Si l'affaire de l'Ocean Viking est particulièrement symbolique, elle n'est que le reflet d'un problème beaucoup plus vaste. Avec la multiplication des conflits aux portes de l'Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, avec le drame du réchauffement climatique, avec un écart considérable de richesse entre les deux rives de la Méditerranée, les flux de migrants ne sont pas près de se tarir malgré les coups de menton de certains. Le refus d'accueillir un bateau, par exemple, ne dissuadera aucun migrant de tenter sa chance – avec son lot de drames.
En matière d'immigration, nous devons donc adopter une stratégie d'une autre dimension, à la fois sur le plan de la régulation mais aussi sur celui de l'humanité. La réponse européenne n'est clairement pas à la hauteur car elle laisse les pays du sud de l'Europe trop seuls.
Dans ce contexte, pourriez-vous nous expliquer de quelle façon les migrants de l'Ocean Viking seront accompagnés dans les prochains jours et nous dire quelle stratégie le Gouvernement adoptera s'agissant des drames migratoires ? La Méditerranée ou la Manche ne peuvent plus être d'immenses cimetières.