Si les perspectives relatives au mix énergétique recueillent sinon l'unanimité, du moins le consensus parmi nous, nous estimons pour notre part que, compte tenu de la croissance des besoins d'électricité d'ici à 2050, nous devons nous défaire d'une logique théorique voire dogmatique pour nous heurter à la réalité. Or la réalité exige que nous nous emparions avec finesse de la question nucléaire, car notre parc vieillit – sa maintenance, plus lente que prévu, en témoigne. En outre, l'État français a pour l'instant accepté d'être le mauvais élève de la classe européenne en prenant du retard dans la réalisation des objectifs fixés.
Le groupe LIOT accompagnera la démarche pragmatique sur laquelle repose le développement du mix énergétique. Il n'en demeure pas moins que si nous voulons rattraper notre retard dans le domaine des énergies renouvelables, nous devrons aborder plusieurs sujets ensemble. Je ne résiste pas à la tentation d'effleurer la question des territoires d'outre-mer, sur laquelle nous reviendrons, mais aussi celle des effectifs des services compétents, notamment les Dreal – directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement –, dont le règlement contribuerait à résoudre une forme d'embouteillage.
Nous sommes résolument favorables à l'accélération de la transition mais elle passera par une hausse des investissements par rapport à ceux qui ont été consentis jusqu'ici – notamment dans les transports et, plus précisément, dans le rail, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire ici même.
Enfin, le groupe LIOT est attentif à l'avenir d'EDF – et sans doute un peu inquiet. Dans la perspective de la stratégie énergétique que nous devons bâtir ensemble, il vous faudra clarifier rapidement vos intentions.