Nous connaissons tous les conséquences de ces abandons. Pour les entreprises, c'est une situation de crise : vous avez instauré des mesures totalement incompréhensibles ; aucune d'entre elles n'a compris ce que vous voulez faire, madame la Première ministre, avec votre dispositif dit « amortisseur électricité », ni quel serait le niveau des aides octroyées par le guichet que vous entendez ouvrir.
D'après les premiers éléments de comparaison dont nous disposons, la seule certitude est que le prix de l'électricité que paieront les PME françaises sera vraisemblablement deux fois plus élevé que celui payé par les Allemands, qui ont instauré un système très énergique et efficace : un plafonnement du prix de l'électricité à 130 euros le mégawatt jusqu'à 70 % de la consommation et, au-delà, l'application du prix du marché. Malheureusement, votre système est bien moins puissant. Nous avons la faiblesse de penser que la seule solution aurait consisté à s'extraire du marché européen, même si notre manque d'indépendance rend en effet moins évidente la demande d'une dérogation européenne semblable à celle qu'ont obtenue l'Espagne et le Portugal.