Force est de constater que la loi d'orientation dont nous sommes saisis met sur la table, si vous me permettez l'expression, un budget comme on en a rarement vu : 15 milliards d'euros. Cela a été assez peu souligné durant nos débats en commission, mais il faut tout de même garder à l'esprit ce qu'a indiqué le Conseil d'État : la trajectoire budgétaire proposée est relativement fragile et, en quelque sorte, non sécurisée. C'est la raison pour laquelle nous serons très vigilants, dans les années à venir, quant aux déclinaisons budgétaires annuelles de cette projection budgétaire importante.
Sur les 15 milliards, il est incontestable que les 8 milliards correspondant à la modernisation de la police, à la numérisation et à la digitalisation, à la fourniture de véhicules et à la remise en état de commissariats ou de casernes étaient absolument indispensables. Ces crédits étaient attendus et ils seront les bienvenus pour les policiers et les gendarmes qui les attendent depuis longtemps.
Mais j'aurais tendance à dire que l'argent ne suffit pas et qu'il ne fait pas l'entier bonheur.