Non, vous êtes les commis des intérêts privés qui vous ont élu et attendent leur retour sur investissement.
En 2019, nous avons fait échouer une première fois votre réforme indigne. Cette fois, pour mieux faire diversion, vous nous parlez encore de grandes concertations. Mais nous ne sommes pas dupes : vous ne comptez pas bouger d'un iota.
Samedi dernier, les sénateurs vous ont servi sur un plateau le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans avec quarante-trois annuités, en l'introduisant dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). C'est pratique : une mesure adoptée en catimini, pas de mouvement social ; un petit 49.3, et le tour serait joué. Avec vous, la réforme des retraites passerait en force, mais à bas bruit.
En Macronie, tout est bon pour faire 8 milliards euros d'économies. Peu importe si le Conseil d'orientation des retraites (COR) nie toute urgence et réfute le discours d'une « dynamique non contrôlée des dépenses. »