« Rien dans la vie n'est à craindre, tout doit être compris. C'est maintenant le moment de comprendre davantage, afin de craindre moins. » Si j'ai voulu commencer notre contribution au débat sur la politique énergétique par cette citation de l'immense Marie Curie, c'est parce que le groupe Rassemblement national, avec Marine Le Pen, a la conviction chevillée au corps que la France et, plus largement, les civilisations humaines ont plus que jamais besoin du savoir, du progrès et de la raison pour affronter les crises dans lesquelles l'incompétence, l'irrationalité et la cupidité des dirigeants ont plongé les peuples. La peur et l'ignorance sont mauvaises conseillères et ne font qu'aggraver les crises que nous traversons.
Nous voyons se multiplier à travers l'Occident les mouvements millénaristes d'extrême gauche. Ivres de la certitude d'incarner le bien, y compris contre la démocratie et la majorité des citoyens, ils attaquent nos industries, nos agriculteurs et même nos scientifiques, aggravant les délocalisations, donc la pollution et notre dépendance à l'égard du reste du monde. Caricatures d'hommes et de femmes déracinés, aveuglés par des idéologies sans lien avec la réalité, les voilà qui s'attaquent désormais à la culture, à l'art et aux œuvres de l'esprit, animés d'une haine pénitentielle contre l'humanité que nous avons déjà connue dans notre histoire à travers des épreuves que personne ne souhaite revivre.
Aussi irresponsables et effrayants que soient ces mouvements, il faut reconnaître qu'ils sont nourris par des décennies d'échecs qu'incarne parfaitement la macronie, caricature de ce que Marine Le Pen avait nommé la « climato-hypocrisie ».