Début octobre, dans ce fameux rapport qui avait deux ans de retard et que nous avons reçu pile au début de l'examen du texte, la Dares a révélé que 25 à 42 % des personnes éligibles ne recourent pas à l'assurance chômage. Ainsi, presque une personne sur trois susceptible d'être indemnisée n'en fait pas la demande.
Enfin, toutes les études concordent : les difficultés de recrutement s'expliquent souvent par les conditions de travail, et non par une hypothétique indemnisation confortable, qui donnerait envie de rester au chômage.
Vous vous trompez de cible : restructurez les grandes filières pour les adapter à la bifurcation écologique ; investissez dans la formation ; revalorisez les salaires.
Si l'assurance chômage vous autorise à refuser un emploi, c'est précisément parce qu'elle joue son rôle, en vous permettant d'aller vers un travail qui vous convient. Puisque c'est la dernière occasion que nous aurons de nous exprimer sur ce texte, je le répète encore une fois : le chômage n'est pas un levier qu'on actionne à sa guise selon la situation économique, dans l'espoir d'atteindre le plein emploi. Le chômage, c'est un droit ; les Français et les Françaises cotisent pour en bénéficier.
Pour toutes ces raisons, le groupe Écologiste – NUPES votera contre ce texte économiquement absurde et socialement injuste.