douleur résonnent dehors. L'inflation monte à 5 %, à 6 %, à 7 %, à 8 %… Ceux qui font tourner le pays sont en train de se serrer la ceinture et vous proposez des gadgets !
Le problème qui se pose est plutôt du côté des géants de Gulliver que du côté de Lilliput. Le problème gigantesque que nous avons devant nous depuis trente ans est la déformation de la répartition de la valeur ajoutée au profit du capital et au détriment du travail. C'est cette déformation qui s'est installée depuis trois décennies dans notre pays qu'il s'agit de corriger…