L'article 3 est intéressant : il cible les cryptoactifs, qui sont une nouvelle voie de blanchiment. Elle n'est pas si nouvelle en réalité, puisqu'elle avait déjà été identifiée en 2019 dans le rapport d'information que Jacques Maire et moi-même avions rédigé sur la lutte contre la délinquance économique et financière. Nous avions parfaitement discerné la faiblesse des services de lutte contre la délinquance économique et financière s'agissant des cryptomonnaies et des cryptoactifs au sens large. L'Agrasc – Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués – commençait à s'imprégner du sujet et les premières questions avaient alors émergé : que faire des cryptoactifs, une fois saisis et confisqués à la suite d'une décision judiciaire ? Comment les vendre et à quel moment ? Tracfin a créé une cellule dédiée aux cryptomonnaies et aux cryptoactifs. J'en suis plutôt content, puisqu'il s'agissait de l'une des recommandations du rapport que j'ai évoqué : faire en sorte que les services soient à la hauteur dans ce domaine.
Nous avons déposé un amendement visant à introduire une prévention – peut-être un peu tautologique – qui nous semble nécessaire. Un effort accru est indispensable sur les cryptomonnaies et les cryptoactifs, qui sont le nouveau terrain de jeu de la délinquance économique et financière.