Je vais parler de l'amendement, ne vous inquiétez pas. Nous allons vous fournir quelques arguments d'autorité, qui émanent de l'extérieur de cet hémicycle. Selon Philippe Cotelle, administrateur de l'Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise, « souscrire une assurance qui garantit le remboursement de la somme exigée par un rançongiciel, c'est se coller une cible dans le dos » ; quant à Johanna Brousse, vice-procureure en charge des dossiers de cybersécurité au parquet de Paris, elle a déclaré que « nous ne voulons plus payer et nous n'allons plus payer. […] La France n'est pas la poule aux œufs d'or ». Enfin, d'après Guillaume Poupard, directeur général de l'Anssi, « quand on alimente le crime organisé, il ne faut pas s'étonner si le nombre d'attaques continue à augmenter ».
Comme les principaux acteurs du secteur, nous sommes opposés par principe au remboursement des rançongiciels ; pour cette raison, nous voterons l'amendement de notre collègue.