Je comprends l'intérêt de votre amendement, et j'entends bien généraliser cette démarche d'« aller vers », afin que la victime puisse faire venir les policiers ou les gendarmes chez elle. Cela devrait être possible grâce à des mesures que, je l'espère, vous adopterez dans quelques heures ou quelques jours.
Toutefois, si votre amendement était adopté, on préciserait un champ : le domicile ou les locaux d'une association. Cela pourrait donner l'impression que nous réduisons les possibilités, alors que le code, je le redis, ne prévoit aujourd'hui aucun lieu particulier. Je ne voudrais pas que l'on aille dans cette direction !
Peut-être, madame la présidente, pourrions-nous déposer un sous-amendement, mais cela prendrait un peu de temps. Vous pourriez aussi l'adopter, mais je veux être certain – je compte sur vous, monsieur le rapporteur – que la commission mixte paritaire en élargira le champ, afin que nous puissions expérimenter l'« aller vers » bien au-delà du domicile des victimes et des locaux des associations.
J'ajoute que la mention du domicile pourrait engendrer des discussions infinies : est-ce le domicile de la victime seulement, celui de son amie, celui qu'elle loue… ? Ces incertitudes pourraient fragiliser notre démarche.
Avis favorable, en espérant, je le redis, que la commission mixte paritaire saura élargir le champ de cet amendement.