Nous pourrions même faire en sorte d'avoir une couverture intégrale du risque pour les petites et moyennes entreprises, qui, elles, n'ont pas les moyens de payer une assurance pour un dédommagement intégral, en raison de leurs petits systèmes de sécurité : les entreprises du CAC40 pourraient les y aider en mettant la main à la poche. Ainsi, ce que les assurances ne font pas – il n'y a pas beaucoup de péréquation entre les gros et les petits, car cela n'est pas dans leur intérêt –, un système public le permettrait.
En l'état actuel des choses, le débat parlementaire l'a montré, de nombreux éléments ne sont pas bien pesés et soupesés : quel est le délai pour porter plainte ? Est-ce l'intégralité des dommages causés par l'attaque qui est concernée, ou bien ne parle-t-on que des rançons ? Je pourrais vous parler d'une attaque par DDOS – une attaque par déni de service distribué – qui a mis en PLS – position latérale de sécurité –, passez-moi l'expression, le site internet d'une entreprise, de manière purement malveillante, sans aucune demande de rançon. La perte d'exploitation a pourtant été très importante. Comment cela est-il pris en considération ?
Dans un monde libéral, capitaliste, le système assurantiel, c'est la facilité : vous faites comme d'habitude, comme cela a été fait dans de nombreux autres domaines. Et je ne vous en veux pas ! Vous êtes du côté des capitalistes et des libéraux. Nous ne le sommes pas : nous pensons qu'il faudrait agir différemment face à ce risque bien réel.
Notre solution obligerait les chambres consulaires, de facto, à accorder une véritable priorité à la prévention de ces risques, et elles devraient soutenir les petites et moyennes entreprises, notamment, qui n'ont pas les moyens de recourir à des solutions très coûteuses.